Afrique du Sud-Namibie-Zambie 1ère partie : l'Afrique du Sud, du Pilanesberg au Kgalagadi Transfrontier Park en passant par Kimberley et ses mines de diamants

Afrique du Sud-Namibie-Zambie 1ère partie : l'Afrique du Sud, du Pilanesberg au Kgalagadi Transfrontier Park en passant par Kimberley et ses mines de diamants

Afrique du Sud-Namibie-Zambie 1ère partie : l'Afrique du Sud, du Pilanesberg au Kgalagadi Transfrontier Park en passant par Kimberley et ses mines de diamants

Du 6 au 14 décembre 2014

Johannesbourg -> Pilanesberg NP -> Rustenberg -> Kimberley -> Witsand NR -> Upington -> Kgalagadi Transfrontier Park - KTP (Nossob) - KTP (Bitterpan)

Album photos 1ère partie - Afrique du Sud : du Pilanesberg au Kgalagadi Transfrontier Park en passant par Kimberley et ses mines de diamants

Album photos 1ère partie - Afrique du Sud : du Pilanesberg au Kgalagadi Transfrontier Park en passant par Kimberley et ses mines de diamants
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Samedi 6 Décembre

Johannesbourg – Pilanesberg : 169 km

Le vol s'est avéré moins pénible que d'habitude car il n'y avait pas beaucoup de monde dans l'avion. Malgré tout, c'est toujours aussi difficile de trouver une position suffisamment confortable pour pouvoir dormir un minimum.
On arrive à Joburg en fin de matinée et les formalités se font rapidement et la sortie de l'aéroport est également très facile. On est transféré au Crocodile Lodge où notre Totoy tout reluisant nous attend. Grâce à X et X, on récupère très vite la voiture et on quitte la capitale économique du pays. Finalement, changement de programme. Nous avions prévu de retourner au massif de Drakensberg pour tenter la rando des chutes de Tugela mais au vu de la météo pluvieuse qui s'annonce, on préfère y renoncer. On prend la direction du parc de Pilanesberg avec un temps annoncé plus attrayant.
Il fait très chaud et on est vraiment crevés. Sur la route, on passe par la station touristique de Hartbeespoort Dam qu'on avait déjà visitée il y a 10 ans quand on attendait nos visas pour l'Australie à l'ambassade de Prétoria.
Comme il fallait s'y attendre, beaucoup de monde fréquente l'endroit en ce début de week-end. On fait une halte déjeuner juste après le barrage dans un resto très original au style ancienne épicerie. Pour satisfaire l'appétit sud-africain, formule buffet à volonté et on achète sa viande qu’on fait cuire sur un braai qu'on vous apporte dans votre coin table avec des braises déjà faites. On mange dans des assiettes en fer blanc un peu comme autrefois j'imagine.
Après cette plongée dans le plus pur style afrikanner on poursuit notre route jusqu’au parc. Ecrasée par la chaleur et la fatigue, je sombre à plusieurs reprises dans le sommeil. Heureusement, David est plus résistant que moi mais c’est quand même difficile de lutter. Juste avant de rentrer dans le parc, on fait quelques courses de base pour pouvoir manger et être un minimum autonome puis on part faire du carburant mais la station est fermée. Alors on pousse jusqu’à la station suivante et l’autre gate et son complexe avec camping. Bien sûr il y a plein de monde mais on se trouve quand même une place sympa et surtout ombragée.
Avant de commencer à s’installer, on s’offre une bière bien fraiche et bien méritée qu’on déguste en regardant les enfants et les jeunes s’éclater à l’immense piscine du camping. L'atmosphère est joyeuse et bonne enfant. On déballe nos sacs et on fait un repas frugal au son des zèbres et des grenouilles et on se couche enfin !

Dimanche 7 Décembre

Pilanesberg – Pilanesberg : 39 km

Comme à chaque fois, David s'est réveillé avec le jour, vers 5H du matin. Il a déjà bien entamé les hostilités quand je me lève enfin. Il a quasiment fini de changer les plaquettes des freins arrières et les silentblocs. On consacre la fin de matinée aux autres travaux nécessaires : David change le fameux ballon d'eau chaude qui nous avait causé tant de soucis pour l'acheminer jusqu'ici la dernière fois tandis que je finis de préparer mon installation pour notre nouveau système de navigation embarquée. Au bout de quelques heures, nous arrivons chacun à bout de nos opérations, non sans peine. Pour se remettre, un déjeuner au restaurant du complexe est le bienvenu. Le ciel se couvre et devient menaçant et quand nous partons en milieu d'après-midi pour visiter le parc, l'orage se déclare. Avec un ciel aussi bas, il y a peu de lumière et c'est donc plus difficile de voir les animaux mais il y en a quelques uns : zèbres, girafes, impalas et leur toute jeune progéniture bondissante. Puis pool avec des hippos et des waterbucks au fond. On rencontre enfin des éléphants en bord de piste mais ils restent très placides. Un nouveau point d'eau avec un gros éléphant et deux rhinocéros qu'on devine être des rhinos noirs mais sans grande certitude avec cette pénombre. Ils y viennent s'abreuver, tout en étant particulièrement méfiants. Il est déjà temps de rentrer.

Waterbucks dans une jolie savane boisée Il faut toujours se méfier d'un rhino noir, réputé particulièrement imprévisible

Waterbucks dans une jolie savane boisée

Il faut toujours se méfier d'un rhino noir, réputé particulièrement imprévisible

Comme nous le supposions, les 2 rhinos sont partis s'abreuver au trou d'eau

Un gnou paisse paisiblement dans la pénombre

Comme nous le supposions, les 2 rhinos sont partis s'abreuver au trou d'eau

Un gnou paisse paisiblement dans la pénombre

Sur notre retour, on rencontre régulièrement pas mal de zèbres, impalas et gnous au milieu d'agréables paysages de savanes entourées de montagnes. Arrivée de nuit au camping qui s'est bien vidé depuis ce matin, les citadins ont dû rejoindre leur ville pour la semaine. On a droit à un coup de vent mais finalement pas de pluie alors on peut quand même se faire un bon braai, comme il se doit.

Lundi 8 Décembre

Pilanesberg – Rustenberg : 174 km

Aujourd'hui, on se lève tôt pour aller explorer le parc, mais on n'est pas les premiers. Nos voisins sont déjà partis mais ils n'ont pas rangé leurs affaires, pour le plus grand bonheur des singes qui ont totalement mis à sac leur emplacement !
On démarre par la boucle Lenong. Un très gros éléphant nous attend au croisement et bien sûr, il nous fait un peu de cinéma pour montrer que c'est lui le plus fort dès fois qu'on en douterait. On attaque la piste qui grimpe sur une montagne tout en en faisant le tour avec de très beaux panoramas sur les alentours en contrebas. De temps en temps, on traverse des sortes de plateaux. Les paysages sont étonnamment variés et très agréables grâce aux nombreux arbustes et buissons et aussi une belle herbe bien verte avec toujours la savane aux teintes blondes. En plus du joli décor, on voit régulièrement pas mal de faune dans cette partie, surtout des gnous et des zèbres. Mais il y a aussi des impalas avec les tout petits rassemblés en crèche et plus rarement, bubales, koudous et même des springboks, sans oublier les girafes. Le tableau est complet avec en prime, des rhinocéros comme ce groupe de 5 rhinos blancs qu'on découvre couchés sous un arbre. Blottis les uns contre les autres un peu comme clan de  chiens, ils sont adorables. On enchaine ensuite avec la piste qui nous mène jusqu'à un lac doté d'un affût. On y découvre pas mal d'animaux, et aussi d'autres qu'on a moins l'habitude de voir comme la nuée de tortues d'eau qui se massent dessous l'affût en attendant qu'une pitance tombe du ciel … ou plutôt des mains des touristes. Un martin-pêcheur, lui, n'attend pas qu'on lui serve le repas et après une plongée fulgurante dans les eaux turbides, remonte sur son perchoir avec un poisson dans le bec.

Même si le Pilanesberg est un petit parc, il accueille de beaux éléphants Un très beau panorama sur le Pilanesberg

Même si le Pilanesberg est un petit parc, il accueille de beaux éléphants

Un très beau panorama sur le Pilanesberg

Pas moins de 5 rhinocéros serrés les uns contre les autres sous un si petit arbre

Un doux géant en plein délit de sieste

Pas moins de 5 rhinocéros serrés les uns contre les autres sous un si petit arbre

Un doux géant en plein délit de sieste

Un attroupement de tortues attend qu'un touriste donne un peu de nourriture

Dès que le ciel s'éclaircit, les paysages dévoilent leur beauté sauvage

Un attroupement de tortues attend qu'un touriste donne un peu de nourriture

Dès que le ciel s'éclaircit, les paysages dévoilent leur beauté sauvage

Un joli point de vue sur le lac Mankwe Dam

C'est pas tout maintenant, il va falloir avaler un sacré morceau !

Un joli point de vue sur le lac Mankwe Dam

C'est pas tout maintenant, il va falloir avaler un sacré morceau !

L'oiseau avale toujours le poisson la tête la première pour ne pas se blesser

Un tisserin en plein labeur

L'oiseau avale toujours le poisson la tête la première pour ne pas se blesser

Un tisserin en plein labeur

Pas mal de gens passent ici et on nous signale qu'un léopard a tué un jeune zèbre et l'a caché dans un arbre. Tout le monde se passe les consignes et en avant pour le léopard ! Mais quand on arrive, on nous dit que le léopard vient juste de descendre dans les rochers. Damned ! Par contre, on distingue sa malheureuse victime encore suspendue à une branche. On décide de partir manger au resto et de revenir en faisant une boucle près du lac et par la même occasion peut-être apercevoir la lionne et ses petits signalés dans ces lieux.
Les nuages s'étant bien dispersés, il commence à faire bien chaud, mais on est très bien installés à l'ombre, sur la terrasse du resto qui donne sur un trou d'eau. De jeunes phacos qui font les pitres assurent le spectacle et pour une fois, le repas est vite servi, en plus d'être bon et pas cher. On repart en testant auparavant une piste où il y aurait un lion mâle mais sans succès. On rencontre de nouveau notre très gros éléphant toujours aussi cool qu' imposant. La boucle par le lac nne nous réussit pas plus car pas on n'aperçoit aucune lionne à l'horizon. On termine en espérant que le léopard est sorti de sa cahette mais finalement chou blanc là encore. Il attend sûrement la nuit pour le faire. Dommage pour nous, nous n'aurons vu aucun prédateur. Mais le Pilanesberg reste quand même une très agréable surprise, avec une grande diversité pour un si petit parc.

Les restes de la prise d'un léopard mais sans le léopard ! Zébres et gnous fréquentent les savanes herbeuses du parc

Les restes de la prise d'un léopard mais sans le léopard !

Zébres et gnous fréquentent les savanes herbeuses du parc

Le Pilanesberg nous aura étonné par sa grande diversité de faune pour un aussi petit parc

En cette période de l'année, les paysages sont très verdoyants

Le Pilanesberg nous aura étonné par sa grande diversité de faune pour un aussi petit parc

En cette période de l'année, les paysages sont très verdoyants

Du coup, on sort assez tard du parc, en tout cas plus tard qu'on avait prévu, pour se rendre à Rustenberg. Le changement de paysage et d'atmosphère est radical. Ici, tout est consacré à l'industrie minière, en particulier les mines de platine. On arrive à la ville mais il est tard et un orage se prépare, alors on préfère chercher un camping. L'adresse conseillée par le guide est attrayante alors on tente notre chance. L'endroit a du cachet mais n'est pas vraiment prévu pour du camping, encore moins avec une voiture comme nous. Cest très floklo même si c'est bien tenu au milieu d'un bric à brac de voitures et de pièces. Finalement, on trouve une place pour s'installer sous un hangar, au cas où. On pensait être seuls mais finalement, les lieux s'avèrent très fréquentés. Les chalets sont pris d'assaut par des groupes de travailleurs. L'orage finit par éclater et des trombes d'eau s'abbattent, on est finalement bien content d'être à l'abri. Les travailleurs, eux, doivent braver les intempéries pour aller aux cuisines et se faire à manger après leur journée de dur labeur.

 

Mardi 9 décembre

Rustenberg – Bloemhof Dam Nature Reserve : 347 km

Très tôt c’est le branles-bas de combat dans le camp. Tous les gars d’hier soir repartent bosser et ça nous fait beaucoup d’animation. Il doit être à peine 5H du mat, le temps que tout le monde parte, ça dure un bon moment. Même s’il ne pleut plus, il ne fait pas beau non plus et c’est pas vraiment motivant pour se lever. On traine et on part plus tard que prévu. On retourne à Rustenberg. Le centre ville n'est pas très florissant. On finit par trouver le petit bureau de DHL et à leur demander les renseignements pour pouvoir organiser l'envoi du Carnet de Passage en Douane de la voiture que j'ai eu la bonne idée d'oublier à la maison. C'est en quelque sorte le passeport de notre Totoy et on en a besoin pour traverser les frontières. On part ensuite au shopping mall pour trouver un café internet mais il n’y en a pas. Par contre il y a des boutiques intéressantes alors on traine encore un peu plus. On décide de rester manger et en profiter pour avoir l'internet par wifi. Mais le resto qu’on a choisi exprès pour ça, ben finalement le wifi ne marche pas, Argh ! Heureusement, le repas n'est pas mauvais et plutôt vite servi alors on ne perd pas trop de temps. On file jusqu’à la prochaine grande ville. Le temps s’est découvert nous laissant espérer le soleil mais finalement les nuages s’amoncèlent et le ciel se montre de plus en plus menaçant. Pendant un moment on slalome entre les zones orageuses mais au bout d’un moment, on n’y coupe plus. On a droit à un orage dantesque avec des trombes d’eau sur la route, vraiment pas évident de rouler.

L'été est généralement chaud et humide ce qui occasionne de beaux oragesL'été est généralement chaud et humide ce qui occasionne de beaux orages

Puis ça se calme enfin et ça s’éclaircit juste à temps quand on arrive à Klerksdorp. On y découvre un magasin d'équipement 4x4 alors forcément on y fait une halte. On y trouve aussi un cyber café, où on peut imprimer la copie de l’ancien CPD et aussi rechercher les adresses de DHL en Namibie. On repart plutôt soulagés. La ville est bien plus avenante que Rustenberg, ce n’est pas du tout la même ambiance.
Petit à petit, les mines ont laissé la place aux fermes d’élevage et maintenant les paysages changent encore et deviennent un peu moins luxuriant. Les arbres et arbustes rabougrissent et se raréfient : pas de doute on entre en pays Karoo. Il est déjà tard mais il n'y a pas grande possibilité de camping alors on tient un maximum à travers les paysages monotones de fermes clôturées jusqu’à la réserve de Bloemhof. On espère que la réserve ne sera pas fermée ou au moins depuis pas trop longtemps pour trouver quelqu’un et y rentrer. Finalement on y arrive juste au soleil couchant et le gardien très sympathique nous laisse passer. On pensait être les seuls mais en fait plusieurs familles campent au bord de l’eau pour pêcher. L'une d'elles est tellement accro qu’un gars prend son canoé pour amener la ligne le plus loin possible des berges. Méthode qu'on ne connaissait pas mais qui s'avère payante puisqu'on assiste à la première pêche réussie suivie de plusieurs autres. Au vu du combat que livrent les pêcheurs, les poissons ont l’air d’être costauds. Ils sont aussi nombreux ou du moins affamés pour mordre ainsi. On passe toute la soirée à observer les pêcheurs qui n’ont pas l‘air d’être chamboulés par l’arrivée de la nuit. On assiste à plusieurs pêches à un rythme plus qu’enviable d’un poisson par heure. Pour clôturer le spectacle nocturne, on contemple le lever de la lune rougeoyante sur le lac : on a vraiment bien fait de pousser jusqu’ici.

Mercredi 10 décembre

Bloemhof Dam NR – Witsand NR : 471 km

Contrairement aux jours précédents, le ciel ne s’est pas dégagé ce matin. Il fait plutôt frais et il y a même pas mal de vent. On prend notre petit déjeuner le plus à l’abri possible du vent pour ne pas trop ressentir le froid tout en observant nos voisins pêcheurs déjà a pied d’œuvre. Mais il semble que ce matin les conditions pour la pêche soient bien moins favorables qu’hier soir, en tout cas on n’assiste à aucune réussite.
On part pour Kimberley en passant par les routes de campagne. Après le royaume du bœuf, c’est maintenant celui de la culture. Tout le monde est sur les charbons ardents pour semer le maïs ou autre céréale. Ce sont des kilomètres et des kilomètres de champs labourés, certains déjà bien ensemencés au point que le maïs sort déjà et d’autres attendant d’êtres semés. On enchaîne ainsi les petites routes et même une piste de gravel pour atteindre enfin Kimberley.

L'avantage de l'Afrique du Sud, c'est qu'il y a toujours une réserve naturelle à portée de main La pêche est sans aucun doute, une des activités favorites des sud africains

L'avantage de l'Afrique du Sud, c'est qu'il y a toujours une réserve naturelle à portée de main

La pêche est sans aucun doute, une des activités favorites des sud africains

Nous traversons d'immenses étendues sans beaucoup de présence humaine

De temps en temps, des fermes perdues au milieu des champs

Nous traversons d'immenses étendues sans beaucoup de présence humaine

De temps en temps, des fermes perdues au milieu des champs

On y visite le fameux Big Hole, témoignage de l'incroyable ruée vers le diamant que la ville a connu dans les années 1870. Dans le musée attenant, on découvre les conditions de vie assez effroyables des mineurs et des particuliers venus du monde entier, attirés par le rêve de découvrir un diamant providentiel. Cette folie frénétique a aussi eu des avantages pour la ville. Elle a entrainé un développement important tant sur le plan économique qu'industriel, Kimberley est ainsi devenue la première ville electrifiée d'Afrique. A côté de Big Hole, on peut visiter un quartier reconstitué à l'identique de ces années fastes, avec les bâtiments et les échoppes d'époque. C'est sympa et intéressant et du coup, on y reste encore un peu pour déjeuner dans un resto très agréable à l'abri de la chaleur devenue étouffante.

Le célèbre Big Hole de Kimberley Vestiges des mines de diamants de Kimberley

Le célèbre Big Hole de Kimberley

Vestiges des mines de diamants de Kimberley

Le temps a viré à l’orage mais il ne se déclenche pas ou du moins pas encore. Mais vu le ciel menaçant ça ne devrait pas tarder. On attaque la nationale 8 qui traverse des kilomètres et des kilomètres de veld, cette végétation caractéristique d’Afrique australe. Un mélange épais de buissons, arbustes et acacias au milieu d’herbes variées. Plus on avance, plus la végétation se rabougrit et se restreint. On entre dans le Upper Karoo, le royaume de l’élevage du mouton. Tout est clôturé et les fermes sont immenses. On ne voit que très rarement des habitations. Ça ne doit pas être évident du tout de vivre de façon aussi isolée. Au bout de deux longues heures de route, on prend une piste de gravel qui s’enfonce radicalement dans le bush en longeant une jolie chaîne de montagnes. On espère arriver avant 18 heures, heure à laquelle le parc est censé fermé, même si on a du mal à croire qu’il ferme aussi tôt. Heureusement la piste n’est pas trop mauvaise et on avance à un bon rythme. Il est exactement 18 heures quand on arrive à l’entrée et justement le gardien arrive avec toute sa famille pour fermer les portes. Ouf, vraiment juste !

Après la virée en ville, nous sommes heureux de repartir dans la natureAprès la virée en ville, nous sommes heureux de repartir dans la nature

On peut rentrer et s’installer au camping et se remettre un peu et pourquoi pas faire un plouf à la piscine. On prend le premier emplacement bien à l’ombre et on part inspecter les lieux à pied pour voir s’il y a mieux. Au bout d’une minute à peine, je sens de vives douleurs au pied : je suis en train de me faire attaquer par des fourmis. Je saute d’un pied sur l’autre et David me regarde médusé en se demandant qu’est ce qu’il m'arrive. Mais très vite, lui aussi se met à danser la gigue ! En fait le sol est envahi par une marée de fourmis assez grandes mais surtout très agressives. On se met à courir pour leur échapper mais il y en a absolument partout, même jusqu’à la piscine. Le seul moyen d’y échapper temporairement c’est de monter sur les braais. Alors on se déplace de braais en braais en résistant comme on peut aux piqures de ces saletés de bestioles. On revient tant bien que mal à notre emplacement en priant pour qu’elles n’y soient pas. Pour on ne sait quelles raisons, il n’y en a pas ou plutôt il y a pleins de fourmis, plus petites avec lesquelles la cohabitation est bien plus pacifique. Et donc on n'insiste pas et on reste bien sagement à notre emplacement épargné par ces terribles prédateurs.

La chaleur tombe peu à peu et en fin de soirée il fait même un peu frais. On est passé de 40 degrés à l’ombre à 21 en quelques heures et c’est tant mieux, on va pouvoir dormir à l'aise. La soirée est animée par les springboks qui évoluent gentiment au sein du camp mais qui en plus font toutes les acrobaties possibles et imaginables pour lécher la grille et le pourtour d’un barbecue. On ne sait pas qu’est ce qu’ils viennent chercher exactement, probablement le sel, mais ce qui est sûr c’est qu’ils en sont friands car ils y passent tous et se donnent beaucoup de mal.

Jeudi 11 Décembre

Witsand NR – Upington : 256 km

Lever tranquille, le soleil est déjà bien haut quand on quitte le camp. Ce matin, nous allons visiter un peu la réserve. Witsand signifie «sable blanc». Ce nom est dérivé de la couleur du sable, ce qui contraste avec les sables rouges du Kalahari environnant. En plus de la couleur du sable singulière, la région possède un eco-système très particulier qui fait qu'on peut observer une faune et surtout une flore très spécifique. On démarre donc par une marche sur une promenade botanique aménagée avec de nombreux méandres pour découvrir les animaux et les plantes. C'est très sympa et intéressant car très bien décrit, mais il fait déjà très chaud. Ca aurait été mieux de le faire en fin de journée ou en tout début de matinée. On ne voit voit pas d'animaux , même si on voit parfois leurs traces sur les sentiers. Il y a quand même des oiseaux, en particulier à un petit point d'eau aménagé mais on se rattrape avec la végétation et les beaux points de vue sur les dunes de Witsand. Au bout d'une petite heure, on est quand même bien contents d'arriver au magasin de la réception car le soleil tape très fort. La suite, on la fait en voiture, avec un premier viewpoint aménagé avec un affût qui nous offre un maginfique point de vue. On continue un peu plus loin avec de nouveau un viewpoint, très joli lui aussi. Enfin, on termine avec l'attraction principale du parc qui est les « roaring dunes », les dunes qui chantent. Mais bien sûr, il est midi, l'heure la plus chaude et le sable est brulant. Je ne me vois pas monter tout en haut avec cette chaleur, pour peut-être ne rien découvrir. Alors David, plus motivé, part en éclaireur . Mais à part un joli panorama, les dunes ne lui donnent rien de plus, pas de chant spécial, les conditions ne sont pas réunies. Finalement, on sort du parc, en empruntant la même piste qu'à l'aller, sur les conseils des rangers.

Une des nombreuses superbes dunes de Witsand NR La végétation des Witsand est très particulière grâce à un éco-système unique

Une des nombreuses superbes dunes de Witsand NR

La végétation des Witsand est très particulière grâce à un éco-système unique

L'incroyable nid géant d'une colonie de républicains sociaux, typique du Kalahari

En dehors des sentiers battus, Witsand NR mérite le détour

L'incroyable nid géant d'une colonie de républicains sociaux, typique du Kalahari

En dehors des sentiers battus, Witsand NR mérite le détour

On rejoint la Nationale N8 puis un peu avant l'autre nationale qui part au nord, on retrouve le fleuve Orange. Tout le long, ce sont des cultures dans une région très aride. A mesure qu'on remonte sur Upington, les nuages se montrent de plus en plus menaçants, donnant parfois quelques averses qui rafraichissent temporairement l'atmosphère.

D'improbables vignes à l'approche de l'Orange river

D'improbables vignes à l'approche de l'Orange river

Au bout de 2 heures de route sans grand intérêt, on arrive à la petite ville de Upington et on fonce direct au garage Toyota qu'on avait repéré lors de notre dernier passage. On demande si on peut faire les vidanges plus l'entretien nécessaire demain matin, mais eux, ils préfèrent maintenant. C’est tant mieux car ça nous permet de nous reposer un peu au frais. Au bout d’une heure et demie, on récupère notre Totoy prêt pour de nouvelles aventures. Comme ils n’ont pas eu le temps de tout faire on repassera tôt demain matin pour qu’ils en finissent avec les filtres. Maintenant qu’on est soulagés on part à la recherche de notre logement de ce soir.

La ville possède un ressort municipal mais il y a plein de monde avec la musique à fond. On cherche d’autres campings mais c'est pas mieux. Alors on décide de faire quelques courses pour ce soir car l’option restaurant semble bien compromise. Finalement on s’éloigne de la ville et on passe la soirée en toute quiétude dans un endroit finalement plutôt sympa avec la compagnie d’un chat très bavard.

Vendredi 12 Décembre

Upington – Nossob Camp KTP : 434 km

On se lève très tôt pour retourner au garage pour qu'ils terminent de changer tous les filtres. Ils travaillent vraiment comme des pros et le garage est nickel, en plus tout le monde est particulièrement sympa avec nous, une très bonne adresse. On est contents d'être revenus ici exprès pour qu'ils prennent soin de notre cher Totoy. Upington est une ville plutôt agréable et vivante grâce à la présence de la rivière Orange qui permet culture et élevage dans les environs. C'est aussi la dernière ville avant le parc Kgalagadi Transfrontier Park qui s'étale sur 2 pays : l'Afrique du Sud et le Botswana. Nous sommes déjà venus plusieurs fois dans ce parc, avec à chaque fois de superbes rencontres sauvages. On espère que cette fois encore, on aura droit à notre lot de surprises et on innovera en traversant le parc pour entrer en Namibie, cette frontière ayant été récemment réouverte. Pour l'heure c'est notre dernière occasion de faire tous les ravitaillements d'usage et bien sûr, un tour au magasin de camping et d'équipements 4x4 bien fournis comme à l'accoutumée en Afrique du Sud.
On démarre enfin pour le KTP en fin de matinée, pour quasiment 3 heures de route sous un soleil de plomb. Les paysages très vite désolés, secs et arides dés qu'on s'éloigne de la rivière Orange, nous rappellent qu'on est bien dans le désert du Kalahari. Par on ne sait quel miracle, des fermes, tout le long de la route, élèvent du bétail : du bœuf et très souvent des moutons.
On arrive enfin à la gate de Twee Rivieren vers 14 heures, mais on doit faire en premier les formalités d'entrée dans le parc et surtout les formalité de sortie d'Afrique du Sud qu'on quittera à la fin de notre visite du KTP. Tout se fait facilement et on peut enfin s'installer à l'ombre pour pique-niquer et se reposer un peu.
Le camp de Nossob où on doit dormir ce soir est à plus ou moins 3 heures et demi de trajet sans compter les haltes qu'on espère nombreuses pour les animaux. Ca va faire juste mais la gate du camp ferme à 19H30 en cette saison. La chaleur est harassante et les animaux tout comme nous essaient de s’en protéger au maximum. On ne voit pas grand monde mais de temps en temps on a de jolies surprises comme un grand troupeau de springboks. On s’arrête à chaque trou d’eau en espérant y trouver des lions mais en vain. Enfin, le soleil commence à décliner et la chaleur se calme un peu. Mais on commence à être un peu à la bourre et comme il n’y a pas grand-chose a voir on accélère un peu le rythme quand tout à coup David file un grand coup de patin : une maman guépard emmène ses 3 petits à une partie de chasse ! Elle est très concentrée sur son objectif. Mais le bubale couché au pied d’un arbre et qui semblait être son objectif la repère et se lève. C’est cuit. Alors elle repart en quête d’une nouvelle proie. Ses petits la suivent sans broncher mais semblent en avoir marre. Alors tout ce petit monde s’’installent à l’ombre d’un arbre pour récupérer. On pense qu’ils vont aller au trou d’eau qui est à 2 km mais on n'a pas le temps de les suivre alors on les abandonne. Encore frustrés par ce renoncement, on repart de plus belle quand au bout de quelques km à peine nouveau coup de patins : 3 lions lézardent à l’abri d’un arbre dont un superbe mâle. Ils remarquent à peine notre présence et ne semblent pas du tout disposés à bouger de si tôt. On les laisse à leur oisiveté habituelle.

Des flopées de springboks se retrouvent également dans la vallée En cette saison estivale, la verdure recolonise les dunes rouges du Kalahari

Des flopées de springboks se retrouvent également dans la vallée

En cette saison estivale, la verdure recolonise les dunes rouges du Kalahari

Une superbe femelle guépard en mode chasse

Les 3 rejetons sont suffisamment grands pour participer à une partie de chasse

Une superbe femelle guépard en mode chasse

Les 3 rejetons sont suffisamment grands pour participer à une partie de chasse

Guépards en file indienne !

Toute la famille guépard se réunit à l'ombre d'un arbuste

Guépards en file indienne !

Toute la famille guépard se réunit à l'ombre d'un arbuste

Juste après la famille guépards, la famille lions !

Un superbe mâle, dans toute sa splendeur

Juste après la famille guépards, la famille lions !

Un superbe mâle, dans toute sa splendeur

Finalement c’est 10 minutes avant la fermeture des portes qu'on arrive au camp. Le temps de s’installer et il fait déjà nuit avec toutes les bestioles qui volent attirées par la lumière et en prime un scorpion très venimeux qui tente une approche.

Samedi 13 Décembre

Nossob KTP – Bitterpan KTP : 225 km

Contre toute attente, il n'y a pas eu beaucoup de bruits d’animaux cette nuit. Nous partons tout au nord du parc en suivant la piste principale. Bien sûr, on s'arrête à chaque point d'eau, avec plus ou moins de succès. A celui de Kwang, on aperçoit 2 lionnes. Apparemment, c'est un lieu sûr car à ce même endroit, la dernière fois qu'on était venus avec Serge et Jacline, les parents de David, on avait aussi vu des lions. On poursuit notre avancée vers le nord, mais les paysages sont beaucoup plus secs et désolés qu'à Nossob et on voit peu d'animaux. Au final, on a quand même eu droit à oryx, autruches, gnous, bubales, springboks mais trop peu souvent à notre goût. Avant d’atteindre la limite la plus haute on fait demi-tour pour Nossob et au passage on refait un coucou aux 2 lionnes de Kwang qui ont juste changé d’arbre. On est crevés par le manque de sommeil et surtout la chaleur torride, plus de 40 degrés à l’ombre et un air terriblement chaud. On pique-nique à Nossob et on se repose. Une joyeuse bande de mangoustes dorées nous fait le spectacle pendant le déjeuner en se délectant d'une petite flaque d'eau résiduelle d'un robinet. A chacun sa technique pour résister quand le thermomètre monte aussi haut. Pour ma part, obéissant un peu au même principe que les mangoustes, je reprends ma technique éprouvée de la serviette mouillée. Se draper de linge imbibé d'eau constitue une clim douce individualisée, et surtout est d'un grand soulagement et m'évite une montée en température potentiellement dangereuse, mieux vaut prévenir le coup de chaleur.

Une troupe de lionnes investit un trou d'eau pour la journée Non loin des lionnes, des oryx les surveillent attentivement

Une troupe de lionnes investit un trou d'eau pour la journée

Non loin des lionnes, des oryx les surveillent attentivement

De nombreux gnous et leurs petits sont dans les parages des lionnes

Avec de telles températures, trouver de l'eau est un vrai bonheur

De nombreux gnous et leurs petits sont dans les parages des lionnes

Avec de telles températures, trouver de l'eau est un vrai bonheur

On emprunte la piste privée qui mène à Bitterpan. Très peu d'animaux sur le parcours mais de très très beaux paysages de dunes rouges avec végétation très fournie et parfois même fleurie. De temps en temps on a traverse même des vallées dunaires avec des arbres. On arrive sur le camp spécial de Bitterpan plus tôt que prévu et comme il n’y a pas d’ombre du tout, et qu'on se croirait dans une véritable étuve, on préfère s'accorder une petite boucle supplémentaire sans beaucoup plus de succès. On s’installe dans nos cabines de tentes en essayant de grapiller le plus petit soufle d’air et le moindre coin d’ombre. La vue sur le pan et son trou d’eau est superbe mais il n'y a pas de visiteurs.

Contraste du sable blanc des vallées avec le sable rouge des dunes du Kalahari Parfois, des silhouettes d'oryx interrompent l'horizon des dunes

Contraste du sable blanc des vallées avec le sable rouge des dunes du Kalahari

Parfois, des silhouettes d'oryx interrompent l'horizon des dunes

Cadeau improbable du désert après les pluies, une surprenante fleur vivement colorée

Les chalets de Bitter Pan où nous dormiront ce soir

Cadeau improbable du désert après les pluies, une surprenante fleur vivement colorée

Les chalets de Bitter Pan où nous dormiront ce soir

Enfin le soleil se couche nous laissant espérer un peu de fraicheur. Soirée animée par les spectaculaires éclairs qui nous encerclent à l’horizon. Il doit sûrement pleuvoir quelque part et c'est forcément une bonne nouvelle.

Dimanche 14 Décembre

Bitterpan KTP – Auob : 347 km

Lever aux aurores à la fraiche pour David qui a vue directe sur le pan mais à part deux autruches et un chacal, pas grand monde. On prend notre temps et on quitte cet endroit isolé et sauvage pour les pistes plus classiques du KTP. Juste après on surprend une famille de suricates qui bien sûr se précipitent dans leur terrier dès qu’ils nous voient. Heureusement, ils réalisent trés vite qu’on n'est pas une menace et certains restent dehors juste à l’entrée de leur galerie. En dehors de cette agréable surprise, il n’y a pas beaucoup d’animaux pour autant. Mais un peu plus loin, on tombe sur un pan avec beaucoup d'eau sur une partie. Peut-être est-ce le résultat des orages d'hier soir ? On s'attend à voir des animaux dans les parages mais il n'y en a pas. Par contre, on découvre avec grand étonnement, un couple de canards entrain de barboter joyeusement. Des canards, c'est bien la dernière chose que je m'attendais à voir dans un désert !

Notre chalet avec vue imprenable sur le Bitter pan De rares visites au pan, dont cette autruche

Notre chalet avec vue imprenable sur le Bitter pan

De rares visites au pan, dont cette autruche

Les suricates font partie de ces animaux emblématiques du désert de Kalahari

La dernière chose qu'on s'attend à voir dans un désert comme le Kalahari c'est bien un canard !

Les suricates font partie de ces animaux emblématiques du désert de Kalahari

La dernière chose qu'on s'attend à voir dans un désert comme le Kalahari c'est bien un canard !

Puis on repart par la piste principale qui longe un lit de rivière asséché. Une fois la grande piste principale rejointe, on revient un peu en arrière pour aller au trou d’eau où deux léopards ont été aperçus la veille. Mais pour nous ce sera sans. Au trou d’eau d’après ce sont nos premières girafes du parc. Ici, elles peuvent trouver la nourriture qui leur convient avec de beaux et nombreux acacias qui bordent le lit de la rivière. Les paysages sont très beaux, ils font presque luxuriants par rapport à ce qu’on a vu jusqu’à présent. On ne voit pas beaucoup d’animaux. Il est vrai qu’avec cette chaleur écrasante ils cherchent tous refuge sous un arbre et on les comprend. C’est ainsi qu’on débusque un groupe de hyènes en train de dormir sous des arbres mais comme c’est de l’autre coté de la rivière, on les aperçoit à peine. Encore un peu plus après c’est un guépard qui vient de s’abreuver et qui s’est installé sous un arbre pour faire sa sieste mais à l’opposé de nous. Décidément, ils se font vraiment désirer. On devra se contenter d’admirer sa silhouette avec les jumelles. Petit à petit, de trou d’eau en trou d’eau, on arrive à Mata-Mata. La chaleur est horrible et notre principal objectif c’est d’y résister et de prendre un peu de repos et des forces en pique niquant à l’ombre.

Nous avons retrouvé les vallées des rivières asséchées Une silhouette qu'on a eu peine à repérer : une hyène

Nous avons retrouvé les vallées des rivières asséchées

Une silhouette qu'on a eu peine à repérer : une hyène

Les troupeaux de springboks se rassemblent tous sous les arbres

Ce n'est pas souvent qu'on découvre des girafes couchées

Les troupeaux de springboks se rassemblent tous sous les arbres

Ce n'est pas souvent qu'on découvre des girafes couchées

Un beau girafe mâle et son harem

Ici, la piste se déroule tel un boulevard de la nature

Un beau girafe mâle et son harem

Ici, la piste se déroule tel un boulevard de la nature

Une fois le déjeuner terminé, on passe aux choses sérieuses en quittant le parc mais surtout en passant la frontière namibienne. Les formalités de sortie pour l’Afrique du Sud ont été effectuées à Twee Rivieren alors on a juste un contrôle à faire. Le policier sudaf nous avertit que les légumes, fruits et le bois ne sont pas autorises en Namibie mais si on veut, on peut tenter notre chance. Ça y est, ça commence !
Mais ce qui nous inquiète le plus c’est qu’ils nous demandent le Carnet de Passage en Douane puisqu’on ne l’a pas encore récupéré mais normalement, il n’y a aucune raison car les 2 pays font partie de la même organisation douanière la SACU. Les formalités sont assez vite expédiées. Du moment qu’on paie leur Cross Border Permit, ils sont contents. Le policier qui attend pour inspecter la voiture est pressé de rejoindre son bureau climatisé alors il fait le strict minimum et nous demande même pas d’ouvrir les coffres et encore moins nos placards pour voir si on a des fruits ou légumes. Parfait, on s’en va vite fait, avant qu’il ne change d’avis.
Welcome to Namibia ! Avec les piste de gravel qui s’enchaînent sous la fournaise, pas de doute, nous sommes bien en Namibie. Les fermes de la région sont consacrées à l’élevage de moutons et le business semble bien marcher car certaines fermes ont l’air bien prospère. La présence de la rivière asséchée Auob doit y être pour beaucoup. On arrive enfin à destination, un Country Lodge simple et chaleureux avec son camping qui donne sur les nyalas et springboks qu’ils élèvent. Et surtout une belle piscine qu’on s’empresse de tester après cette nouvelle journée à la chaleur harassante.

Afrique du Sud-Namibie-Zambie 1ère partie : l'Afrique du Sud, du Pilanesberg au Kgalagadi Transfrontier Park en passant par Kimberley et ses mines de diamants

Ca peut toujours servir :

  • Visas Afrique du Sud : gratuit, à l'aéroport
  • 1 Euro = 14 ZAR =  14 Rands Sud-africain
  • 10 ZAR (rands) = 0,7 Euro
  • Litre Gas-oil : de 12,51 à 12,8 ZAR
  • Guide utilisé : The Lonely Planet : Excellent guide en langue anglaise, existe aussi en version française. J'ai retesté pour comparer avec les Bradt qui sont très bons sur toute la partie Afrique Orientale avec en plus un blog pour les infos mises à jour.
  • Cartographie : Tracks for Africa (T4A), un excellent outil recensant points d'intérets, hébergement, commerces, ... en plus des pistes et routes. Mais des erreurs subsistent donc toujours être vigilants et avoir une carte papier aussi !
  • Repas standard pour 2 (1 plat avec avec 1 boisson par personne) = de 200 à 300 ZAR pour établissement style snack / resto, de 400 à 500 ZAR pour les restos au standing plus élevé ou dans des zones plus touristiques.
  • Hébergement : S'il y a un pays où on peut camper dans les meilleures conditions et au meilleur rapport qualité / prix, c'est bien l'Afrique du Sud. Souvent les campings font partie d'un lodge ou d'un complexe plus touristique comprenant chalets à louer, bar, restaurants et activités. Le niveau de service et de confort est souvent supérieur (baignoires, laundry, ...) pour que les vacanciers y passent un maximum de temps. Du coup, ils sont parfois moins intimistes, mais on ne peut pas tout avoir !
    • Bakgatla Resort - Pilanesberg NP : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 290 ZAR
      Très agréable, toutes commodités, piscine, bar, resto et même une superette. Bref de quoi y rester un moment !
    • Hodge Podge Backpacker Lodge - Rustenberg :  (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 100 ZAR
      Plus un backpacker qu'un véritable camping pour voyageur motorisé. Mais l'accueil est sympa et on a pu s'abriter de la pluie !
    • Bloemhof Dam Nature Reserve Camp - Bloemhof : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 130 ZAR 
      Dans une réserve naturelle située autour d'une retenue d'eau artificielle. Comme souvent en Afrique du Sud, toutes les infrastructures de confort de base (électricité, sanitaires, ...) au coeur de la nature. Un petit paradis pour les passionés de pêche.
    • Witsand Nature Reserve - entre Kimberley et Upington: (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 220 ZAR
      Dans la très sympathique petite réserve de Witsand aux dunes chantantes. Emplacement privatifs dans la nature avec un camping bien tenu et même une piscine ! Les springboks vous tiendront probablement à moins que ce ne soit les féroces fourmis.
    • Spitzkope Game Camp - Upington: (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 220 ZAR
      En dehors de la ville, dans une propriété cloturée. Manque un peu de charme mais les prestations sont impecc et c'est surtout beaucoup plus tranquille que le camping municipal.  
    • Tietiesbaai Rest Camp - Paternoster : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) =65 ZAR
      Camping de la réserve naturelle de Cape Columbine, simple mais très bien . On y va forcément pour être au coeur de la nature
    • Springbok Caravan Park - Springbok : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 150 ZAR
      Bien entretenu. Bon pour une halte sur la route du KTP.
    • Nossob - Kgalagadi Transfrontier Park, KTP : (1 nuit / 2 personnes en camping) = 712 ZAR
      Dans le camp de Nossob, on trouve tout ce qui est nécessaire pour se ravitailler au minimum. Forcément, est pris d'assaut pendant les vacances scolaires sud-africaines. Dans ce cas, réserver longtemps à l'avance si possible.
    • Bitterpan - Kgalagadi Transfrontier Park, KTP : (1 nuit / 2 personnes en chalet privatif) = 1150 ZAR
      Magnifique chalet construit sur pilotis et donnant sur le pan de Bitterpan. Tout est prévu pour passer un excellent moment plongé dans la nature sauvage de ce beau parc. On s'est offert ce luxe car seuls ceux qui logent à Bitterpan peuvent emprunter les pistes qui y mènent et on voulait explorer cette partie du KTP qu'on ne connaissait pas.
    • Auob Country Lodge Camping - Auob, Namibie : (1 nuit / 2 personnes en camping) = 190 ZAR
      Dans la vallée de la rivière Auob, très bonne adresse avec la partie camping située d'un côté de la route, et la partie lodge avec bar, restaurant et piscine de l'autre côté.
  • Kimberley Big Hole - Kimberley:  Visite du musée et du trou béant de la mine de diamants :  160 ZAR pour 2 personnes.
    Très intéressant et instructif surtout qu'on retrouve l'histoire du diamant à bien d'autres occasions en Afrique Australe. Le village reconstitué est très bien aussi. A faire 
  • Formalités de passage de frontière entre Afrique du Sud et Namibie dans le KTP :
    Vous ne pouvez entrez dans le KTP par un pays et sortir par un autre que si vous avez réservé au minimum 2 nuits dans le parc. Les formalités de sortie d'Afrique du Sud se font à l'entrée du parc à Twee Rivieren et celles d'entrée en Namibie s'effectuent au poste frontière de Mala Mala après un contrôle de principe des SudAfs. Attention, en principe, pas possible de rentrer des fruits ni de légumes, pas de viande ni de bois en Namibie depuis l'Afrique du Sud.
  • Cross Border Permit obligatoire pour les véhicules immatriculés à l'étranger : 220 dollars namibiens (=220 rands) pour 3 mois.

 

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