Afrique du Sud-Namibie-Zambie 2ème partie : la Namibie Sud, du Kgalagadi Transfrontier Park à Luderitz en passant par le Fish River Canyon

Afrique du Sud-Namibie-Zambie 2ème partie : la Namibie Sud, du Kgalagadi Transfrontier Park à Luderitz en passant par le Fish River Canyon

Afrique du Sud-Namibie-Zambie 2ème partie : la Namibie Sud, du Kgalagadi Transfrontier Park à Luderitz en passant par le Fish River Canyon

Du 14 au 19 décembre 2014

Kgalagadi Transfrontier Park (Bitterpan) -Kgalagadi Transfrontier Park - KTP -> Auob –> Keetmanshoop -> Fish River Canyon -> Ai-Ais –> Rosh Pinah -> Luderitz

Album photos 2ème partie - Namibie : Le Sud, du Kgalagadi Transfrontier Park à Luderitz en passant par le Fish River Canyon

Album photos 2ème partie - Namibie : Le Sud, du Kgalagadi Transfrontier Park à Luderitz en passant par le Fish River Canyon


 

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Vendredi 8 Novembre

 

Lundi 15 Décembre 

Auob country Lodge – Keetmanshoop : 467 km

Après 2 jours bien intenses en mode safari, on s’accorde un lever et un démarrage tranquille. On prend la route ou plutôt la piste, en fin de matinée. On longe la rivière Auob qui est à sec, comme la plupart du temps, mais qui doit toujours recéler de l’eau dans le sous-sol de son lit. Il y a régulièrement des fermes immenses qui semblent très prospères. Certaines doivent irriguer car elles développent des cultures qui font de superbes tâches vertes dans le paysage teinté majoritairement de marron. Puis on rejoint le goudron et on prend la direction de Marienthal, la capitale de la région qui montre bien son activité dominante dans l’agriculture. C'est quand même surprenant car on est quand même dans une région bien aride. On fait quelques courses d’usage pour se remettre à niveau puis on prend la B1 un petit moment pour ensuite bifurquer à droite sur une nouvelle gravel. On traverse d’immenses étendues de fermes avec cette fois ci des impressions beaucoup moins prospères. Aux paysages secs et arides, on devine des conditions beaucoup plus rudes, il n’y a plus l'eau salvatrice apportée par une rivière. Parmi ces plaines désolées et monotones, surgit un relief imposant : le cratère d’un ancien volcan. On le contourne par l’ouest avec la piste. Il y a un seul point d’accès situé tout au sud. On a la sensation de rouler depuis des heures pour l’atteindre enfin, après avoir dépassé une grosse bourgade poussiéreuse. C’est impressionnant de voir une telle masse s’élever de la platitude environnante. La piste d’abord bien roulante se corse forcément un peu quand on attaque la montée sur les parois. C’est une réserve mais il n’y a personne à l'entrée alors on continue notre chemin. Cette fois-ci, seuls les véhicules 4x4 peuvent aborder cette ultime portion de piste. Arrivés au bout, on débouche sur un campsite qui a l’air lui aussi plus ou moins à l’abandon. On pensait y dormir ce soir mais son allure et le fait qu’il y a personne alors que tout le monde nous a vu passer pour venir là nous rebute un peu. En attendant de se décider, on attaque la balade censée nous amener au bord du cratère. On marche une bonne demi-heure dans un superbe décor de roches sombres mais le sentier semble monter rude et surtout devient de moins en moins facilement praticable.

Des entrées de fermes namibiennes impressionnantes En ligne de mire, le cratère de l'ancien volcan Brukarros

Des entrées de fermes namibiennes impressionnantes

En ligne de mire, le cratère de l'ancien volcan Brukarros

Un sentier mène jusqu'à la cime du cratère du volcan

Comme souvent en Namibie, l'immensité des panoramas est à couper le souffle

Un sentier mène jusqu'à la cime du cratère du volcan

Comme souvent en Namibie, l'immensité des panoramas est à couper le souffle

Alors on décide de revenir en arrière et de rejoindre la voiture pour continuer sur Keetmanshoop. Quand on ne sent pas une situation, mieux vaut suivre son instinct. C’est bien dommage car on aurait aimé apprécier plus la randonnée et le magnifique emplacement du camp. On reprend donc la route pour Keetmanshoop. On termine la gravel jusqu’au goudron. On file une dernière centaine de kilomètres jusqu’à Keetmanshoop et on prend une piste pour le forêt de Quiver Trees, arbres emblématiques de cette partie de l'Afrique. On y arrive juste quand la nuit va tomber et on peut s’y balader avec cette jolie lumière qui nous fait encore plus apprécier ce lieu.

Forêt de quiver trees au soleil couchant

Forêt de quiver trees au soleil couchant

L'obscurité naissante alliée à la silhouette plutôt étrange des ces arbres disséminés ça et là entre les roches, confère à ces lieux une atmosphère plutôt mystérieuse, un brin hors du temps, hors de ce monde. Nous prolongeons cette sensation par une soirée barbecue sous un ciel truffé d'étoiles, la voie lactée nous fait son festival habituel, pour notre plus grand bonheur.

 

Mardi 16 décembre

Keetmanshoop – Ai-Ais : 316 km

De nouveau, nous repartons nous balader dans la forêt de quivertrees pour admirer sous une autre lumière ces étranges arbres. J'adore les arbres en général, et celui-là en particulier. L'arbre à carquois, comme on le surnomme ici, est de la famille des aloes. Par certains côtés, il me fait parfois penser aux baobabs, en tout cas, il est tout aussi fascinant. C'est un mix entre cactus, plantes grasses, et arbre. Tout en lui respire la lutte et l'adaptation aux conditions de vie extrêmes auxquelles il doit faire face. On a l'impression que tout est calculé pour économiser au maximum les ressources tout en essayant de se développer. C'est un savant mais délicat équilibre. C'est de toute façon un être qui mérite le respect rien que par le fait qu'il est tout simplement vivant là où il est. Mais en plus, il est terriblement beau, enfin ça c'est une question de goût comme toujours. Je ne peux pas résister à cette silhouette si graphique, tout en sobriété. Il est heureux qu'il existe encore des endroits comme ici, où on peut en admirer par forêts entières.

Cet arbre à carquois a été pris d'assaut par une colonie de républicains sociaux Une fleur d'arbre à carquois

Cet arbre à carquois a été pris d'assaut
par une colonie de républicains sociaux

Une fleur d'arbre à carquois

Puis on pousse un peu plus loin pour une nouvelle promenade toujours sur les terres de notre hôte, mais cette fois-ci pour se perdre parmi les rochers entassés dans tous les sens du Giants Playground. Ces étranges amas de rochers, surgis de nulle part, semblent effectivement avoir été déposés là comme un jeu d’empilage pour géant. Certains ont l’air d’être dans un équilibre précaire et d’ici peu, devraient former une nouvelle figure. Après cette agréable ballade dans le monde minéral, on prend la route pour Keetmanshoop. On profite de l’importance relative de la ville pour faire les ravitaillements en produits frais qui sont parfois pas évident à trouver en Namibie.

Surgis de nulle part, des rochers noirs s'entassent sous toutes les formes Effectivement, les amas de rochers semblent tout droit sorti d'un jeu de construction pour géants

Surgis de nulle part, des rochers noirs s'entassent sous toutes les formes

Effectivement, les amas de rochers semblent tout droit sorti d'un jeu de construction pour géants

Après cela, on prend la Scenic Drive pour descendre au sud et se rapprocher du Fish River Canyon. Les nuages s’invitent de temps en temps, nous laissant espérer une température clémente pour la journée, on essuie même quelques gouttes de pluie. On traverse de beaux paysages, parfois vraiment magnifiques d’immenses plaines bordées par de majestueuses montagnes. On rejoint ainsi la piste principale qui mène au Fish River Canyon. Plus on s’en approche, plus la température grimpe, et dire qu’on pensait en avoir terminer avec la fournaise. Les paysages ont complètement changé et sont devenus complètement arides. Malgré tout, on aperçoit des springboks, des oryx et même des bubales. La chaleur plus la fatigue nous incitent à faire une pause à la roadhouse du Canyon. Un endroit très sympathique où on peut admirer pas mal de voitures très anciennes ou des véhicules plus utilitaires comme des camions pick-up, au milieu d’autres objets plus ou moins hétéroclites, le tout agencé dans un style sixties.

Le Scenic Drive mérite bien son nom La piste traverse de jolis reliefs parsemés d'une végétation clairsemée

Le Scenic Drive mérite bien son nom

La piste traverse de jolis reliefs parsemés d'une végétation clairsemée

Dès l'entrée dans la réserve du Fish River Canyon, la faune est présente

Une pause méritée et surtout une halte bien sympathique dans cette road house originale

Dès l'entrée dans la réserve du Fish River Canyon, la faune est présente

Une pause méritée et surtout une halte bien sympathique dans cette road house originale

Requinqués, on repart pour entrer dans le parc national du Canyon et le contempler depuis les quelques points de vue aménagés. Les panoramas sont superbes et les paysages de falaises abruptes qui cernent la rivière et ses méandres sont très impressionnants. Beaucoup moins connu que son cousin américain, c'est quand même le deuxième plus grand canyon au monde et le premier d'Afrique bien sûr.

Cheminant de viewpoint en viewpoint, tous plus spectaculaires les uns que les autres, nous rencontrons Pascaline et Olivier, un couple de français qui voyage en voilier autour du monde depuis 12 ans ! Ils ont leur bateau à Walvis Bay et repartent bientôt pour traverser de nouveau l’Atlantique pour se rendre à Saint Hélène. S’ils sont encore là quand on y passera, on s’offrira une visite du bateau et le récit de leurs extraordinaires aventures dont ils nous ont livré un petit avant goût. Mais pour l’heure, on doit les quitter car on veut camper à l’autre bout du canyon, au site des sources chaudes de Ai-Ais qui est mine de rien à plus de 80 km.

Le célèbre Fish River Canyon La Fish River ne coule pas en permanence mais aujourd'hui, il y a encore pas mal d'eau

Le célèbre Fish River Canyon

La Fish River ne coule pas en permanence mais aujourd'hui, il y a encore pas mal d'eau

Le Fish River Canyon est sans conteste une merveille de la nature

Un oréotrague, petite antilope des montagnes bien costaude

Le Fish River Canyon est sans conteste une merveille de la nature

Un oréotrague, petite antilope des montagnes bien costaude

Finalement, on se retrouve une fois de plus à jouer la montre en fin de journée. La piste est heureusement roulante et les paysages avec la lumière de fin d’après-midi, sublimes. Les animaux sont de sortie avec la relative fraicheur qui commence à tomber et on rencontre régulièrement koudous et oryx

On arrive enfin dans le canyon juste avant le coucher du soleil, et on peut rentrer dans le complexe. Il y a pas mal de monde et le but c’est de trouver un emplacement qui devrait nous offrir un peu d’ombre demain matin. Une fois bien installés, on attend que la fraicheur tombe un peu et ce soir, on devra l’attendre longtemps !

 

Mercredi 17 décembre

Ai-Ais – Rosh Pinah : 187 km

Le camping est quasiment complet et pourtant, c'est plutôt calme et tranquille. Bien qu’il soit encore tôt, pas mal de monde est déjà parti en exploration des alentours. Nous nous y mettons à notre tour mais à notre rythme. Du coup, même s’il est à peine 9 heures, il fait déjà bien chaud mais on est quand même motivés pour partir à la découverte du canyon. Nous n’avons ni la condition, ni l’ambition de nous lancer dans l’aventure de la randonnée de 5 jours qui permet de descendre une grande partie du canyon en se terminant ici a Ai-Ais. On se contentera d’un petit aperçu d’une heure ou deux. De toute façon, en théorie on n’a pas le droit de randonner dans le canyon sans l’organisation du parc. On remonte une partie du sentier de randonnée qui suit la rivière Fish complètement à sec mis à part quelques grosses flaques résiduelles. Comme on marche dans le lit asséché composé principalement de gros sable ou de fin gravier, la progression n’est pas des plus aisée. En plus le soleil cogne déjà très fort dans ces gorges bien encaissées et la chaleur est déjà très importante. On calcule nos étapes en fonction des arrêts possibles à l’ombre pour se « refroidir » un peu. Même si ce n’est pas comme ça qu'on s’imaginait une ballade dans le canyon, le décor est quand même plaisant. Il y a des traces d’animaux mais on ne les voit pas. Sauf un groupe de babouins qui est parti se désaltérer à une poche d’eau tandis que d’autres suivent le même sentier que nous, comme pour nous tendre une embuscade. Au bout d’un petit moment on décide de faire demi-tour car la température monte en flèche suivant le soleil au zénith. Le sable est devenu brulant et c’est impossible d’y rester dessus plus de quelques secondes si on le touche, à peine possible de marcher. A l'arrivée, on est heureux de retrouver notre voiture qui nous attend à l’ombre, avec même une petite brise.

Ici, la Fish River est totalement asséchée La Fish River ne coule pas en permanence mais aujourd'hui, il y a encore pas mal d'eau

Ici, la Fish River est totalement asséchée

Par une telle chaleur, même les babouins se réfugient à l'ombre

Pour se remettre complètement, on décide d’aller faire un tour à l’immense piscine du complexe pour se rafraichir. Mais en fait, comme elle est alimentée par l’eau chaude des sources qui atteint quand même 65 degrés, on n’a pas du tout cette sensation. Une fois l’effet de surprise passé, on apprécie notre virée aquatique même si on l’aurait préférée plus rafraichissante.

Comme il est déjà midi, on prend un déjeuner léger au restau et on lève le camp. La chaleur est accablante et pourtant il faut avancer. On traverse encore et toujours des paysages secs et arides quand tout à coup la piste débouche sur une immense tâche verte. On vient de rejoindre la rivière Orange, qu’on a longée plusieurs fois lors de voyages précédents. C’est sympa de la retrouver et surtout de voir de la végétation luxuriante avec un vert explosif parmi ces roches à dominance rouge. Les quelques mètres de chaque côté sont irrigués et servent de culture. Plus loin, le sol retourne à l’état désertique. Ici aussi, la rivière sert de frontière naturelle avec un autre pays, en l’occurrence l’Afrique du Sud. Pendant un bon moment, la piste suit les méandres de la rivière. Tout ce vert, c’est assez incroyable et ça donne un peu de fraicheur rien que visuellement. Il y a fort à faire car on dépasse encore allégrement les 40° à l’ombre. De temps en temps la piste quitte la rivière pour s’enfoncer dans les rudes montagnes de la région. On ressent vraiment la dureté des conditions de vie dans un tel endroit. Puis la piste retrouve de nouveau la rivière mais on ne la voit pas forcément car elle est parfois cachée par toute la végétation qu’elle engendre. A Sendelingsdrif, on quitte la rivière Orange définitivement, car la région est exclusivement dédiée à l’extraction diamantifère et on ne peut y rentrer qu’avec un permis.

Avec l'eau de la rivière Orange, la végétation et son vert vigoureux, éclate de vie Aucun doute possible, nous nous apprêtons à traverser une chaine de montagnes

Avec l'eau de la rivière Orange, la végétation et son vert vigoureux, éclate de vie

Aucun doute possible, nous nous apprêtons à traverser une chaine de montagnes

La rivière Fish que nous allons enfin pouvoir traverser

Dernier coup d'oeil sur la superbe rivière Orange qui marque la frontière entre la Namibie et l'Afrique du Sud

La rivière Fish que nous allons enfin pouvoir traverser

Dernier coup d'oeil sur la superbe rivière Orange qui marque la frontière entre la Namibie et l'Afrique du Sud

La piste devient route et part dans les terres pour la petite ville de Rosh Pinah qui connait un petit boom économique grâce à l’exploitation d’une minde de zinc, ce qui explique sûrement que la voie d’accès est goudronnée. Après quelques courses de base dans la petite ville prospère on revient en arrière pour prendre la piste d’une douzaine de kilomètres qui nous emmène à notre campsite d’aujourd’hui, perdu dans la nature pour notre plus grand bonheur. En plus, la température a baissé de quelques degrés et on est absolument seuls. On peut savourer comme il se doit cette belle fin d’après midi et enchainer avec une toute aussi agréable soirée

 

Jeudi 18 décembre

Rosh Pinah – Béthanie : 362 km

Aujourd'hui encore, nous démarrons notre journée par une marche. Un sentier aménagé semble grimper en haut de la montagne derrière nous, ce sera notre challenge du jour. Au fur et à mesure de notre progression, nous découvrons une végétation très singulière, particulièrement adaptée aux rudes conditions qui règnent dans ces montagnes de Namus. Plein de formes différentes en fonction des diverses tactiques adoptées pour résister le mieux possible à la chaleur et à la sécheresse. Un Klipspringer qui nous a entendu arriver, grimpe sur un rocher pour mieux nous observer puis décampe à toute vitesse parmi les buissons et les rochers. Les points de vue sur les environs sont superbes et ça nous fait une occasion de nous arrêter pour souffler un peu de la température sous le soleil heureusement encore raisonnable à cette heure. Une fois parvenu au sommet, nous somme récompensés de nos efforts par un panorama magnifique qui embrase les alentours à 360°. Puis nous redescendons par l’autre côté, mais on perd la trace du sentier et on finit la descente en mode tout-terrain mais pour une fois pas en 4x4. C’est plus compliqué que la montée et on met plus de temps que prévu. On est bien content de trouver la voiture et surtout nos fauteuils qu'on avait eu la bonne idée de poser à l’ombre !

Située au coeur des montagnes, le camping communautaire de Namuskluft est le point de départ de nombreuses pistes Pour une fois, nous ferons une escapades à pied parmi les roches et la flore

Située au coeur des montagnes, le camping communautaire de Namuskluft est le point de départ de nombreuses pistes

Pour une fois, nous ferons une escapades à pied parmi les roches et la flore

Pour s'adapter aux conditions de vie extrême, les plantes développent toute sorte de stratégie pour survivre

Dans des conditions aussi particulières, les plantes se révèlent parfois très étranges

Pour s'adapter aux conditions de vie extrême, les plantes développent toute sorte de stratégie pour survivre

Dans des conditions aussi particulières, les plantes se révèlent parfois très étranges

Le temps de nous préparer et de parcourir en sens inverse la pas très bonne piste pour rejoindre Rosh Pinah, il est déjà midi. Alors on mange au Whimpy de la ville avant d’attaquer la route pour le Fish River Canyon mais par l’autre versant. Au bout d’une quarantaine de kilomètres on laisse le goudron pour une piste de gravel qui traverse des fermes pour finir dans le parc national. Ce dernier est principalement laissé à un lodge, le bien nommé Fish River Lodge. Du coup, on ne sait pas trop si on a le droit d’y aller. Mais d’un autre côté, il n’y a aucune indication qui dit le contraire ! Les quelques 20 kilomètres restants sont plus ardus mais aussi de plus en plus beaux. L'apparition de relief, de montagnes plus ou moins érodées dans d'immenses plaines ajoute une majesté incontestable aux décors. Il y a aussi plus des animaux et même des zèbres de Hartmann, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Arrivés au lodge, on nous prend pour des nouveaux clients avec un accueil impeccable, mais on les déçoit un peu en leur disant qu’on veut juste admirer la vue sur le canyon en buvant un coup. On réalise notre souhait sans problème et on repart comme on est venu.

La région de Rosh Pinah s'est développée grâce aux mines de cuivre et de zinc Certaines montagnes témoignent directement d'une activité géologique mouvementée

La région de Rosh Pinah s'est développée grâce aux mines de cuivre et de zinc

Certaines montagnes témoignent directement d'une activité géologique mouvementée

Malgré l'impression de désolation les décors sont de toute beauté

Nous retrouvons de nouveau le Fish River canyon mais sur l'autre versant

Malgré l'impression de désolation les décors sont de toute beauté

Nous retrouvons de nouveau le Fish River canyon mais sur l'autre versant

La piste pour rejoindre le Fish River Canyon traverse des contrées magnifiques

Des zèbres de Hartmann évoluent dans ces étendues arides

La piste pour rejoindre le Fish River Canyon traverse des contrées magnifiques

Des zèbres de Hartmann évoluent dans ces étendues arides

Au lieu de revenir directement vers Aus, on prend une piste qui remonte vers la B4. Sur le trajet, il y a une bonne adresse de lodge avec un joli campsite. La fin d’après midi est bien entamée et on est bien content d’avoir un bon plan pour passer une bonne soirée. Arrivés sur place, on tourne un peu en rond et on trouve personne. Au bout d’un moment on rencontre 2 gars qui nous annoncent que le lodge est fermé depuis 3 ans ! Ils pourraient le mettre sur les panneaux, ça nous aurait éviter les ouvertures / fermetures de barrières et le détour. Alors que la fin de journée s’annonçait tranquille, elle vire à la petite galère. On décide de retourner sur Aus qui est à plus de 120 km et si entretemps on trouve un endroit sympa depuis la piste pour bivouaquer on s’arrête. Mais c’est entièrement clôturé de partout et on arrive au goudron sans solution. J'étudie de nouveau la carte et les guides et je découvre un camping à 70 km où il faut faire un détour sur le nord. Tant mieux, ça nous évitera de rouler la nuit et à galérer à essayer un improbable endroit ouvert où on puisse bivouaquer. Finalement il fait quasiment nuit quand on arrive à la petite bourgade de Béthanie. On trouve de suite la guest house. Un monsieur assez bougon nous accueille et nous montre le camping. Il y a des problèmes avec une vanne d’eau qui a une fuite, mais en la coupant dès qu’on a fini d’utiliser l’eau il ne devrait pas y avoir trop de dégâts. L'endroit n'est pas génial mais c'est pas nul non plus. On verra demain en prenant la piste, si on a bien fait ou pas de prendre la solution de facilité.

 

Vendredi 19 décembre

Béthanie – Luderitz : 318 km

La fuite d’eau est déjà réparée alors qu’on ne s’est même pas encore préparé. Comme souvent, l'endroit fait plus sympa de bon matin que la veille au soir, même le patron est de bonne humeur. On quitte cette adresse pas si mal et on rejoint le goudron car on veut reprendre la piste pour Aus au bord de laquelle on pensait pouvoir bivouaquer hier soir. La piste suit le cours d’une rivière bordée de petits arbres. C'est sympathique, mais comme on s’en doutait, tout est clôturé et impossible d’accès. Aucun regret, on a bien fait de pousser hier soir jusqu’à Béthanie. Les paysages sont plus arides mais ça n’empêche pas l’élevage des moutons. Puis au bout d’un moment, la piste débouche dans une vallée magnifique. Herbes blondes, arbres verts grâce à la présence d’une rivière même asséchée, le tout cerné par de superbes montagnes. On est heureux d’avoir laissé la facilité du goudron et d’avoir eu l’opportunité d’admirer de si beaux panoramas.

La piste longe une vallée magnifique Les prairies aux herbes blondes alliées aux arbres bien verts dessinent un décor parfait

La piste longe une vallée magnifique

Les prairies aux herbes blondes alliées aux arbres bien verts dessinent un décor parfait

On passe Aus, et on arrive à Garub pan pour aller voir les chevaux sauvages. Quand on arrive à l’abri pour les observer, on a l’agréable surprise d’en découvrir des dizaines réunis autour du point d’eau. Ils ne sont pas seuls, il y a aussi des oryx et des autruches. Comme il y a du spectacle et qu’on est bien installé à l’ombre, on en profite pour pique piquer en admirant le spectacle. Un petit poulain joue les curieux et vient nous voir et se laisse même caresser sans problèmes. La famille qu’on a vue à plus de 8 km d’ici en venant, arrive au bout d’une heure. C'est passionnant de voir les différentes interactions entre les diverses familles de chevaux. Les juments et leurs petits, les étalons qui font la parade et ceux qui gardent jalousement leur précieux harem sans parler des règles discrètes de hiérarchie qui s'instaurent dès qu'un des équidés approche le trou d'eau. Plusieurs théories tentent d'expliquer l'existence des seuls chevaux sauvages d'Afrique. La plus probable indique que ce sont les descendants de chevaux militaires importés depuis l'Allemagne au début du 20ème siècle et de chevaux de travail élevés sur place pour les fermes ou pour la construction de la voie ferrée qui mène à Luderitz. Toujours est-il que c'est assez incroyable de voir que des chevaux domestiques, ont pu s'échapper et survivre dans des conditions aussi drastiques et finalement s'adapter pour devenir une espèce à part entière. Leur histoire est très tourmentée, à l'image de la région. Ils ont échappé à l'extermination, jusqu'à tout récemment, et on espère qu'on laissera enfin en paix ces véritables survivants miraculés. Les chevaux ne sont pas les seuls à être attirés par le trou d'eau. Autruches et oryx tentent à tour de rôle de s'approcher du précieux liquide. Pendant pas mal de temps, on observe en particulier le manège d'un groupe de 3 oryx dont un très timide qui ne parvient pas à trouver sa place pour aller boire. Quand on part enfin, il n'a toujours pas réussi à s'abreuver.

Le point d'eau aménagé de Garub est un des meilleurs endroits pour voir les chevaux sauvages Toute la faune des alentours se retrouvent près du point d'eau

Le point d'eau aménagé de Garub est un des meilleurs endroits pour voir les chevaux sauvages

Toute la faune des alentours se retrouvent près du point d'eau

Bien que retournés à l'état sauvage, les chevaux ne sont pas farouches

On se demande vraiment comment les chevaux ont pu s'adapter à des conditions aussi désertiques

Bien que retournés à l'état sauvage, les chevaux ne sont pas farouches

On se demande vraiment comment les chevaux ont pu s'adapter à des conditions aussi désertiques

On reprend la route pour Luderitz. Les paysages que nous traversons sont magnifiques mais de plus en plus désertiques et en plus le vent se lève pour finir vraiment fort sur la côte. Le point positif, c’est qu’on a bien moins chaud maintenant et qu’on a retrouvé notre cher océan atlantique. Première chose à faire, s’installer dans un camping. Celui-ci tout au bout de la péninsule est bien situé mais que de vent ! On le choisit malgré tout en espérant que le vent se calmera dans la soirée. Puis, on cherche les bureaux de DHL qui a déménagé. Après bataille, on finit par les trouver et ils nous rassurent en confirmant que le CPD est à Walvis Bay. Sur cette bonne nouvelle, on boit un coup au waterfront. On refait des courses au Spar, seul supermarché et plusieurs tours de la ville, vite fait d’ailleurs. Très vite, tout ferme alors on rentre au camping. Le vent est de plus en plus fort. On s’organise pour passer la soirée dans la voiture à l’abri du vent. On est bien contents d’avoir cette possibilité car dehors c’est intenable.

Luderitz a par endroit un petit air de station balnéaire Malgré les couleurs chatoyantes, il émane de Luderitz une sensation de bout du monde désolé

Luderitz a par endroit un petit air de station balnéaire

Malgré les couleurs chatoyantes, il émane de Luderitz une sensation de bout du monde désolé

Le petit phare signalant l'entrée de Robert Harbour

Un bateau illuminé comme un sapin de Noel

Le petit phare signalant l'entrée de Robert Harbour

Un bateau illuminé comme un sapin de Noel

Quand en plus la nuit tombe, ça empire. Bien que dans la voiture, on a vu sur la baie. Avec la nuit noire, un bateau tout illuminé dans la baie, nous fait sapin de Noël, peut-être est-ce un des nombreux bateaux d'extraction de diamants qui traine dans la région.

 

Afrique du Sud-Namibie-Zambie 2ème partie : la Namibie Sud, du Kgalagadi Transfrontier Park à Luderitz en passant par le Fish River Canyon

Ca peut toujours servir :

  • Visas Namibie : gratuit, à la frontière.
  • 1 Euro = 14 NAD=  14 Dollars Namibiens qui est indéxé sur le rand sud-africain. D'ailleurs dans beaucoup d'endroits, ils acceptent directement les rands. Par contre l'inverse n'est pas vrai : vous ne pourrez pas utiliser vos dollars namibiens pour payer en Afrique du Sud ;-)
    10 NAD (dollars namibiens) = 0,7 Euro
  • Litre Gas-oil : de 11,70 à 12,12 NAD
  • Guide utilisé : The Bradt Guide : A mon avis, les meilleurs guides sur toute cette partie Afrique australe avec en plus un blog pour les infos mises à jour.
  • Cartographie : Tracks for Africa (T4A), un excellent outil recensant points d'intérets, hébergement, commerces, ... en plus des pistes et routes. Mais des erreurs subsistent donc toujours être vigilants et avoir une carte papier aussi !
  • Repas standard pour 2 (1 plat avec avec 1 boisson par personne) = de 200 à 300 NAD pour établissement style snack / resto, de 400 à 500 NAD pour les restos au standing plus élevé ou dans des zones plus touristiques.
  • Formalités de passage de frontière entre Afrique du Sud et Namibie dans le KTP :
    Vous ne pouvez entrez dans le KTP par un pays et sortir par un autre que si vous avez réservé au minimum 2 nuits dans le parc. Les formalités de sortie d'Afrique du Sud se font à l'entrée du parc à Twee Rivieren et celles d'entrée en Namibie s'effectuent au poste frontière de Mala Mala après un contrôle de principe des SudAfs. Attention, en principe, pas possible de rentrer des fruits ni de légumes, pas de viande ni de bois en Namibie depuis l'Afrique du Sud.
  • Cross Border Permit obligatoire pour les véhicules immatriculés à l'étranger : 220 dollars namibiens (=220 rands) pour 3 mois.
  • Hébergement :
    Comme pour l'Afrique du Sud, la Namibie est un pays où on peut camper dans les meilleures conditions et au meilleur rapport qualité / prix. Souvent les campings font partie d'un lodge, d'une ferme ou d'un complexe plus touristique comprenant chalets à louer, bar, restaurants et activités. Dans ce cas, le niveau de service et de confort est souvent supérieur pour que les vacanciers y passent un maximum de temps. Dans les zones plus isolées, les campsites sont souvent gérés par les communautés locales. Les services sont basiques mais ils sont par contre très bien tenus et sont l'occasion d'être en contact avec les populations locales tout en les soutenant. Eh bien sûr, reste le bivouac sauvage à condition de vérifier qu'on a bien le droit de le faire. 
    • Auob Country Lodge Camping - Auob : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 190 NAD
      Dans la vallée de la rivière Auob, très bonne adresse avec la partie camping située d'un côté de la route, et la partie lodge avec bar, restaurant et piscine de l'autre côté.
    • Quiver Tree Forest Restcamp - Keetmanshop : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 310 NAD
      Camping très bien tenu avec de grands emplacements au pied de la superbe forêt des arbres à carquois !
    • Ais-Ais Camping - Fish River Canyon : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 286 NAD
      Dans un complexe touristique donc forcément il y a du monde. Malgré tout on a beaucoup aimé la piscine extérieure aux sources chaudes et il y a aussi des installations balnéo à l'intérieur en plus du restau, bar, et autres serveices habituels... Bonne adresse
    • Namuskluft Camping - Rosh Pinah : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 140 NAD
      Camping communautaire, comme souvent basique mais bien tenu : il y a même une piscine. Au coeur de la nature !
    • Bethanie Guesthouse Camping - Bethanie : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 200 NAD
      Dans le jardin d'une guesthouse en ville. Proprio un peu bourru mais qui s'occupe quand même de vous : ils nous a carrément laissé une chambre pour les sanitaires. Emplacements privatifs
    • Shark Island Camp- Luderitz : (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 220 NAD
      Très bien situé au bout de la péninsule du même nom qui fait face à la ville de Luderitz. La cité est réputée pour son vent fort et continu. Autant vous dire que sur le péninsule, vous êtes servis, vous avez intérêt à venir équipés !
  • Fish River Canyon Entrée : 170 NAD pour 2 personnes et 1 voiture

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