Afrique du Sud-Botswana-Namibie 3ème partie : la Namibie, de Khaudum NP au Damaraland puis Walvis Bay et Swakopmund, en passant par Etosha NP

Afrique du Sud-Botswana-Namibie 3ème partie : la Namibie, de Khaudum NP au Damaraland puis Walvis Bay et Swakopmund, en passant par Etosha NP

Afrique du Sud-Botswana-Namibie 3ème partie : la Namibie, de Khaudum NP au Damaraland puis Walvis Bay et Swakopmund, en passant par Etosha NP

Du 16 novembre au 1er décembre 2013

Tsumkwe -> Khaudum NP (Sikeretti) -> Khaudum NP (Khaudum) -> Rundu -> Omatako Valley 4WD Trail -> Grootfontein -> Météorite de Hoba -> Tsumeb -> Etosha NP (Namutori) -> Etosha NP (Okaukeujo) -> Kamanjab -> Ruspoort 4WD Trail -> Twyfelfontein -> Palmwag -> Skeleton Coast NP -> Cape Cross -> Henties Bay -> Swakopmund -> Walvis Bay -> Pelican Point -> Walvis Bay -> Solitaire -> Windhoek

Album photos 5ème partie - Namibie : De Khaudum NP à Etosha NP

Album photos 6ème partie - Namibie : Etosha NP Album photos 7ème partie - Namibie : de Etosha NP au Damaraland en passant par Walvis Bay et Swakopmund
Album photos 5ème partie - Namibie : De Khaudum NP à Etosha NP Album photos 6ème partie - Namibie : Etosha NP Album photos 7ème partie - Namibie : de Etosha NP au Damaraland en passant par Walvis Bay et Swakopmund


 

 

 

En savoir plus...

Samedi 16 Novembre 

Une fois n’est pas coutume, nous démarrerons notre journée en bateau au petit matin. On s’offre une ballade de 2 heures dans le bras de l’Okavango qui forme ensuite ce lagon où nous sommes installés. 
Notre guide, qui connait le coin par coeur, nous mène dans le labyrinthe formé par les payrus, les joncs et des sortes de roseaux qui nous entourent. Il nous explique l’écosystème très particulier et très précieux dans lequel on évolue. Le système des papyrus flottants et des îlots de terre qui évolue suivant la saison. Ils sont brûlés régulièrement pour entretenir le chenal même si les hippopotames et les crocodiles jouent un rôle important dans cette action. On passe d’un chenal immense à un chenal si étroit qu’on frôle les papyrus avec notre bateau pour déboucher ensuite dans un superbe et large lagon à l’eau cristalline où fleurissent des nénuphars. C’est absolument magnifique. Et bien sûr, il ne faut pas oublier les multiples oiseaux qui vivent dans cet habitat unique et qui l’agrémentent on ne peut mieux.
En revenant vers le camp, le guide nous montre les retardataires du Barber Run, la migration qu’effectue chaque année un poisson très apprécié des pêcheurs appelé Barber fish, qui remonte jusqu’au delta de l’Okavango pour y frayer.
Le trajet du retour donne l’occasion au guide de révéler ses talents de pilote en fonçant dans le dédale des chenaux qui s’enchainent, virage après virage. Nous revenons au camp, enchantés par cette incursion au coeur de l’Okavango, convaincus une fois de plus que ce delta est un des plus beaux endroits sur cette planète.
Nous quittons à regret ce petit bout de paradis et reprenons la route. Nous refaisons le plein complet à Gumare et prenons la piste à Nokaneng pour entrer en Namibie.
La piste s’avère plutôt roulante, parfois très large. On s’arrête pique-niquer juste au bord pensant que personne ne passe. Un véhicule arrive et s’arrête. Trois gars complètement bourrés descendent et tentent de venir discuter avec nous mais on ne les sent pas trop. On leur montre gentiment mais fermement qu’ils ne sont pas vraiment les bienvenus dans cet état. On est content de les voir s’éloigner même s’ils représentent un vrai danger public à rouler dans cet état et à cette vitesse. 
On arrive enfin au petit poste frontière de Dobe où on effectue assez facilement les formalités de sortie du Botswana. Par contre, on a encore droit à un contrôle vétérinaire pour la viande et après une scène de cache-cache digne des meilleures scènes des films comiques du cinéma muet, on se fait prendre avec du boeuf sous-vide. On montre qu’on a acheté la viande à Maun en supermarché, qu’elle est sous vide et qu’on va pas pouvoir se ravitailler avant un bon moment en Namibie alors on finit par passer sans problème.
Côté namibien, les formalités sont réalisées assez rapidement bien que les douaniers viennent contrôler les numéros de châssis et de moteur de nos véhicules. Ca se voit qu’on a quitté le Botswana, on roule sur une belle et grande piste de gravel jusqu’à Tsumkwe. Mis à part le meilleur état de la piste rien ne change, on traverse les mêmes paysages arides.
Changement de standing, les pistes en Namibie sont couvertes de gravier
Nous arrivons à la petite ville de Tsumkwe qui fait assez désolée. On trouve le lodge du coin qui fait aussi camping et on s’y installe pour passer la nuit et se remettre de la chaleur qui commence enfin à tomber en cette fin de journée. J’ai déjà dit qu’il faisait très, très, très chaud ?


Dimanche 17 Novembre 

Une fois de plus, on démarre la journée par un ravitaillement complet. Pour le carburant, on fait un complément à la station qui heureusement pour nous est bien approvisionnée en gasoil. Par contre, pour l’eau, on a beau écumer les rares magasins du village et même le lodge, on ne trouve que des petites bouteilles et pas vraiment données. Si on avait su, on aurait acheté des bidons d’eau à Maun. Si on insiste autant, c’est parce qu’on part à la réserve du Khaudum, réputée difficile d’accès, isolée et sans infrastructure donc on prend toutes nos précautions.

L’ambiance en ville est assez bizarre et pas très avenante, on est contents de partir par une grande piste très sableuse. On s’arrête à un village communautaire San. Il fonctionne un peu comme une coopérative pour l’artisanat, chacun y va de sa production personnelle. La majorité de l’argent va au village et un petit pourcentage directement au créateur. On arrive à discuter un peu avec un homme qui parle anglais. Il doit être l’un des rares car la plupart ne parle que leur langue, la fameuse langue à clics. Rien que les entendre parler entre eux est un enchantement et une surprise totale. Les sonorités si particulières des différents types de clics qui interviennent dans leurs conversations, c’est envoûtant et plein de charme. Le guide nous explique un peu leur mode de vie qui a beaucoup changé en peu d’années. Ceux qui étaient encore nomades autrefois n’aiment pas aller en ville et quand c’est absolument nécessaire, ils y envoient leurs enfants qui sont plus habitués et même souvent attirés par les sirènes de la vie à l’occidentale. Malgré tout, ils s’organisent pour préserver leur culture et leur mode de vie tout en intégrant la vie moderne, à leur façon. Les bijoux, réalisés à l’aide de tout ce qu’ils peuvent trouver dans la nature sont étonnants et magnifiques, si je m’écoutais, je ferai une razzia complète.

On continue vers le parc mais personne à l’entrée, tous les bâtiments sont vides et ont plûtot l’air à l’abandon. Pourtant, il y a de l’eau dans les sanitaires donc c'est entretenu.

Nous y voilà enfin, le Khaudum National Park que nous rêvons de découvrir depuis si longtemps

Nous y voilà enfin, le Khaudum National Park que nous rêvons de découvrir depuis si longtemps

On part explorer une piste à l’ouest. On traverse beaucoup de bush très sec puis on débouche sur un point d’eau avec pleins d’éléphants qui débarquent par vague. Impressionnant de voir ces groupes compacts de plusieurs dizaines de pachydermes, débouler de derrière les dunes, accourant blottis les uns contre les autres, assoiffés et impatients de boire enfin de l’eau. Il y a un ancien observatoire encore aménagé alors on y grimpe dessus pour avoir une meilleure vue et aussi être à l’abri au cas où. On reste un bon moment à observer le défilé des éléphants, qui arrivent, clan après clan, manifestant bruyamment leur bonheur de retrouver de l’eau.

Une fois leur terrible soif étanchée, ils laissent le trou d’eau à leurs sucesseurs et restent tranquillement aux environs. En quelque temps, on se retrouvent seuls au milieu de dizaines d’éléphants, spectacle magnifique.

On rentre au camping pour s’installer un minimum et pique-niquer. Après le déjeuner, on part cette fois-ci vers l’est. Mais la piste est pénible, les paysages pelés et ravagés par des incendies. En plus, il faut par moment slalomer pour contourner les arbres tombés sur la piste et quand ce n’est pas possible, David doit actionner le treuil pour sortir l’obstacle de la piste. On enchaine les trous d’eau mais ils sont tous secs donc il n’y a aucun animal aux alentours.

Heureusement, on finit par rejoindre une rivière dont on suit le cours asséché. C’est beaucoup plus sympa au niveau des panoramas même si on ne voit pas plus d’animaux. Pourtant, tout à coup David distingue une lionne en train de marcher qui, dès qu'elle nous aperçoit, se tapit tout contre terre. Le point d’eau de Dussi n’est pas très loin. On la suit et c’est bien là qu’elle se rend même si encore une fois, il n’y a pas d’eau. En fait, elle y rejoint une autre lionne déjà présente. On laisse les deux copines pour rejoindre un peu plus loin la piste principale et rentrer tranquillement au camp.

A un nouveau trou d’eau, on découvre la triste scène d’un éléphant mort. Au vu de l'état peu décomposé de la carcasse et à la quasi absence d'odeur pestilentielle, le drame est tout récent. Mais comme dans la nature, rien ne se perd, ce cadavre fait le bonheur de deux lions qui ne semblent pas vouloir quitter cette manne providentielle de nourriture.

Soncana est le dernier trou d’eau sur notre chemin du retour, avec un promontoire naturel qui permet de bien observer les visiteurs. On a de la chance puisqu’on peut voir de nouveau une belle troupe d’éléphants en train de s’abreuver.

Revenus au camping après cette riche journée, on a la surprise de découvrir que nous aurons des voisins pour la soirée. Ce sont 2 familles de polonais qui viennent glaner des renseignements par rapport à ce qu’on a vu aujourd’hui et sur le parc en général. Aussi incroyable que cela paraisse, alors qu’ils sont arrivés eux aussi ce matin, ils n’ont pourtant vu quasiment aucun éléphant pour l’instant ! Encore une fois, la preuve est qu'il faut avoir de la chance en safari comme dans la vie.

Lundi 18 Novembre

On se lève très tôt pour être au trou d’eau de Soncana le plus rapidement possible après le lever du soleil. Mais quand on arrive, il n’y a personne. Au bout de quelques minutes d'attente, un groupe d’antilopes rouannes défile au point d’eau, les unes après les autres. Puis plus rien. Alors on poursuit notre chemin sur la piste principale et en passant on s’arrête de nouveau à l’éléphant mort, pensant débusquer bon nombre de charognards. A notre grande surprise, absolument rien. Pas de lion, ni vautour ni hyènes ni chacals, juste les mêmes éléphants qu’hier qui semblent veiller leur congénère. Un petit détour par Dussi ne s’avère pas plus prolifique, alors on sort de la piste principale pour prendre un peu les chemins de traverse.

On part tout à l’ouest du parc, à Eland par une piste manifestement très peu fréquentée, déjà qu’il y a pas grand monde, on a croisé une seule fois d’autres visiteurs jusqu’à présent. Malgré sa désaffection, la piste est relativement bonne même si de temps en temps, quelques passages malmènent un peu les voitures. On aperçoit quand même quelques oryx juste avant le point d’eau mais quand on y arrive c’est pour découvrir qu’il est complètement à sec, les pompes ne marchent plus. Du coup, on comprend mieux pourquoi on voit que trop rarement des animaux. Pendant un bon moment, on traverse une immense forêt d’arbres, les pieds dans le sable. C’est assez surprenant, je ne m’attendais pas à ce genre de décor en venant ici. De temps en temps, entre les arbres, on entrevoit des girafes. On continue notre tournée des trous d’eau sans beaucoup plus de succès. Le suivant est en cours de réparation avec tout un tas de véhicules qui s’affairent autour. Quant au suivant, il y a plusieurs gars qui y travaillent avec peu de moyens, alors que juste à côté, d’énormes éléphants mâles, vont et viennent en se chahutant au moment de s’abreuver. Plutôt impressionnant.

On se sépare avec Serge et Jacline : eux remontent directement jusqu’au camp par la grande piste, tandis que nous essayons de rejoindre la rivière Omuramba par l’est pour la longer au maximum.

Plus on s’approche de la dite rivière, plus les paysages se garnissent et se parent d’une végétation de plus en plus verte. Mais on ne voit pas plus d’animaux pour autant. Ils doivent sûrement se cacher pour fuir la chaleur accablante.  J’ai déjà dit qu’il faisait très, très, très chaud ?

Malgré tout, longer la rivière nous permet d’admirer de majestueux paysages, qu’on n’avait pas encore eu l’occasion de voir au Khaudum jusqu’à présent. Inévitablement, on tombe sur un trou d’eau, pour une fois totalement naturel, avec un petit groupe de très gros éléphants. Ils connaissent bien le coin et se le sont appropriés. D’ailleurs, c’est peut-être eux qui ont creusé ce trou pour avoir de l’eau. Toujours est-il qu’ils ne veulent pas nous laisser passer à en croire toutes les manifestations de mécontentement dont certains font preuve. On attend un petit moment et à force de patience, on passe sans encombre.

On retrouve Serge et Jacline, installés sur un des emplacements en hauteur, qui domine la plaine environnante. A travers la végétation, on peut voir de temps en temps des animaux passer en contrebas. Comme il n’est pas très tard, les hommes font une petite séance de mécanique car nos pauvres 4x4 sont mis à rude épreuve sur ces pistes assez difficiles du Khaudum.

Quelques éléphants nous font l’honneur de passer juste en dessous. On voit bien que pour eux aussi, il fait vraiment très chaud et il leur tarde d’aller boire un coup.

On s’installe à la rare ombre qu’on peut trouver en ce tout début de fin d’après-midi. J’attends tout simplement que le jour tombe et la chaleur avec. En fait, depuis Augrabies Falls, de 11H à 16H, la température dépasse allègrement les 40 degrés à l’ombre !

Un peu plus tard, quand les rayons du soleil se font un peu moins mordants, Jacline et moi partons voir si les rangers sont au bureau pour payer notre entrée mais il n’y a personne. Par contre, on découvre, une sorte de grande tour d’observation. On y grimpe le plus haut possible pour découvrir un superbe point de vue qui embrasse toute la vallée de la rivière. On distingue au loin le troupeau d’éléphants qu’on a vu passer tout à l’heure et à voir comment ils sont disposés en cercle, ils ont du trouver l’eau qu’ils venaient chercher.

La nuit tombe enfin et avec elle un semblant de fraicheur qui nous permet de récupérer un peu de ces rudes conditions.

Mardi 19 Novembre

Aucun bruit pendant la nuit ni aucune trace autour du camp non plus. Nous prenons le petit-déjeuner avec vue sur la plaine en contrebas mais pas vraiment de passage non plus. On part au trou d’eau observé depuis la grande tour et on trouve des éléphants en train de boire. On longe ensuite la rivière dans l’autre sens. On traverse de jolis paysages mais quasiment aucun animaux de visible alors on décide de sortir du parc. C’est là que commence la partie la plus sportive du séjour dans le Khaudum car cette piste est réputée pour sa difficulté, à juste titre. Même si on est au coeur d’une forêt, c’est du sable très profond avec beaucoup de bosses et de trous donc c’est très difficile d’avancer. On ne peut pas espérer dépasser les 20 km/heure. Comme on a beaucoup de ballant avec notre cellule sur la voiture, on est sans cesse ballotté d’un côté et de l’autre. La voiture ne peut pas sortir des énormes ornières et David n’a même pas besoin de tenir le volant pour suivre la piste. Mais en avançant gentiment, ça reste supportable à défaut d’être agréable. A mi-parcours, on retrouve les 2 voitures de nos amis polonais au milieu de la piste : l’un d’entre eux est planté et ils sont en train de pelleter le sable pour tenter de le dégager.

Pour les aider, on doit d’abord sortir de la piste et trouver un passage pour passer devant et déjà ça, ça n’est pas chose aisée. Une jeune femme et sa mère parlant parfaitement français, c’est plus facile pour nous de leur expliquer comment on pense procéder. Elles nous promettent de nous chanter une chanson en français si on les sort de là. Au final, David tire le véhicule le plus ensablé avec son treuil tandis que tout le monde pousse par derrière. En quelques minutes, ils sont sortis d’affaire et on assiste à la joyeuse et improbable scène d’un “Frère Jacques, frère Jacques”, entonné avec ferveur par une famille polonaise, pour une famille de français, au fin fond de la Namibie !

On les laisse partir devant en faisant une pause bien méritée, puis on repart. On mettra plus de 2 heures pour faire les 40 kilomètres qui nous séparent du goudron. Mais on préfère reprendre une piste bien meilleure car de gravier, qui va nous permettre de longer la rivière Okavango qui fait office de frontière entre la Namibie et l’Angola. C’est un changement radical, on retrouve une zone très peuplée par rapport à ce qu’on a connu ces derniers jours. Beaucoup de champs et de villages mais en fait on ne voit pas souvent la rivière. On réussit quand même à trouver un coin au bord pour pique-niquer. C’est très sympa avec les villageois qui vont et viennent et vaquent à leur tâche quotidienne. C’est décidément une journée dépannage puisqu’on doit tirer un local venu chercher de l’eau avec sa voiture. Son coffre est rempli des seaux d’eau que les gamins ont puisé dans la rivière. On les tire jusqu’à la piste principale et on leur souhaite bon courage pour la suite de leur périple.

Après notre halte champêtre, on reprend finalement le goudron pour arriver à la grosse ville de Rundu une bonne heure plus tard.

On s’installe dans un lodge avec camping et surtout avec piscine où on va se baigner pour se rafraîchir un peu et ça, ça fait un bien fou. J’ai déjà dit qu’il faisait très, très, très chaud ?

Pendant ce temps là, Serge et Jacline partent en ville pour faire la vidange de leur voiture. Le lodge est plus fréquenté par des hommes d’affaire et des professionnels que par des touristes ce qui donne une atmosphère un peu différente de d’habitude. Parmi eux, beaucoup d’Angolais et l’un d’entre eux ne résiste pas à l’envie de nous parler et bien sûr de voir Totoy de plus près. Il est bien sûr très surpris de voir qu’on connaît un peu son pays pour l’avoir traversé, et très heureux quand on lui dit que c’est un de nos meilleurs souvenirs de notre traversée de l’Afrique. L’air est de plus en plus moite rendant la chaleur encore plus difficilement supportable que d’habitude. Puis un bref orage éclate en fin de journée, ce qui a le mérite de faire rapidement descendre la température et rendre l’air un peu plus respirable. Comme souvent, on profite du confort du lodge pour dîner au restaurant, ce qui nous permet aussi de changer de menu.

Mercredi 20 Novembre

Avant de quitter Rundu pour de bon, on fait les ravitaillements d’usage quand on est en ville. On en profite aussi pour essayer de glaner des renseignements sur la piste d’Omatako Valley qu’on veut prendre à travers la région assez isolée du Bushmanland, mais on ne trouve personne qui a des infos dessus. On verra donc par nous même.

On quitte Rundu par le goudron jusqu’à trouver une tournée sur une piste de gravel. On y traverse de très jolis villages éparpillés le long du lit de la rivière tapis d’herbe bien verte. On assiste à des scènes de la vie rurale avec les gens qui se rendent aux champs ou qui surveillent les troupeaux de bétail.

Petit à petit, l’herbe se fait moins drue et moins verte et les habitations plus espacées puis plus personne à part quelques cases de temps en temps. La piste, même si ce n’est plus du gravier, est plutôt roulante et on est surpris car on s’attendait plus à des passages bien sableux comme au Khaudum vu qu’on en est pas très loin. On se retrouve de temps en temps au milieu d’une forêt clairsemée alors on profite de la présence des arbres et surtout de leur ombre pour s’arrêter pique-niquer car il fait toujours très chaud. J’ai déjà dit qu’il faisait très, très, très chaud ?

Après quelques villages, on se retrouve très vite seuls au monde

Après quelques villages, on se retrouve très vite seuls au monde

On avance assez facilement, du coup, c’est en début d’après-midi qu’on retrouve le gravier de la piste principale. Comme on a un peu de temps devant nous, on va faire un tour au “Living Museum” de Ju/'Hoansi-San dont on a eu une brochure lors de notre arrêt dans le village communautaire des San avant le Khaudum. Avant notre voyage pour la Namibie, j’avais déjà repéré ces “Living Museum” qui existent à travers le pays et qui ont été créés, encouragés par une ONG, pour permettre aux différents ethnies de présenter leur culture de façon authentique en recréant leur mode de vie et en faisant des visites guidées ou autres activités. L’argent gagné, réinvesti dans la communauté, permet de lutter contre la pauvreté pour les minorités ethniques qui font partie du programme. On se rend au village où on doit attendre à un point de rencontre. Là, différentes personnes nous rejoignent et on découvre notre guide, un charmant jeune homme avec un maillot de l’équipe de foot de France ! On lui explique qu’on voudrait faire la visite guidée de l’ancien village. Il nous indique où on doit se rendre, à quelques centaines de mètres plus loin et nous demande de l’attendre là-bas. Il nous retrouve au pied du baobab en tenue traditionnelle, on a du mal à le reconnaître ! On se prépare pour une bonne marche mais en fait à quelques mètres on découvre quelques huttes reconstituées, avec des femmes en tenue traditionnelle également en train de faire semblant de s’affairer. Même si le jeune homme met beaucoup de conviction dans ces explications, on a une sensation bizarre, proche du malaise, à se retrouver là. Il n’arrête pas de nous dire qu’on peut prendre des photos, comme si on ne venait que pour ça. On s’exécute plus pour lui faire plaisir que pour nous. On ne s’attendait pas du tout à ça. Puis au bout d’un petit moment, on va à la cabane de l’artisanat où sont exposés toutes leurs productions. Plusieurs personnes, des hommes et des femmes, sont assises à l’ombre de la cabane pour passer le temps et peut-être aussi veiller au succès de leurs créations. En tout cas, il y a encore une fois beaucoup de très beaux objets en matière naturelle. Les écouter parler avec leur voix douce et cette fabuleuse langue à clics est aussi un vrai plaisir. On achète de jolis bijoux et un beau poignard et on repart avec un sentiment plus que mitigé sur cette visite. Ca fait un peu tour au zoo et ça c’est absolument horrible comme sensation mais on se dit que c’est eux qui organisent et gèrent tout cela alors cela doit leur convenir. On se dit aussi que c’est un moyen pour sponsoriser leur culture et la faire connaitre.

La visite du Living muséum nous rend plutôt mal à l'aise et si on prend une photo c'est pour faire plaisir à notre guide

La visite du Living muséum nous rend plutôt mal à l'aise et si on prend une photo c'est pour faire plaisir à notre guide

On continue vu qu’il est encore tôt et on passe un nouveau contrôle vétérinaire mais en y laissant notre viande cette fois-ci. La piste de gravier débouche sur la route de goudron qui descend de Rundu jusqu’à Grootfontein. On part au camping que j’avais repéré comme une bonne adresse mais on se fait jeter par le proprio car on n’a pas réservé et on arrive trop tard : le personnel est parti. Heureusement pour nous, ce ne sont pas les adresses qui manquent, chaque ferme ou presque faisant lodge et / ou camping dans les environs.

On essaie une adresse un peu avant, elle ne paie pas de mine et pourtant. Le camping est simple mais nickel et en plus dans la brousse et surtout les gens très accueillants. On réserve une table au restaurant pour la soirée avec la surprise de déguster des huitres bien fraiches et surtout délicieuses au coeur du bush. La propriétaire nous explique qu’un camion vient les livrer 1 à 2 fois par semaine, directement depuis Swakopmund ! Finalement, on passe une soirée très agréable.

 

Jeudi 21 Novembre

Une fois de plus, notre journée démarre en ville par des courses de ravitaillement pour plusieurs jours vu qu’on part au parc d’Etosha. On refait notre stock de viande à une boucherie conseillée par le manager du camping. Ce qui a de bien ici, c’est qu’on peut demander à faire mettre la viande sous-vide ce qui permet de la conserver plus longtemps et dans de meilleures conditions. Pour une fois, on a pas mal de choix dans les viandes, d’habitude ça se cantonne essentiellement à du boeuf ou du poulet. L’influence de l’ancien colon allemand est toujours très présente, y compris ici. On a du mal à s’y retrouver parmi toutes les variétés de saucisses et de charcuteries proposées. On complète nos emplettes par des achats de pain, de produits frais et d’eau bien sûr et pour les voitures, le plein complet même si on sait que dans Etosha on peut trouver des stations.

Nous allons ensuite à l’attraction principale du coin qui est la météorite de Hoba. C’est la plus grosse météorite connue au monde. C’est finalement assez impressionnant à voir. Ce bloc de près de 3 mètres sur 3 et de moins d’un mètre d’épaisseur pèse mine de rien prés de 60 tonnes. Mais surtout, ce qui nous frappe le plus, c’est que cette météorite ressemble par son aspect extérieur à de la roche et pourtant, quand on tapote dessus, ça résonne comme de la ferraille.

Hoba, la plus grande météorite du monde

Hoba, la plus grande météorite du monde

Toujours par les pistes, on arrive à la grosse ville moderne de Tsumeb qui doit sa prospérité à une intense activité minière de la région en plus des habituelles grandes fermes. Pour fuir la chaleur toujours aussi intense, on se réfugie dans la cour d’un restaurant. J’ai déjà dit qu’il faisait très, très, très chaud ?

On reprend la route pour Etosha qu’on gagne en milieu d’après-midi. On va directement au camp de Namutori pour trouver une place de camping. Retrouver un ancien fort allemand au coeur d’un parc naturel est assez incongru mais l’avantage c’est qu’on peut facilement observer les alentours de par sa position dominante. Un peu comme en Afrique du Sud, même si c’est moins bien entretenu, on trouve tout le confort nécessaire avec un restaurant, un petit magasin et une grande piscine. Serge et Jacline décident de rester pour se délasser dans cette belle piscine. Nous, on préfère commencer à explorer le coin. Comme on est en fin d’après-midi, on se dit que les animaux, tout comme nous, vont enfin commencer à pouvoir revivre un peu.

On découvre quelques herbivores en train de brouter juste dans les plaines autour du camp, puis plus grand chose. Alors, on monte tout au nord, vers le trou d’eau le plus éloigné qu’on puisse facilement atteindre. Mais sur place, personne, alors on rebrousse chemin. Soudain, un rhino nous traverse juste devant la voiture, en plus c’est un rhinocéros noir, beaucoup plus rare que son cousin blanc. On est persuadé qu’il va au trou d’eau de Tsumcor qu’on vient de quitter mais comme il y a quelques kilomètres avant qu’il n’y arrive, on pousse jusqu’au trou d’eau suivant. Là encore, personne. On repart alors à Tsumcor et on attend, convaincus que notre rhino va pointer le bout de son nez ou plutôt de sa corne. On attend un bon moment, mais pas de rhino. Par contre, un superbe troupeau d’éléphants émerge de la brousse, la trompe levée, tout excités à l’idée de pouvoir enfin s’abreuver. Ils viennent boire en s’alignant parfaitement côte à côte, juste en face de nous. Absolument magnifique ! On reste là à savourer jusqu’à la dernière minute possible, ce spectacle si beau et si émouvant quand on pense à la lutte perpétuelle que doivent mener ces animaux pour survivre au jour le jour dans cette nature si difficile.

Il faut partir si on veut pouvoir franchir la barrière d’entrée du camp et nous laissons à regret nos passionnants pachydermes mais heureux de nos rencontres sauvages.

On retrouve Serge et Jacline, frais et dispos et on s’adonne avec grand plaisir à notre rituel de la soirée : apéro plus barbecue bercés par les hurlements des hyènes et les cris des zèbres.

On clôture notre journée par une visite du trou d’eau aménagé du camp mais on devine juste un rhinocéros qui passe au loin. Demain est un autre jour.

 

Vendredi 22 Novembre

Les zèbres et les hyènes ont donné de la voix toute la nuit, un véritable concerto qui nous a empêché de bien dormir, mais qui s’en plaindrait ?

Il est 5H quand on se lève pour être prêt pour l’ouverture des barrières du camp au lever du soleil. Direction le point d’eau d’Aroe. Les springboks et les zèbres disséminés autour du camp s’éveillent gentiment avec quelques gnous au milieu. A peine 3 kilomètres de parcourus et on tombe sur 2 guépards ! On le signale à Serge et Jacline qui ont fait l’impasse sur le départ à l’aube. On reste sur place pour observer les deux félins qui semblent être en repérage de proies potentielles bien qu’ils ont été repéré par tout ce qui broute aux alentours !

Le reste de la boucle nous réserve de beaux paysages de pans asséchés, parfois bordés par des palmiers mais très peu d’animaux. On retrouve les parents de David aux guépards qui viennent juste de se lever, pour aller finalement s’installer un peu plus loin à l’ombre d’un gros buisson. On revient au camp pour s’offrir un breakfast digne de ce nom, un des petits plaisirs auquel on s’adonne quand on est en mode safari. Avant de partir, on va consulter les registres pour repérer les endroits où ont été vus les animaux. On est parés pour entamer notre tournée des trous d’eau, tout en avançant petit à petit vers le camp d’Okaukuejo.

En cette fin tardive de saison sèche, les points d’eau, la plupart du temps artificiels, sont la seule garantie pour les animaux de trouver l’eau indispensable à leur survie. C’est donc l’endroit où on a le plus de chance de rencontrer des représentants de la faune sauvage. Bien sûr, les prédateurs, comme les lions, profitent et même abusent de cette situation en squattant littéralement les points d’eau pour s’assurer ainsi une repas facile. C’est exactement le cas au trou d’eau de Kalkheuwel où deux gros lions ont investi les lieux et ne semblent pas résolus à laisser leur place. Bien sûr, s’ils sont repus ou en pleine sieste, ils ne représentent plus de menace pour les autres animaux qui sautent sur l’occasion pour aller se désaltérer.

La piste se rapproche ensuite de plus en plus de l’immense pan d’Etosha qui a donné son nom au parc et on peut parfois admirer sa livrée blanche qui s’étale à perte de vue. Plus loin, au détour d’une piste, on découvre de nouveau des guépards à l’abri d’un arbuste. Il s’agit d’une maman guépard et de ses 2 petits déjà bien âgés. Visiblement, ils se sont offerts un bon repas il n’y a pas si longtemps et on assiste à la longue séance de nettoyage après le festin. Trop mignon de partager ce moment de tendresse et de fraternité en regardant ces boules de poil se lécher l’un l’autre la frimousse. Bien sûr, maman n’est pas très satisfaite du résultat et achève la toilette à grands coup de langue bien râpeuse. On poursuit notre avancée en traversant une zone de savane assez étendue, bordée par des forêts d’arbustes. On y voit beaucoup de zèbres, springboks et gnous. Régulièrement, mais en plus petites quantités, on peut voir des autruches, des oryx, des koudous et de temps en temps des girafes et des impalas, en particulier les impalas à face noire endémiques au parc d’Etosha. On arrive ensuite à une avancée sur le pan d’Etosha qui permet d’apprécier son immensité incroyable. A perte de vue, absolument rien. Juste la blancheur éclatante du pan asséché et le ciel. On aurait bien envie de traverser cette platitude infinie mais c’est strictement interdit. Au petit camp d’Halali, on fait la pause pique-nique et comme à chaque fois qu’on s’arrête d rouler, on ressent de plein fouet la chaleur écrasante qui règne depuis qu’on a mis les pieds dans le Kalahari.  J’ai déjà dit qu’il faisait très, très, très chaud ?

Serge et Jacline partent directement à Okaukuejo et nous on continue l’exploration des points d’eau du coin. A Rietfontein, on peut apercevoir de nouveaux des guépards mais ils sont vraiment loin de la piste. On prend ensuite une plus petite piste pour faire une boucle et continuer à longer au maximum le pan d’Etosha. On fait un arrêt à chaque trou d’eau en scrutant bien les alentours car parfois, les bestioles sont bien cachées et ne se voient pas au premier coup d’oeil. On ne gagne pas à tous les coups, d’ailleurs, c’est bien ça qui fait le charme des safaris. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, on a beaucoup de chance puisqu’une fois encore on peut admirer un clan de 4 magnifiques lionnes à Charitsau. Elles sont en pleine sieste parmi les herbes et n’ont visiblement aucune envie de bouger. Comme la fin de la journée approche, on décide de retourner à Rietfontein des fois que les guépards voudraient boire. Arrivés sur place, on se rend compte qu’ils n’ont pas bougé, alors on fait demi-tour pour rejoindre le camp. Et juste quand on arrive à la tournée pour le trou d’eau, on surprend un léopard en train de traverser la piste pour aller boire. On le suit tout doucement, en restant à distance pour ne pas l’effrayer. Pourtant, même s’il s’en approche peu à peu, il ne va pas directement au trou d’eau. Il semble sur ses gardes, géné par quelque chose. On regarde tout autour de nous et on ne voit rien de spécial, quand, tout à coup, on distingue une silhouette qui se dessine au loin : on dirait bien un des guépards qu’on avait vu au loin. On est tout excités en se demandant s’ils vont se rencontrer ou pas. On se rend compte que le léopard a bien repéré le guépard qui est en fait une maman guépard qui veut éloigner cette menace potentielle de ses petits. Les deux gros chats se rapprochent peu à peu, mais pas directement. Chacun à sa manière veut impressionner l’autre, par des attitudes menaçantes mais pas agressives, tout se joue dans la retenue, dans l’intimidation mutuelle. On n’en revient pas d’avoir autant de chance d’assister à cette confrontation extraordinaire. Peu à peu, les deux voitures que nous étions ont attiré d’autres visiteurs. Tout le monde est subjugué par l’évènement et l’atmosphère est presque aussi électrique qu’entre nos deux protagonistes. Alors qu’on ne se connait pas du tout, tous les témoins de cette incroyable scène échangeons des signes et des gestes de joie incrédule d’amateurs de vie sauvage conscients qu’on n’est pas prêts d’assister de nouveau à un tel spectacle. Pendant que tout le monde a les yeux rivés sur le manège du léopard et de la maman guépard, personne ne prête attention à l’énorme rhinocéros noir qui vient boire un coup au trou d’eau, pour une fois, complètement incognito. La partie d’échec entre les deux gros chats continue. Personne ne veut céder du terrain mais aucun ne veut se battre réellement et risquer une blessure qui pourrait compromettre sa survie. A voir ces deux félins côte à côte, on réalise combien ils sont différents : le frêle guépard affuté pour la course, et le léopard puissant tout en étant extrêmement agile. Pendant un moment, on a l’impression que la maman guépard est en train de prendre le dessus, mais il semble qu’en fait, c’est l’habile léopard qui mène la danse. Malheureusement, on ne peut pas rester plus longtemps, au risque de ne plus pouvoir entrer au camp d’Okaukuejo. Quelle frustration de ne pas pouvoir suivre jusqu’au bout cette incroyable rencontre !

Ce point d'eau surprend par sa végétation aussi verdoyante

Près d'un autre point d'eau, 4 lionnes en pleine sieste béate

Ce point d'eau surprend par sa végétation aussi verdoyante

Près d'un autre point d'eau, 4 lionnes en pleine sieste béate

En fin d'après-midi, beaucoup d'animaux vont boire y compris les léopards Le léopard, avec sa robe à rosettes, est pour moi le plus beau félin, pour ne pas dire le plus bel animal

En fin d'après-midi, beaucoup d'animaux vont boire y compris les léopards

Le léopard, avec sa robe à rosettes, est pour moi le plus beau félin, pour ne pas dire le plus bel animal

Quelque chose perturbe le léopard Nous avons une chance incroyable, on assiste à un face à face léopard - guépard

Quelque chose perturbe le léopard

Nous avons une chance incroyable, on assiste à un face à face léopard - guépard

La maman guépard contourne prudemment son adversaire La maman guépard parait bien fluette à côté de son adversaire léopard

La maman guépard contourne prudemment son adversaire

La maman guépard parait bien fluette à côté de son adversaire léopard

Le léopard ne compte pas se laisser intimider par la guéparde mais garde ses distances

Pendant la confrontation leéopard - guépard, cet imposant rhinocéros noir passe incognito

Le léopard ne compte pas se laisser intimider par la guéparde mais garde ses distances

Pendant la confrontation leéopard - guépard, cet imposant rhinocéros noir passe incognito

Après tant d'intimidations, le léopard semble prendre le dessus Renversement de situation, c'est maintenant le léopard qui pourchasse le guépard

Après tant d'intimidations, le léopard semble prendre le dessus

Renversement de situation, c'est maintenant le léopard qui pourchasse le guépard

On a encore 50 kilomètres à faire sachant que la vitesse est limitée à 50 km/h dans le parc et que de toute façon, avec la faune sauvage qui peut à tout moment traverser on ne peut pas rouler bien vite. Malgré tout, on refait quand même un tour par le trou aux lionnes mais elles n’ont pas bougé d’un poil. Alors on rentre définitivement, en surveillant la montre et le ciel couvert de nuages de plus en plus menaçants. Plus on avance, plus les nuages sont noirs laissant présager un orage violent. Evidemment, ce qui devait arriver arriva et l’orage éclate nous donnant une fin de parcours absolument dantesque !

On arrive au camp juste à temps, 5 minutes avant sa fermeture, mais avec l’orage transformé en averse tropicale, difficile d’en profiter. On retrouve Serge et Jacline et on se réfugie, comme tous les autres touristes du camp, au restaurant pour passer la soirée au sec, même si l’orage a fini par se calmer. Le repas dans ces conditions est assez épique mais ce n’est pas grave du moment qu’on reste au sec.

On part se coucher, crevés par cette journée bien remplie, riche en émotions et en changement climatique ! A peine installés dans le lit, on entend un lion rugir tout prés. Il doit sûrement être au trou d’eau aménagé. tant pis, on reste au sec dans notre lit et on laisse la nuit au lion.

Samedi 23 Novembre

C’est censé être notre dernier jour de safari du voyage alors on veut en profiter au maximum en se levant aux aurores. Serge et Jacline préfèrent y aller plus tranquillement et on se donne rendez-vous pour le pique-nique. On établit notre itinéraire en fonction des trous d’eau et on commence par celui d’Olifantsbad. On est les seuls visiteurs mais on ne voit pas d’animaux. Au bout de quelques minutes, on est sur le point de repartir quand on aperçoit un léger mouvement  : c’est un superbe lion mâle qui bouge. Il était sous nos yeux depuis le début mais comme sa robe se mariait parfaitement avec la couleur de la terre sur laquelle il était allongé, on n’avait rien vu ! Il s’est mis à bouger quand on a redémarré, heureusement pour nous. Cela montre qu’il faut vraiment être très attentif et ne pas se contenter de survoler du regard. Il regarde avec insistance dans une direction et on découvre avec surprise un couple de lions installé en retrait en lisière de brousse. Le lion seul se met à rugir puis se lève et rugit de nouveau pour montrer qu’il est bien le roi de son domaine. Le rugissement est très impressionnant, on en ressent les moindres vibrations, ça prend aux tripes. Puis il se dirige vers le couple et passe de l’autre côté du trou d’eau et s’avachit complètement, sûrement éreinté par tant d’efforts ! Il n’est pas prêt de bouger de nouveau.

On continue cette boucle jusqu’au point d’eau suivant totalement déserté. On remonte ensuite en direction du pan d’Etosha, sur une piste de moins en moins bonne, très vibrante, à tel point qu'on se demande si on ne va pas faire demi-tour. Mais revenir en arrière fait rarement partie de nos décisions alors on continue "un peu plus loin pour voir" ...

On traverse plusieurs kilomètres de bush sans personne et tout à coup, on voit une lionne sur la piste. Elle se relève d’un coup, aussi surprise que nous et se réfugie auprès des siens : toute une troupe de lions attablée autour d’une girafe fraîchement tuée. Dès qu’on approche, tout le monde s’éparpille dans tous les sens. Puis, une fois l’effet de surprise passé, autant pour eux que pour nous, chacun reprend ses activités et nous sommes aux premières loges pour contempler cette scène extraordanaire rien que pour nous pendant près d’une heure. On dénombre pas moins de 11 lions : 2 superbes mâles déjà rassasiés qui se sont installés plus loin à l’ombre d’un arbuste, 4 lionnes qui vont dévorer la viande à tour de rôle et 5 petits dont 2 vraiment plus jeunes qui ne sont pas les moins motivés sur la carcasse de cette pauvre girafe. On passe un grand moment en compagnie de ces superbes fauves. On observe leur manège car personne ne veut laisser sa place à table, pas même les petits qui grognent dès qu’on veut les déloger. Chacun défend son bifteck avec beaucoup de conviction. Quand on voit les petites gueules toutes sanguinolentes de ces lionceaux, on comprend que l’instinct de carnivore est vraiment ancré dans leurs gênes, même s’ils ont l’air adorables. Le plus impressionnant, c’est d’entendre aussi parfaitement les bruits de leur langue qui râpent la chair pour l’attendrir, ou de leurs dents qui rognent les os quand ce n’est pas celui de leur mâchoire qui broie les os. Petit à petit, ceux qui ont la panse bien remplie vont rejoindre les grands mâles à l’ombre des arbustes et au bout d’un bon moment, quasiment tout le clan s’y est rassemblé. Alors on les laisse à leur repose tout heureux d'avoir eu le privilège d'assister à cette scène de la vie sauvage dans de telles conditions.

Encore tout excités par ce grand moment, on retourne au camp et on fait une autre boucle au nord mais on ne voit aucun animal ou presque vu que tous les trous d’eau sont asséchés. On pique-nique avec Serge et Jacline avant de sortir du parc. Mais notre timing est assez serré vu qu’on veut repasser voir les lions qui mangent la girafe. En plus, sur la piste principale, un énorme rhinocéros a décidé de prendre son bain dans une grosse flaque formée par l’orage d’hier soir. L’ennui, c’est que cette flaque est sur le bord de la piste et que monsieur fait barrage. Très vite, la circulation est bloquée dans les 2 sens et tout le monde hésite à passer vu que c’est un rhino noir, réputé pour un tempérament des plus acariatre. Mais on n’a pas vraiment le choix, alors on tente notre chance, tout doucement, en faisant bien attention aux réaction de l’animal. Malgré quelques manifestations de mécontentement évident, il nous laisse quand même passer. On retrouve la carcasse de la girafe mais il ne reste plus que quelques lions de visibles, le reste de la meute a dû partir se trouver un bon coin pour faire une bonne sieste.

On sort juste à temps du parc mais on a droit de nouveau à un contrôle vétérinaire. Mais il nous reste juste une viande crue, on doit leur donner ou la faire cuire sur place. Comme on en a un peu marre de cette comédie on décide de s’installer et de faire cuire la viande sur place, ça nous permet de faire une pause.

Après cette halte forcée, les pistes de gravel s’enchaînent avec de nouveaux passages des barrières vers la fin quand on retourne dans les fermes dans les montagnes. De temps en temps, on aperçoit quelques animaux sauvages. C'est ainsi qu'on voit un petit groupe de grands koudous à l'arrêt qui décident malgré tout de passer de l'autre côte de la barrière. Avec une grâce, une puissance et une majesté sans pareille, ils effectuent un bond incroyable qui les propulse au dessus de la clôture qui dépasse quand même les deux mètres. On est complétement bluffés par cette démonstration !

Les nuages s'amoncellent sur les montagnes environnantes

Les nuages s'amoncellent sur les montagnes environnantes

Le ciel est de plus en plus menaçant avec un orage juste quand on arrive à destination un peu avant Kamanjab. La ferme qui nous accueille propose des logements en dur mais aussi un camping plus loin dans la brousse. Le cadre est superbe alors on boit un coup le temps de laisser passer l’orage puis on part dans notre camping au coeur de la nature. On s’installe en prévision d’éventuelles averses mais  l’orage tournoie tout autour de nous durant la soirée mais nous laisse finalement tranquille.

 

Dimanche 24 Novembre

En ce dimanche matin, Kamanjab ressemble plutôt à une ville fantôme. On trouve du carburant et c’est tout, tant pis pour l’eau et les produits frais. Pour nous, ce n'est pas trop grave car on ne part pas pour des contrées isolées. Pour rejoindre Twyfelfontein, on opte pour le Ruspoort 4WD Trail. La piste au départ pas vraiment mauvaise, devient très rocailleuse quand elle nous emmène dans les montagnes. On avance lentement dans des paysages assez désolés et on met bien 2 heures pour faire les 40 kilomètres qui nous permettent de rejoindre une nouvelle piste. Celle-ci nous est familière car c’est celle qui remonte le lit asséché de la rivière Huab qu’on suit peu de temps. On arrive à une grande ferme de palmiers dattiers qu’on reconnait aussitôt avec ses airs d’oasis, vu qu’on avait pas mal bataillé dans ses alentours lors de notre dernier passage en 2008. Un peu plus loin, on profite de la présence de grands arbres dans le lit de la rivière pour trouver un peu d’ombre et faire notre pause pique-nique dans cette chaleur de nouveau accablante. Vers la fin de notre repas, un tracteur passe avec une bonne demi-douzaine de personnes à son bord et s’arrête pour nous saluer et discuter un peu. Ils rentrent de la messe et sont pleins de bonne humeur et de joie. Ils travaillent à la ferme des palmiers et profitent de leur repos dominical.

On retrouve ensuite la piste de gravier officielle pour Twyfelfontein et par la même occasion les paysages du Damaraland qui révèlent peu à peu toute leur splendeur. Malgré la chaleur torride (j’ai déjà dit qu’il faisait très, très, très chaud ?) on prend toutes nos forces, et surtout mon arme secrète de la serviette trempée, pour visiter la forêt pétrifiée. Cette curiosité de la nature, réunit une cinquantaine de troncs d’arbres qui datent de plusieurs centaines de millions d’années et qui se sont transformés en pierre grâce à un concours de circonstances exceptionnels. Il semble qu’ils sont originaires d’Angola et d’Afrique centrale et qu’ils ont atterri là charriés par les flots.

Puis on enchaîne par d’autres attractions naturelles alentours qui sont les Organs Pipes, sortes de tuyaux d’orgue naturels qui se sont formés dans la roche et Burnt Mountain, la montagne brûlée. Bien qu’il soit encore tôt, on se réserve la visite des célèbres gravures rupestres de Twyfelfontein pour le lendemain matin à la fraîche, car là, c’est vraiment intenable. On se met en quête de la station d’essence du coin en espérant y trouver de l’eau. Quand, après plusieurs tours et détours, on découvre enfin la station en question, on remise tous nos espoirs sur notre camping de ce soir.

On s’enfonce un peu dans les montagnes pour trouver un hébergement. On est sauvés, il y a un bar où on peut refaire notre stock d’eau potable et même savourer une bière bien fraiche. On s’installe en contrebas du lit de la rivière à attendre gentiment que la température redevienne raisonnable.

 

Lundi 25 Novembre

Comme promis, on part visiter le site de peintures et gravures rupestres de Twyfelfontein de bon matin. Malgré l’heure assez matinale, le soleil est déjà à plein régime et il fait bien chaud. La visite guidée permet de nous faire découvrir une multitude de peintures mais le plus souvent de gravures faites par les lointains habitants des lieux il y a très longtemps : certaines oeuvres sont estimées dater de près de 6000 ans. Comme à Tsodillo, les gravures sont très bien conservées et le grand jeu consiste à d’une part les repérer sur les parois rocheuses et d’autre part à reconnaître les différents animaux représentés. Toute la faune d’Afrique est dessinée à un moment ou à un autre. Il y a aussi les peintures montrant la vie quotidienne ou la vie rêvée des Bushmen par leurs auteurs. C’est encore une fois très émouvant de se retrouver des milliers d’année plus tard témoins de cet art. 

On quitte Twyfelfontein et son attrait touristique justifié pour repartir dans le coeur du Damaraland. On évolue dans des décors fabuleux dignes des plus beaux panoramas. On a même la surprise de découvrir des cercles de fées, ces étranges cercles où rien ne pousse et dont l’existence reste encore un mystère pour les scientifiques. Puis on prend la piste vers Riet Fontein qui traverse une ferme au paysages désolés pour ensuite suivre le lit asséché d’une rivière. On y surprend quelques oryx mais surtout une petite troupe d’éléphants du désert en train de lutter eux aussi comme ils peuvent  contre cette chaleur écrasante. J’ai déjà dit qu’il faisait très, très, très chaud ?

On quitte le lit asséché de la rivière pour de nouveau s’enfoncer dans les montagnes. Les points de vue sont grandioses avec le sable doré, les roches noires des montagnes et le bleu du ciel. C’est un pur bonheur d’évoluer dans ces décors et d’avoir la sensation d’en faire partie pour juste un instant. Puis la piste franchit les montagnes et devient donc rocailleuse et un peu pénible. On débouche enfin sur une grande piste puis une route qui nous emmène à l’entrée du parc de la Skeleton Coast. Il fait un peu moins chaud, mais le vent soulève une poussière d’enfer. Arrivés au poste d’entrée on se fait refouler. En effet, nous n’avons pas de réservation pour passer la nuit dans un établissement et les campings n’ouvrent qu’entre décembre et janvier. On a beau leur dire qu’on est auto-suffisant et que le 1er décembre c’est juste dans moins d’une semaine, ils refusent de nous laisser passer. Ils nous disent de revenir demain et qu’à ce moment là, on pourra traverser le parc mais juste en transit, sans quitter la route principale. C’est exactement ça qui m’énerve en Namibie et qui fait que je suis très mitigée avec ce pays. Il y a tellement de belles choses à voir mais c’est un peu l’obsession de ce qui est autorisé ou interdit. Il faut des permis pour beaucoup de choses et qui en plus, doivent être pris à l’avance. Donc la  place laissée au voyageur pour l’improvisation est plus que restreinte, ce qui gâche bien le goût du voyage. On a la possibilité de camper sur place mais l’endroit est loin d’être sympa sans parler du vent et de la poussière.

On sait qu’il y a une très bonne adresse très mais à presque 100 kilomètres. Comme on est déçus et qu’on a quand même envie de passer un bon moment, on avale les kilomètres de bitume pour se rendre à Palmwag, un très beau lodge avec camping, superbement situé au coeur des montagnes, sur la rivière Uniab.

On se console en assistant à un superbe coucher de soleil avant de s’offrir un bon repas au restaurant. On n’aura pas la surprise de revoir des éléphants du désert qui viennent parfois rendre visite au lodge mais on est finalement très contents que notre petite mésaventure nous a conduit jusqu’ici.

Grandiose coucher de soleil à Palmwag

Grandiose coucher de soleil à Palmwag

 

Mardi 26 Novembre

Bien qu’on aie pas mal de route à faire aujourd’hui, on a du mal à quitter le Palwag Lodge car on s’y sent très bien. Mais on doit se résoudre à le quitter et à se refarcir les presque 100 kilomètres de la route d’hier. On parvient de nouveau à Springbokwasser, le poste d’entrée du Skeleton Coast NP qu’on souhaitait explorer. Mais comme on est considéré en transit, on n’a pas le droit de sortir de la route principale, on ne peut pas prendre de pistes et on ne doit pas s’arrêter non plus, sympa comme programme non !

Passablement énervés, on prend donc la direction de la côte en se contentant d’admirer les paysages traversés. On n’a même pas l’autorisation de se rendre à Torra Bay et de voir l’océan de plus près, que c’est frustrant ! Par contre, on a enfin l’agréable sensation de ne plus souffrir de la chaleur grâce à l’air frais apporté par le courant froid de Benguela qui borde cette partie de l’Atlantique. On pensait voir de grandes dunes mais c’est un désert côtier plutôt sans relief et monotone qu’on traverse. J’avais également prévu des arrêts pour voir des épaves de bateaux échoués, ce qui a fait la réputation et donné son nom à ce parc, mais on doit y faire une croix dessus. Mais à un moment, on craque et on se rapproche de la côte pour voir l’océan de plus prés avec des salines aux couleurs irisées et pleins d’oiseau de mer qui s’envolent à notre approche. Après avoir profité de cet instant volé, on repart vite sur la piste principale d’une blancheur immaculée, car faite à partir de sel.

On sort assez vite du parc et on pique-nique en bord de piste avec quand même vue sur la mer. De temps en temps, le long de la monotone piste, un panneau avec un pêcheur dessiné, indique un accès ou un campement où on peut pêcher. Il n’y a rien d’autre ici, tout le monde, et en particulier les sud-africains, viennent ici pour ça mais uniquement à la haute saison en décembre et janvier.

Le ciel s’est en partie couvert et le vent souffle assez fort maintenant. On a l’impression d’enfin pouvoir respirer. Quand on s’arrête à Cape Cross pour aller voir la colonie de phoques, on est même obligés de se couvrir pour ne pas avoir froid, quel changement de température, on a bien du perdre 20 degrés en un seul jour ! On avait gardé un très bon souvenir de cette visite lors de notre passage il y a 10 ans. Cette fois-ci, le spectacle est moins ragoûtant car on est en plein boom des naissances. Il y a plein de nouveaux nés mais aussi malheureusement plein de cadavres de bébé otaries qui n’ont pas survécu aux rayons ardents du soleil ou à l’écrasement de leurs congénères adultes ou qui ont tout simplement perdu leur mère. A ce moment de l’année, plus de 100 000 otaries à fourrure cohabitent sur ces rochers et c’est un spectacle incroyable à défaut d’être vraiment beau. Forcément, l’odeur est pestilentielle et elle nous empêche de nous attarder un peu plus si tant est qu’on en avait envie. On n'aura pas le plaisir de voir les otaries évoluer dans l’eau, dommage.

On poursuit notre route et on arrive à Henties Bay, une petite ville posée dans ce désert. On se met en quête d’une poissonnerie en espérant secrètement, retrouver des langoustes. On tombe sur une coopérative de pêcheurs qui est sur le point de fermer. Ils sont amusés et contents de nous voir débarquer et on achète du poisson on ne peut plus frais. Comme on a fait le tour de la ville et qu’on a pas trouvé de camping très attrayant, on décide de pousser jusqu’à Swakopmund et de s’y poser 2 nuits pour se reposer un peu maintenant que la chaleur est retombée … un peu trop même mais on ne va pas s’en plaindre … enfin pas encore !

 

Mercredi 27 Novembre

Journée libre aujourd’hui. Repos, ballade dans la ville aux accents germaniques, shopping, restaurant sur la jetée, permis pour Sandwich Harbour sans beaucoup d’explication d’ailleurs. Visite de l’aquarium, assez vite faite car pas beaucoup de choses à voir, ballade sur le front de mer. Bref, tranquille, ça nous change de notre rythme habituel.

 

Jeudi 28 Novembre

Depuis que nous sommes sur la côte, on a adopté un rythme plus touriste, plus tranquille pour nous permettre de nous remettre de nos dernières semaines plutôt rudes dans le bush. Par la même occasion, on se réhabitue à une vie plus normale car  dans quelques jours, on reprend l’avion pour rentrer en France, ça sent la fin du voyage. On quitte Swakopmund pour sa voisine Walvis Bay à quelques dizaines de kilomètres. On aimerait bien aller faire un tour dans les dunes avec nos voitures, mais on n’a pas trouvé comment on pouvait faire car ici, beaucoup de choses sont interdites ou nécessitent un permis. Peut-être demain en allant à Sandwich Harbour. Pour l’instant, on va quand même voir les dunes mais à pied. On va admirer la célèbre Dune 7, qui est l’attraction du coin. Bien sûr, impossible de venir jusqu’ici sans tenter de grimper jusqu’à son sommet, ce qui n’est pas qu’un mince affaire. Après plusieurs essais de position, j’adopte définitivement la montée à 4 pattes, bien plus efficace car on redescend moins vite le peu qu’on est arrivé à monter, et puis on peut s’écrouler plus facilement dans le sable quand on en peut plus ! A mi-parcours, alors que je me demande si je vais arriver un jour à monter jusqu’en haut, des bus scolaires débarquent et en un clin d’oeil, une floppée de gamins débarquent et partent à l’assaut du monstre de sable. Avec une énergie sans pareille, les gosses avalent la pente comme si de rien n’était, cris et rires à la clé rythmant leur ascension. Ils me dépassent facilement et très vite parviennent au sommet. Leur joie très communicative me rebooste même si je mets bien plus de temps qu’eux pour arriver en haut mais j’y arrive, enfin. Ce n’est pas le Sahara, mais c’est quand même très beau et ça fait du bien de voir une aussi belle étendue de sable et de dunes.

La descente est bien plus facile et plaisante que la montée, et certains ne résistent pas au concours de style. On pique-nique sur place avant de prendre la route pour Pelican Point, tout au bout du bout de la péninsule qui fait face à Walvis Bay, de l’autre côté du lagon. Tout d’abord, il faut traverser une zone de salines industrielles. La piste passe au milieu des marais salants qui arborent toute une variété de couleurs plus étonnantes les unes que les autres. Beaucoup d’oiseaux sont présents, en particulier des flamants roses et des pélicans ce qui rend la ballade très agréable même si on croise des camions et autres engins de chantiers. Les choses sérieuses commencent quand on quitte cette piste pour s’engager au coeur de la péninsule. D’ailleurs, il y a déjà 2 voitures plantées. On leur donne un coup de main puis on continue en suivant les traces principales. On évolue parfois dans du sable mou, parfois sur des pistes qui traverses des marais qui doivent être très traîtres par endroit. Peu à peu, l’horizon se retrécit et on réalise qu’on a la lagune à droite et l’océan atlantique sur la gauche. On voit les 2 côtes en même temps, c’est assez bizarre. Il n’y a plus que du sable à perte de vue maintenant. Il faut faire attention de ne pas se planter mais si on roule trop près de la rive, le sable humide peut s’avérer très mou alors on jongle un peu. Le spectacle est magnifique et surréaliste à la fois. On longe des bancs entiers d’oiseaux de mer et des troupes d’otaries qui se prélassent sur la plage de la lagune. Mais le plus impressionnant, c’est de rouler à la hauteur des gros bateaux qui vont et viennent dans la rade de Walvis Bay, très étrange comme sensation. Quand en plus, on regarde le GPS, il nous montre qu’on est en train de rouler dans l’océan ! On arrive à la hauteur du phare de Pelican Point qui a abrité un lodge à une époque, un vrai bout du monde. Mais on n'y est pas encore vraiment car la péninsule s’étire encore un peu plus loin alors on avance encore. Cette fois-ci, on est cernés par l’eau de tous les côtés : à gauche, à droite et même devant maintenant. La voiture peine de plus en plus pour avancer et on sent bien qu’on s’enfonce. On aimerait aller sur le bord de l’eau tout au bout, mais c’est impossible ou disons que si on s’arrête, on ne pourra plus en repartir, alors on jette un regard à notre fameux Pelican Point et dans un grand virage, on fait demi-tour pour repartir dans la foulée.

On s’arrête au niveau de la jetée où on rejoint Serge et Jacline pour faire une pause en lieu sûr et surtout, admirer les fabuleux points de vue. C’est vraiment une virée au bout du monde, avec en plus le soleil et un ciel bien bleu pour mettre en valeur cette étonnante péninsule. Le retour est plus facile vu qu’on a repéré les lieux et on peut profiter encore plus du spectacle de la nature et des oiseaux marins qui s’en donnent à coeur joie. La piste longe parfois la plage pour ensuite s’enfoncer un peu plus à l’intérieur et passer par des lacs salés heureusement bien secs, puis revenir vers la plage. Quand on rejoint la mer, on voit régulièrement des otaries, mais surtout beaucoup de petits cadavres de bébé phoques étendus sur le sable. C’est par moment un véritable spectacle de désolation, mais la nature n’est pas tendre on le sait bien.

Mine de rien, notre escapade aventurière en terre des pélicans nous a pris l’après-midi et le soleil commence à décliner quand nous rentrons au camping. Le vent forcit et il fait vite frais, ce soir ce sera barbecue pour nous réchauffer. Quand on pense qu’on a cuit dans la fournaise pendant plus de 2 semaines et qu’en venant sur la côte il y a quelques jours, on a basculé dans un tout autre climat bien plus frais, c’est assez incroyable. On a pitié pour nos pauvres organismes qui sont décidément très sollicités.

 

Vendredi 29 Novembre

Ciel gris et couvert ce matin, pas très engageant mais le soleil a l’air de vouloir percer. On plie le campement et on repart vers l’usine des salines pour trouver la piste qui nous emmènera à Sandwich Harbour. Pas évident de s’y retrouver dans cet enchevêtrement de pistes mais on finit par en trouver une qui correspond à notre carte. On traverse une étendue recouverte de hautes herbes et parfois d’arbustes. On ne s’attendait pas vraiment à ça. On slalome entre la végétation par moment assez dense et des zones humides sûrement piégeuses par moment. En fait, on est en train de traverser le delta de la rivière Kuiseb qui est la plupart du temps à sec. On débouche enfin sur la côte ou la végétation disparaît lentement mais sûrement, seules quelques touffes résistent sur les petites dunes. Les nuages ont disparu laissant la place à un soleil qu’on apprécie enfin et surtout qui illumine le paysage. On franchit la frontière qui délimite le parc du Namib-Naukluft, on sait que le point de non retour est proche. En effet, pour aller à Sandwich bay, c’est une expédition assez périlleuse car à partir d’un moment, la piste est coincée entre l’océan et d’immenses dunes, et si la marée n’est pas favorable, la voiture peut être emportée par l’océan. On a calculé notre départ en fonction des marées mais on a mis plus de temps que prévu alors on n’est pas sûrs de pouvoir aller jusqu’au bout. On regarde régulièrement les traces montrant jusqu’où la mer monte, mais pour l’instant il n’y a pas de risques car on peut trouver des endroits pour se rabattre plus à l’intérieur. Malgré tout, plus on avance, plus ça commence à se corser, les dunes grandissant et la plage se rétrécissant pour laisser de moins en moins de place à la piste. A tel point qu’on décide de s’arrêter pour examiner la situation de façon plus détaillée. La piste descend vers la plage avec un mur de dunes sur le côté. Si on s’engage ici, on est obligés d’y rester sur plusieurs kilomètres mais on n’est pas sûr que la marée nous en laissera le temps. Il reste la solution d’affronter les dunes mais elles sont très impressionnantes et depuis le temps qu’on n’a pas mis les pieds au Sahara, on manque d’entraînement. David et son père décident de partir en reconnaissance à pied pour repérer les passages éventuels. Jacline et moi, plus circonspectes, attendons aux voitures. David part tellement loin qu’il n’est plus qu’un tout petit point dans cette mer d’immenses dunes. Soudain, un 4X4 surgit du sommet de l’une d’entre elles et trace sa route tout doucement mais plutôt facilement parmi elles jusqu’à arriver à notre niveau. C’est un professionnel qui amène des touristes, il nous salue en passant et nous demande si on a l’habitude de franchir les dunes et nous met en garde car il y a des arrêtes très pentues et des cuvettes. Au bout d’un long moment, David nous rejoint enfin. Ca lui semble faisable, au moins sur la partie qu’il a examiné. On lui raconte ce que le guide nous a dit. Il avait l’air de bien passer avec son engin, mais c’est un chassis court et nous on est plus long, plus lourd et on ne connait pas le coin. On pèse le pour et le contre et finalement, on décide de laisser tomber car c’est trop risqué. On rebrousse chemin en essayant de longer la côte au maximum et finalement, on arrive jusqu’au point d’hier soir. Si on avait su ça, on serait passé par là ce matin et on aurait gagné pas mal de temps et peut-être qu’on aurait été bon avec la marée et on aurait pu enfin arriver à Sandwich Harbour, même si ça fait beaucoup de “si”. Après notre première tentative abandonnée en 2004, notre deuxième tentative cette fois-ci n’a pas plus de succès. Peut-être que la troisième fois sera la bonne ?

On est forcément un peu déçus, mais on est content de s’être retrouvés au coeur des dunes et d’avoir pu en franchir quelques unes, ça faisait tellement longtemps qu’on n’avait pas éprouvé cette sensation. De retour sur Walvis Bay, on refait le plein, quelques courses et on mange dans un petit restau pour se remettre de nos émotions.

Le début d’après-midi est bien entamé quand on prend la route pour Solitaire, histoire de ne pas rentrer directement à Windhoek. La route de gravier est un véritable boulevard mais il faut faire très attention car c’est cette facilité apparente qui rend ces gravel si dangereuses. Dans un premier temps on traverse le désert du Namib Naukluft mais ce n’est pas le beau désert de sable qu’on espérait. C’est une étendue immense, sans relief, plutôt monotone. Puis, des reliefs apparaissent peu à peu. Une légère végétation d’herbe blonde tapit le sol et par endroit des arbres apparaissent. De suite, les paysages désolés sont transformés en superbes étendues naturelles. On aimerait bien s’arrêter et bivouaquer mais on ne peut le faire qu’avec un permis acheté auparavant, c’est vraiment frustrant car on ne peut pas toujours tout prévoir à l’avance. Alors on est obligés de continuer jusqu’à ce qu’on trouve un endroit où on peut camper. Plus loin, on traverse l’impressionnante passe de Kuiseb et ses montagnes noires. On dirait que toutes ces masses énormes de roche ont été pliées, comprimées et jetées là par hasard. Puis elles disparaissent aussi brusquement qu’elles sont apparues. On commence à en avoir marre de rouler mais on n’a pas encore vu de camping dans le coin.

Heureusement, on traverse des paysages de plus en plus beaux et on a même droit à quelques oryx. Enfin, on s’approche de Solitaire et on tombe sur une ferme qui fait lodge et camping. L’endroit est superbe, au pied des montagnes et en plus l’accueil est très chaleureux. On ne pouvait rêver d’un meilleur endroit pour passer notre dernière véritable soirée de camping du voyage.

 

Samedi 30 Novembre

Pour notre dernière matinée dans le bush, nous avons une surprise matinale. Une genette est venue nous rendre visite pour finalement s’installer tout en haut d’un arbre, histoire de se mettre à l’abri des chiens de la ferme. Nous prenons un petit-déjeuner frugal car nous ne partons pas bien loin : nous allons à Solitaire et sa boulangerie sûrement la plus célèbre de tout le pays grâce à son apple struddel réputé le meilleur de toute la Namibie. Arrivés en quelques kilomètres à ce haut-lieu touristique de la Namibie, caractéristique du pays : un endroit de caractère, perdu au milieu de rien, un petit air de Bagdad Café. Même si le marketing est passé par là, il y règne une atmosphère assez indescriptible, qu’on ne peut retrouver qu’après avoir parcouru des kilomètres et des kilomètres de pistes poussiéreuses sans voir personne et tomber sur une oasis d’humanité, un peu comme avec les road-houses australiennes mais avec plus de charme. Bien sûr, on ne déroge pas à la règle de savourer une des nombreuses pâtisseries proposées. Pour moi ce sera forcément l’appel struddel, généreux à souhait, délicieux et qui surtout, me rappelle ce très bon moment que nous avions déjà partagé il y a bientôt 10 ans avec nos amis voyageurs rencontrés lors de notre traversée de l’Afrique et qui nous avaient fait découvrir ce lieu si spécial.

Une fois rassasiés, nous prenons la route pour Windhoek. Comme on a quand même le temps, on ne se prive pas d’un dernier plaisir en empruntant les chemins de traverse pour nous rendre à la capitale. La piste traverse de très beaux paysages de montagnes avec en particulier une passe très impressionnante qui nous offre une vue à couper le souffle sur les environs. Puis les reliefs s’estompent peu à peu et la piste traverses d’immenses étendues qui servent de terre d’élevage à de grandes fermes. On retrouve la Namibie rurale entiérement tournée vers l’élevage extensif. Aussi incroyable que cela puisse paraître, on arrive par la piste aux portes de la capitale namibienne. On franchit une dernière passe dans les montagnes et on se trouve plongés dans la civilisation moderne en quelques kilomètres à peine.

On prend la direction de notre camping où on compte laisser nos voitures jusqu’à la prochaine fois. L’endroit est pratique car situé entre la grande ville de Windhoek et l’aéroport, mais on trouve l’accueil assez impersonnel contrairement aux autres endroits du même style qu’on avait fréquentés jusqu’à présent. On s’installe et on commence à s’occuper du rangement et du nettoyage de la voiture mais il nous reste encore demain.

On profite du restaurant pour s’éviter la corvée supplémentaire du repas du soir. La cuisine est très bonne mais elle se mérite, on attendra vraiment très longtemps entre les plats même si on avait été prévenus.

 

Dimanche 1er Décembre

On consacre notre matinée à vider la voiture, la nettoyer, faire l’inventaire des médicaments, des boites de conserve, des affaires restées, ce qu’il faut ramener pour la prochaine fois … exercice auquel on est rodés depuis le temps. Puis l’heure fatidique arrive, David gare Totoy dans un des garages et c’est avec un pincement au coeur qu’on laisse notre Totoy se reposer en terre africaine jusqu’à notre prochaine escapade. Serge et Jacline ont quelques jours de rabs, alors ils nous emmènent à l’aéroport de Windhoek tout proche. On déjeune ensemble puis nos chemins se séparent, pour nous, c’est l’avion jusqu’à Johannesbourg. Nous devons y patienter quelques heures avant de prendre l’avion de retour en France, mais ce n’est pas un problème car on aime bien cet aéroport. Il y a pleins de boutiques qu’on commence à connaitre par coeur, qui exposent les produits du savoir-faire et de l’artisanat sud-africain et c’est toujours un plaisir de les admirer, un peu moins d’y résister.

Les vols de retour se passent bien et on retrouve avec plaisir notre maison mais beaucoup moins les frimas de l’hiver et le retour à notre mode de vie habituel qu’on ressent de plus en plus en décalage.

Afrique du Sud-Botswana-Namibie 3ème partie : la Namibie, de Khaudum NP au Damaraland puis Walvis Bay et Swakopmund en passant par Etosha NP

Ca peut toujours servir :

  • Visas Namibie : gratuit, à la frontière.
  • Cross Border Permit : Normalement, quand on entre en Namibie, on doit payer un Cross Border Permit valable au maximum 3 mois. Ce papier est exigé quand on sort du pays. Nous ne le savions pas ... et apparemment, au poste frontière de Dobe, ils ne le savaient pas non plus !
  • 1 Euro = 12,5 NAD =  12,5 Dollars namibiens. Le dollar namibien est aligné sur le rand sud africain. D'ailleurs dans la majorité des cas, on peut payer en rands sud-africain sans problème
  • 10 NAD (dollars namibiens) = 0,8 Euro
  • Litre Gas-oil : de 12,12 à 12,72 NAD
  • Guide utilisé : The Bradt Guide : Excellent guide en langue anglaise. Les Bradt sont devenus depuis que nous voyageons en Afrique, nos guides préférés, avec en plus un blog pour les infos mises à jour. Beaucoup d'informations détaillées, cartes et points GPS.
  • Cartographie : Tracks for Africa (T4A), un excellent outil recensant points d'intérets, hébergement, commerces, ... en plus des pistes et routes. Mais des erreurs subsistent donc toujours être vigilants et avoir une carte papier aussi !
  • Repas standard pour 2 (1 plat avec avec 1 boisson par personne) = de 200 à 300 NAD pour établissement style snack / resto, de 400 à 500 ZAR pour les restos au standing plus élevé ou dans des zones plus touristiques.
  • Entrée Khaudum NP , valable 24 heures : 
    • 2 personnes avec 1 nuit au campsite public = 80 NAD
    • la voiture = 10 NAD 
  • Entrée Etosha, valable 24 heures : 
    • 2 personnes = 160 NAD
    • 1 nuit au campsite public = 320 NAD pour 2 sur la base d'un emplacement pour 4
    • la voiture = 10 NAD 
  • Hébergement : Dans la plupart du pays, on retrouve le niveau d'équipement des campings d'Afrique du Sud. Souvent les campings font partie d'un lodge ou d'un complexe plus touristique comprenant chalets à louer, bar, restaurants et activités. Le niveau de service et de confort est souvent intéressant pour que les vacanciers y passent un maximum de temps. Du coup, ils sont parfois moins intimistes, mais on ne peut pas tout avoir ! Dans les régions plus isolées, on trouve souvent des campings communautaires qui, comme leur nom l'indique, sont gérées par les communautés locales. Ils sont en général très basiques mais très bien tenus et l'accueil est souvent particulièrement sympa. Solution à privilégier car leur situation est souvent très agréable et on participe ainsi à un tourisme plus responsable.
    • Tsumkwe Country Lodge Campsite - Tsumkwe : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 190 NAD
      Probablement la meilleure option dans le coin. Bien tenu. Peu d'ombre car les arbres n'ont pas encore poussé 
    • Sikereti - Khaudum NP : : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = gratuit
      Situé au sud du parc. Visiblement, il part à l'abandon mais il y avait l'eau courante. de toute façon, il faut être auto-suffisant et bien équipé quand on explore le Khaudum
    • Khaudum - Khaudum NP : : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = gratuit
      Situé au nord du parc, ce campsite est mieux équipé et mieux entretenu que son homologue du sud. Il y a un poste de rangers et c'est là qu'on peut s'acquitter des droits d'entrée. Eau courante et toilettes même s'il vaut mieux être auto-suffisant et bien équipé quand on explore le Khaudum
    • Ngandu Lodge Camping - Rundu : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 180 NAD
      Camping verdoyant et ombragé faisant partie d'un lodge avec le confort requis et même une piscine. Les sanitaires mériteraient d'être mieux entretenus
    • Pondoki Rest Camp - Grootfontein : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 130 NAD
      Campsites individuels disséminés dans le bush, installations impeccables. Accueil très sympa et très bon resto avec en plus des huitres délicieuses en direct de Walvis Bay !
    • Namutoni Camp - Etosha : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 320 NAD pour 2 sur la base d'un emplacement pour 4
      Les habitués du Kruger ne seront pas dépaysés. Le fort de Namutoni, bien qu'un peu à l'abandon, dégage une atmosphère particulière. Bien sûr, l'intérêt c'est aussi de pouvoir accéder à un trou d'eau éclairé où on peut admirer les animaux, en particulier les rhinocéros, qui viennent s'abreuver
    • Okaukuejo - Etosha : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 320 NAD pour 2 sur la base d'un emplacement pour 4
      Un peu plus moderne que son voisin de Namutoni, très bien équipé. Encore une fois, l'intérêt c'est aussi de pouvoir accéder à un trou d'eau éclairé où on peut admirer les animaux, en particulier les rhinocéros, qui viennent s'abreuver
    • Camping Rustig Toko Lodge - Kamanjab : : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 160 NAD
      Situé dans une ferme, au coeur du bush. Bonnes installations et belle situation. Le lodge et son restaurant est à 3km du camping
    • Camping Aabadi - Twyfelfontein : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 150 NAD
      Camping basique situé dans un bel endroit. On a des chances d'avoir la visite des éléphants du désert mais pas nous -(
    • Palmwag Lodge Camping - Palmwag : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 240 NAD
      Le camping en lui-même n'a rien d'extraordinaire, par contre on bénéficie des services du lodge qui est plus qu'agréable et le site est superbe.
    • Swakop Riverside Camping - Swakopmund : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 160 NAD
      Camping en ville et quasiment sur la plage, donc très venteux, mais les abris sont bien pratiques. Les sanitaires mériteraient d'être rénovés et ce serait un endroit parfait !
    • Camping Lagoon Chalet - Walvis Bay : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 200 NAD
      Camping en ville, bien que situé en retrait reste très venteux. Pas de charme particulier mais bon niveau de prestation.
    • Solitaire Guestfarm Camping - Solitaire : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 240 NAD
      Très bel endroit comme on les aime en Namibie, situé dans une ferme / lodge, dans le bush. Très bon accueil et proprios au petit soin. Sanitaires et prestations impeccables.
    • Trans Kalahari Campsite - Windhoek : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 200 NAD
      On est allé là car ils font du gardiennage de véhicule et on y a laissé notre brave Totoy en pension, mais pour la partie camping c'est plus une solution de dépannage qu'autre chose et c'est pas trop loin de l'aéroport. On a trouvé également l'accueil et le personnel plutôt froid.
  • Permis pour Sandwich Harbour : (2 personnes + la voiture) = 90 NAD

 

Revenir