Mozambique

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Du 16 au 21 décembre

Ressano Garcia -> Maputo -> Bilene -> Pomene - > Parc de Gorongosa > Tété -> Zobué

 

Album photos : Mozambique

Album photos : Mozambique

 

Jeudi 16 décembre

Alors qu’hier on tournait en rond dans tous les sens dans la ville de Nelspruit, on a repéré un méga centre commercial, donc ce matin, on y fait une bonne halte shopping.

On repart tranquillement  vers 10heures pour la frontière. A notre grande surprise, il y a une grande file d’attente. Il est vrai que ce sont les grandes vacances scolaires en Afrique du Sud et beaucoup partent en vacances au Mozambique. Il n’y a plus qu’à prendre son mal en patience. De toute façon il y a toujours du spectacle, entre les vendeurs à la sauvette, les gens qui essaient de gruger, ceux qui ont une méthode miracle pour vous faire passer avant les autres, les piétons qui passent la frontière de part et d’autres, la police qui joue plus ou moins aux cow-boys … La chaleur est devenue étouffante rendant l’attente plus difficile encore. On  met bien trois heures pour passer de l’autre côté, avec une mention spéciale à la dame des visas du Mozambique à qui il ne faut pas trop en demander, mais on sait très bien qu’il faut de toute façon garder le sourire car sinon ça peut très vite être pire, si, si !

On file vers Maputo après quand même une petite halte pique-nique cernée par une myriade d’hirondelles qui virevoltent autour de nous. On arrive assez vite à la capitale. Malheureusement pour nous, toute la nationale est en grands travaux et on se retrouve coincés dans des bouchons d’enfer. La circulation dans ces coins d’Afrique est déjà assez folklorique par nature mais là, c’est un bordel indescriptible ! L’avantage c’est qu’on ne s’ennuie pas. On met quand même une heure et demie pour traverser Maputo. Comme on n’a pas d’adresse avant Bilene, on roule au maximum pour atteindre cette station balnéaire.

La route principale est en travaux, c'est un véritable capharnaüm

La route principale est en travaux, c'est un véritable capharnaüm

On arrive de nuit à Bilene mais en fait, on a aucune adresse précise et pas vraiment de panneau pour nous aider. Bref, nous voici de nouveau à tourner en rond sans carte ni indication, à essayer de trouver un camping. On retourne à ce qui ressemble à une place où on trouve un grand panneau de situation. Pendant qu’on essaye de se repérer, un jeune nous accoste nous voyant visiblement dans l’embarras. Il nous renseigne et on finit par trouver un camping au sein d’un complexe touristique> L’entrée nous dit quelque chose : c’est le même établissement dans le quel nous nous étions déjà arrêtés lors de notre traversée de l’Afrique en 2004. C’est presque le même emplacement que la dernière fois !

 

 

Vendredi 17 décembre

On profite un peu de la superbe plage de Praia do Bilene mais il fait très chaud de bon matin. Quasiment tous les emplacements de camping sont prix par des familles de Sud Africains qui se sont installés pour leurs vacances. Cela ressemble à un vrai déménagement, tout est là : 4x4 bien sûr, quads, bateaux, jet skis, frigos, congélateurs, groupe électrogènes au cas où pour le confort. C’est vraiment impressionnant, on dirait un débarquement. C’est vrai que le lieu se prête particulièrement à toutes ces activités : une lagune paradisiaque qui débouche au loin sur l’océan indien : qui dit mieux ?

Praia do Bilene : un petit paradis très prisé des touristes sud-africains et on comprend vite pourquoi

Praia do Bilene : un petit paradis très prisé des touristes sud-africains
et on comprend vite pourquoi

Pour nous, ce petit coin de paradis, ce sera pour la prochaine fois car on doit reprendre la route. Heureusement pour nous, le goudron est en bon état et la circulation pas trop intense. A notre grande surprise, nous voyons régulièrement la police avec leurs superbes jumelles radars à l’affût des automobilistes pressés. Le problème, c’est qu’on voit les panneaux d’entrée d’agglomération mais pas de fin d’agglo ! En fait, on dirait qu’ils ont économisé sur le budget des panneaux pour s’offrir les radars mobiles, ce qui en plus, leur rapporte de l’argent. Bref, il faut être vigilant.

On fait une petite halte à Xai-Xai, autre ville sympa avec bien sûr sa horde de touristes sud africains. On continue car on aimerait arriver à Pomene, un endroit paradisiaque conseillé par Martine, une voyageuse, qui a fait notre périple mais sur une durée de 3 mois et qui m’a donné de biens précieux conseils lors de mes préparatifs.

Difficile de résister à l'appel d'Inharrime mais on n'a vraiment pas le temps de s'arrêter Ici c'est le royaume de la célèbre sauce péri-péri, réputée bien au delà des frontières du pays
Difficile de résister à l'appel d'Inharrime mais on n'a vraiment pas le temps de s'arrêter

Ici c'est le royaume de la célèbre sauce péri-péri, réputée bien au delà des frontières du pays

En fin d’après-midi on prend l’embranchement pour Pomene qui est à une soixantaine de kilomètres de piste. La piste au départ n’est pas trop mauvaise. On croise pas mal de monde et on traverse des villages sympas. Mais au fur et à mesure qu’on progresse, les conditions se durcissent et la moyenne tombe. Il n’y a plus personne, on doit être dans la partie réserve naturelle. On assiste à un très beau coucher de soleil mais la mauvaise nouvelle c’est qu’on va rouler et arriver de nuit !

Nous arrivons à la pointe de Pomene, village habité et surtout un labyrinthe de pistes de sable dans la mangrove et dans la cocoteraie. On tombe sur deux véhicules plantés sur la piste mais dans l’autre sens et comme la piste est super étroite à cet endroit, on est obligé d’attendre qu’ils se sortent de là. On leur donne un coup de main et ils libèrent le passage : on se demande bien où ils peuvent aller à cette heure-ci. Pour l’instant, notre souci c’est d’arriver à bon port. Régulièrement, on trouve des panneaux mais qui donnent des indications souvent contradictoires. Au bout d’un moment, on se rend compte qu’il y a 2 noms de lodges qui se ressemblent et dans la confusion on pendait que c’était à chaque fois celui qu’on cherchait : pas étonnant qu’on ait l’impression de tourner en bourrique. Alors, on se raccroche à ce qu’on peut : les lumières qu’on voit au loin, la cartographie qui nous indique qu’on arrive sur une péninsule... A force de tourner en rond, on est même décidé à s’arrêter n’importe où pour bivouaquer quand on entend des moteurs, on se dirige vers le son et on tombe sur un groupe d’emplacements de camping déjà bien occupés par de nombreuses familles sudaf. Ils nous indiquent où se trouve le lodge et on arrive enfin à notre point de chute : un endroit incroyable et qui se mérite. Chose surprenante, ils sont presque complets, et on trouve un emplacement pour passer la nuit de justesse ! Comble du luxe, on arrive juste à temps pour pouvoir commander notre repas au restaurant. Pendant qu’ils préparent le repas, on essaie de trouver la meilleure façon de s’installer pour avoir un peu de brise marine pour supporter la chaleur étouffante et moite tout en gardant la voiture à l’ombre demain. Car demain, c’est les vacances : on ne bouge pas, ce sera journée farniente. 

 

Samedi 18 décembre

Pomene est vraiment un endroit incroyable et on en prend toute la mesure maintenant que le soleil s’est levé. C’est une péninsule qui sépare l’océan indien d’un lagon, au bout du monde car pour venir ici, il faut en vouloir et on sait de quoi on parle ! Le lodge est la dernière chose qu’on s’attend à trouver ici : Un bar bien fourni avec un restaurant au service impeccable avec au milieu une piscine à débordement qui fait le bonheur des enfants et des grands aussi d’ailleurs. Pour se loger, vous avez le choix : des bungalows sur pilotis sur le lagon, d’autres parsemés à droite à gauche dans la végétation, des campings avec toitures pour pouvoir laisser tous les appareils à l’abri : four micro-ondes, frigo, congélateurs, … campings plus simples comme nous mais avec le courant ou carrément campings basiques dans la nature sauvage : il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Je ne vous parle même pas des activités proposées : pêche en mer, plongée, snorkelling, ballades à cheval, sorties en quad, excursions découvertes de l’écosystème de Pomene, visite du village… Y a pas à dire, les Sud Africains sont les maitres pour ce genre d’installations et nous on adore ça !

Une halte bien méritée dans un autre site paradisiaque : Pomene On est installé comme des pachas.
Une halte bien méritée dans un autre
site paradisiaque : Pomene

On est installé comme des pachas

Alors juste pour aujourd’hui on essaie d’en profiter au mieux : baignade dans une eau cristalline, ballade sur la plage de sable blanc mais attention au soleil qui cogne très fort, et une bière bien fraiche au bar !

Les gens du village voisin viennent vendre le butin de leur pêche pour les hommes, des fruits et légumes pour les femmes et des babioles pour les gamins, mais sans insistance, dans une ambiance bon enfant. On se promet déjà de revenir pour un séjour plus long.

Pomene Lodge est un endroit privilégié où tous les voyageurs peuvent trouver leur bonheur quelque soit leur budget On peut tranquillement s'adonner à des plaisirs simples mais toujours réjouissants comme ce splendide coucher de soleil
Pomene Lodge est un endroit privilégié où tous les voyageurs peuvent trouver leur bonheur quelque soit leur budget

On peut tranquillement s'adonner à des plaisirs simples mais toujours réjouissants comme ce splendide coucher de soleil

 

Dimanche 19 décembre

On se résout à quitter ce fabuleux endroit pour poursuivre notre périple. On doit déjà commencer par se farcir les 60 kilomètres de piste pour rejoindre la route principale. Les premiers kilomètres près de la plage sont particulièrement difficiles à cause du sable très mou et de la forêt qui semble vouloir absorber la piste. Cette fois-ci il fait jour et on peut profiter des paysages. Ensuite, nous franchissons plusieurs collines et on a l’impression de découvrir un nouveau monde, après la végétation dense de la côte, on trouve une végétation de plus en plus clairsemée. Le sable aussi change de couleur, passant successivement du blanc corail du bord de plage, au beige crème et enfin à un ocre presque rougeoyant par endroit. Au bout de presque 2 heures, on retrouve la route principale qu’on accueille avec soulagement avec son beau bitume noir.

 

On a vraiment l'impression d'aller au bout du monde Les dunes changent de relief et de couleur
On a vraiment l'impression d'aller au bout du monde

Les dunes changent de relief et de couleur

La route ensuite est particulièrement monotone. On quitte peu à peu la zone touristique et la région est moins peuplée et même quasiment déserte par endroit. Beaucoup de rivières et de fleuves se croisent et s’entrecroisent : ça doit pas être triste à la saison des pluies. Alors forcément, on traverse de nombreux ponts, plus ou moins anciens, plus au moins costauds. On a même pris un pont par dessus un autre pont ! A chaque berge de rivière, on peut assister au spectacle des pêcheurs ou des femmes qui font la lessive et parfois c’est tout le monde qui fait sa toilette.

Les berges des rivières sont toujours le théatre de nombreuses scènes de vie quotidienne La route nationale est un axe marchand vital
Les berges des rivières sont toujours le théatre
de nombreuses scènes de vie quotidienne

La route nationale est un axe marchand vital

Aux alentours de Chiranga, les paysages prennent peu à peu du relief et la région est plus peuplée. Les habitants sont apparemment des cultivateurs qui prennent un soin particulier à rendre leur case et ses alentours un brin coquet. Les indications de campings dans le coin ne sont manifestement plus d’actualité. On se motive alors pour aller à l’entrée du Parc Gorongosa. On se retrouve de nouveau sur une piste assez traitre et pour changer plutôt à la bourre.

Quand on arrive à l’entrée on trouve la barrière fermée : sommes-nous trop en retard ? Pourtant il ne fait même pas nuit, enfin pas tout à fait !

Impressionnant pont qui enjambe la rivière Pungoé, juste avant le parc de Gorongosa

Impressionnant pont qui enjambe la rivière Pungoé, juste avant le parc de Gorongosa

Un gardien montre son nez, je descends et je lui demande de rentrer dans le parc pour rejoindre le campsite. Il me répond que ce n’est pas possible car le parc est fermé : c’est la saison des pluies (alors que sur internet le site du parc disait qu’il était dorénavant ouvert toute l’année). Nous voilà bien embêtés. On discute avec les gardiens et on leur demande si on peut passer la nuit ici, vu qu’on est équipé, on leur demande juste où est le coin toilette. Ils sont un peu embêté comme souvent dans ce cas, mais ils veulent aussi nous rendre service donc ils ouvrent la barrière et nous montre un coin où on peut s’installer et où se trouve leurs toilettes. On les remercie chaleureusement et on s’installe pour passer la soirée et la nuit.

Pour les remercier, on va chercher des bières bien fraiches qu’ils sont très heureux d’accepter ! L’un d’entre eux, va même chercher du bois pour qu’on fasse un bon feu.

Nous passons une soirée très agréable en compagnie des lucioles qui nous offrent comme souvent un spectacle féérique et poétique. On appréciera beaucoup moins l’irruption d’une grosse mygale pendant la soirée, elle devait probablement  être dans le tas de bois que nous a amené le gardien.

 

Lundi 20 décembre

Nous remercions de nouveau chaleureusement nos hôtes et faisons demi-tour puisque le parc est fermé. Sur la piste, on double un gamin qui nous fait signe de s’arrêter. Il doit sûrement aller jusqu’à la route qui est à plusieurs kilomètres. On lui dit OK et de suite il grimpe sur le marche-pied en s’accrochant fièrement à la galerie, il ne veut pas monter dans la voiture.

Arrivé au bitume, on dépose notre gamin et on reprend la route. On traverse de nouveau l’imposant pont qui enjambe la rivière Pungoé, juste après le parc de Gorongosa.

On parcourt de très jolis paysages verdoyants, la région est très cultivée et les villages des cultivateurs toujours aussi coquets.

Les villages des cultivateurs sont particulièrement bien entretenus et souvent coquets Un imposant rocher surplombe les champs fraichement germés
Les villages des cultivateurs sont particulièrement bien entretenus et souvent coquets

Un imposant rocher surplombe les champs fraichement germés

Nous nous arrêtons à Chimoio pour faire des courses au supermarché Shoprite surtout pour de la viande mais elle n’est vraiment pas terrible donc on s’abstient. Par contre, tout le long de la route, régulièrement des gamins tendent des poulets à chaque fois qu’un véhicule passe. David en salive d’avance et lorsqu’à l’entrée d’un hameau on aperçoit un gars qui montre ses poulets on s’arrête. On lui demande combien il le vend et surtout on lui demande s’il peut le tuer, le plumer, le vider bref le préparer. L’affaire est conclue et au bout d’un bon quart d’heure on repart avec un mets de choix !

Petite pause pique-nique un peu plus loin sur le bord de la route avec des gamins curieux mais un peu timides, avec qui nous partageons des biscuits qu’ils apprécient particulièrement.

Au fur et à mesure que nous remontons vers le nord, les paysages changent et les baobabs font de nouveau leur apparition. Les paysages sont superbes et les villages magnifiques avec leurs  cases dispersées parmi les grands arbres donnant à l’ensemble une ambiance des plus bucoliques. Le nombre de rivières traversées est toujours impressionnant, avec à chaque fois de superbes vues tant au niveau des paysages que des scènes de vie.

Les premiers baobabs font leur apparition Le nombre de rivières traversées est impressionnant, avec à chaque fois de superbes vues
Les premiers baobabs font leur apparition

Le nombre de rivières traversées est impressionnant,
avec à chaque fois de superbes vues

La région avant d'arriver sur Tété est vraiment magnifique Les cases des villages dispersées parmi les grands arbres donne une ambiance bucolique même si c'est sous les tropiques
La région avant d'arriver sur Tété est vraiment magnifique Les cases des villages dispersées parmi les grands arbres donne une ambiance bucolique même si c'est sous les tropiques

On n’arrive pas trop tard à la ville de Tété et on en est très content. Mais une énorme file d’attente de camions bloque la route. On se dit qu’il y a un problème mais lequel ? On remonte toute la file, assez gênés quand même. Puis on se retrouve bloquer à notre tour en ville. On pose des questions à droite à gauche et on comprend que le problème c’est pour passer le pont sur le Zambèze : il y a des travaux sur le pont et donc circulation alternée. On nous dit qu’il y en a pour une heure au moins. Bon ben ça sera comme d’habitude, on cherchera notre camping de nuit !

Pendant qu’on attend, des gens viennent nous parler : ils sont zimbabwéens et vivent en Afrique du Sud mais travaillent ici si j’ai tout bien compris. Ils sont très contents de faire la connaissance de français et nous souhaitent bon voyage. Nous traversons enfin le pont, malheureusement de nuit maintenant. Nous tentons de retrouver le  camping où on avait été la dernière fois et qui est un peu au milieu d'un bidonville. Son nom « Jesus e bom » ne peut pas s’oublier. Mais il fait nuit noire et on a du mal à se repérer. Le point GPS n’arrête pas de bipper mais pas de camping. On demande à plusieurs personnes et on finit par comprendre qu’il n’existe plus : ça ce n’est vraiment pas une bonne nouvelle. Quand on pense en plus qu’on a attendu plus d’une heure exprès pour traverser le pont, on a vraiment les boules. En plus, on doit le retraverser car les autres adresses qui sont des hôtels sont de l’autre côté. Nous voilà partis pour une bonne galère !

La file de camions s'étirant sur plusieurs kilomètres à l'entrée de Tété, nous inquiète un peu

La file de camions s'étirant sur plusieurs kilomètres à l'entrée de Tété, nous inquiète un peu

Finalement, on retraverse le pont sans trop attendre. On s’arrête au soi-disant meilleur hôtel de la ville : complet et ils ne veulent pas qu’on reste dormir dans la cour. On trouve un autre hôtel, qui ferait aussi camping : c’est tout en bordel, avec des travaux et surtout ambiance super glauque. On ne se voit pas du tout passer la nuit là. Dernière possibilité, la station service flambant neuve où on a fait le plein à l’entrée de la ville. David repère le gars qui nous a servi et on lui demande si on peut passer la nuit ici et qu’on traitera qu’avec lui. On lui donne 100 méticais et nous voilà sur le parking, un peu en retrait mais pas trop pour passer la nuit. Comme il y a un distributeur de billets il y a un gardien armé donc on devrait être en sécurité. C’est tant mieux car il y a un bidonville derrière.

 

Mardi 21 décembre

La nuit a été assez mouvementée car apparemment plus bas, dans le bidonville, il y avait une boite de nuit qui mettait la musique à fond et surtout pas mal de remue-ménage avec les allées et venues d’engins motorisés de tout poil. Et puis il y avait aussi les camions qui démarrent et s’arrêtent au bout de quelques mètres car ils ne peuvent circuler sur le pont que la nuit. On espère que la nuit prochaine sera meilleure.

Avant tout, il  faut retraverser le pont. Il est 6 heures du matin mais il y a déjà une très longue file d’attente. Pendant qu’on est bloqué en ville, je vais à la meilleure boulangerie pâtisserie pour s’acheter un bon petit-déjeuner. Je suis interpelée par un homme qui parle français et qui est bien étonné de voir une touriste dans cette ville ! Je lui raconte un peu notre voyage et notre précédente traversée de l’Afrique. En fait, il est italien, Il m’explique que cela a bien changé depuis car on a découvert un énorme gisement à quelques kilomètres au nord de Tété et la concession minière a été achetée par un consortium brésilien pour qui il travaille. Cela va être la deuxième plus grande mine à ciel ouvert du monde. Ils construisent une ligne de chemin de fer privée de 700 kilomètres pour pouvoir acheminer le minerai à la mer et de là le charger sur des bateaux pour le monde entier. La mine doit ouvrir l’année prochaine et c’est pourquoi tous les logements sont pris : tout s’explique ! On espère en tout cas, que cette découverte faramineuse va désenclaver cette région et permettre surtout son développement économique de la façon la plus équilibrée possible.

On finit par traverser une troisième fois le pont et cette fois-ci on essaye de profiter au maximum de la vue sur ce fleuve majestueux qu’est le Zambèze.

Malgrè le pont sur le Zambèze, la barge est toujours active surtout avec les travaux sur le pont

Malgrè le pont sur le Zambèze, la barge est toujours active surtout avec les travaux sur le pont

Les paysages sont toujours très jolis. Nous arrivons rapidement à la frontière où tout le monde nous saute dessus pour nous vendre un service, une assurance, .. Les formalités sont effectuées en seulement quelques minutes côté mozambicain, Par contre, côté Malawi, c’est un vrai bordel et on se fait de nouveau assaillir par des pseudos guides qui veulent nous assister. Ils sont très collants et particulièrement insistants, on ne s’y attendait pas ici. Mais patience et fermeté tout en gardant le sourire sont les meilleurs moyens pour se sortir de ce genre de situation.

Encore et toujours de superbes paysages verdoyants Toute le plaine est occupée par des champs cultivés
Encore et toujours de superbes paysages verdoyants

Toute le plaine est occupée par des champs cultivés

Les paysages de l’autre côté de la frontière sont toujours très agréables mais il y a beaucoup plus de monde ici. Après avoir longé le magnifique Zomba plateau nous arrivons à Blantyre, la capitale du Malawi. Pas un panneau dans la ville, c’est un vrai foutoir, du coup on se retrouve perdu dans un immense marché dont on arrive à s’extraire non sans peine. On parvient à retrouver un centre commercial dont on avait gardé les coordonnées GPS, où on peut faire quelques courses de ravitaillement, du change et récupérer quelques infos pour la suite sur internet.

On sort enfin de cette ville pour nous diriger vers le parc de Liwonde. A chaque gros village ou croisement important il y a un contrôle de police. Le ciel est de plus en plus menaçant et c’est pas très rassuré qu’on emprunte la piste à moitié embourbée pour le parc. On doit passer un gros gué et les conditions deviennent de plus en plus difficiles. C’est donc soulagé qu’on atteint la gate du parc. Il y a juste un gardien super sympa d’ailleurs, mais il nous dit que le parc est fermé et qu’on ne peut pas rester ici. Il nous explique que seule une partie du parc est ouverte mais elle n'est accessible qu’en bateau car il faut traverser la rivière, donc raté pour nous même avec notre super engin. Il nous indique par contre d’autre possibilité de camping le Baobab Plains. C’est sur le retour alors, on est motivé pour essayer. Mais la pluie qui a commencé à tomber n’est pas de très bon augure. Il faut prendre une piste encore plus petite et plus on avance et plus il y a de l’eau. On commence à avoir des ornières et à glisser sur le plat. On décide de faire demi-tour, on trouvera bien quelque chose en ville.

Le gué nous attend et on a bien l’impression que le niveau a monté depuis toute à l’heure. En tout cas, on fait le spectacle ! Du coup, il fait nuit quand on retrouve la petite ville. Malgré quelques tentatives, on ne trouve rien de terrible alors qu’on sait qu’il y a une superbe adresse plus loin, à une cinquantaine de kilomètres sur les rives du célèbre lac Malawi. On sait qu’il est fortement déconseillé de rouler de nuit en Afrique mais on tente le coup.

C’est vrai que c’est très dangereux de rouler de nuit car il y a beaucoup de monde qui circule sans lumière sur le bord de la route. Piétons, cyclistes, sans compter les animaux domestiques ou sauvages. Pour couronner le tout, un phénomène incroyable vient se greffer sur ces conditions déjà très stressantes. Il pleut littéralement des papillons de nuit qui annulent toute visibilité et  encrassent notre pare-brise : malgré les essuie glaces, on y voie absolument rien. Soudain, un orage tropical d’enfer s’abat sur nous : au moins, on n'a plus les papillons. David est super concentré sur la route et moi aussi car il faut bien être 2 paires d’yeux pour rouler dans ces conditions. Autant dire qu’on est super soulagés quand on arrive enfin à notre super adresse à Mangochi. Et quand en plus, on s’offre un repas de roi au lodge avec de sublimes gambas géantes du Mozambique grillées, on est vraiment contents de notre choix !

 

Album photos : Mozambique

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Trip express Afrique du Sud - Kenya 2010 : Mozambique

Ca peut toujours servir :

  • Visas : possible à la frontière,  Visas = 2813 nouveaux Méticais
  • 1 Euro = 45 MZN Méticais
  • 100 Méticais = 2,22 Euros
  • 1822 Kilomètres parcourus
  • Litre Gas-oil : de 32,59 à 36,6 Méticais
  • Camping Complexe Palmeiras (1 nuit / 2 personnes + la voiture) : 728 Méticais
  • Camping Pomene Lodge (1 nuit / 2 personnes + la voiture) : 1316 Méticais
  • Boissons =2 cafés style nespresso dans les stations Total du sud du pays : 70 Méticais
  • 1 bière locale : 65 Méticais
  • Péage pont sur le Zambèze à Tété : 10 Méticais
  • Nuit à la station service à Tété : 100 Méticais
  • Repas pour 2 standard : de 240 à 650 Méticais
  • Poulet vivant acheté au bord de la route, tué, plumé et préparé par le fermier : 100 Méticais

 

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