Tanzanie-Mozambique 3ème partie : Le nord du Mozambique, de Unity Bridge à Gurué en passant par Ilha de Mocambique

Tanzanie-Mozambique 3ème partie : Le nord du Mozambique, de Unity Bridge à Gurué en passant par Ilha de Mocambique

Tanzanie-Mozambique 3ème partie : Le nord du Mozambique, de Unity Bridge à Gurué en passant par Ilha de Mocambique

Du 8 au 13 novembre 2012

Unity Bridge -> Mueda -> Mocimboa da Praia -> Quirimbas -> Pemba -> Ilha de Mocambique -> Nampula -> Alto Molocue -> Gurué 

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Mozambique : De Unity Bridge à Ilha de Mocambique en passant par Pemba
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Mozambique : De Ilha de Mocambique à Gurué
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Jeudi 8 novembre

Après une trop courte nuit de repos pourtant bien méritée, on repart de Masasi vers 7H après avoir dépensé nos derniers shillings tanzaniens en carburant.

On roule encore un petit moment sur du goudron puis nous tournons à gauche pour prendre une piste pas si mauvaise que ça. Heureusement qu'on a notre GPS car la tournée n'est pas très bien indiquée. Il y a quand même un peu de monde qui habite dans les alentours mais pas trop. Il s'agit essentiellement de cultivateurs. Apparemment, ils doivent pratiquer la culture sur brulis car beaucoup de terre est brûlée avec de belles pousses vert tendre de végétation qui contraste fortement avec le noir du sol calciné.

On retrouve un peu de goudron quelques kilomètres avant Unity Bridge, le fameux pont qui sert de passage de frontière entre le Mozambique et la Tanzanie. Pendant longtemps, ce pont a été une arlésienne et le seul passage sur la région côtière était un ferry à prendre à Mtwara, sur la rivière Ruvuma. Ce passage était une véritable aventure car dépendait des marées, des pluies et du bon vouloir des locaux ! Un ami à nous, rencontré lors de notre tour du monde en 2004, était resté plus de 4 jours bloqué sur les hauts-fonds du delta, entre les 2 pays. Depuis, le ferry a coulé et les gens passent à cet endroit en assemblant des embarcations pour qu'elle soient suffisamment costaudes pour supporter un véhicule !

Autant vous dire que lorsqu'en Mai 2010, j'apprenais l'inauguration de ce pont tant attendu, j'étais très heureuse et je savais qu'un jour on le franchirait. Et voilà, ce jour tant attendu, nous y sommes.

Mais avant, il faut faire les formalités de sortie côté Tanzanie. Tout se passe impeccable et tout le monde s'avère encore une fois très sympathique et chaleureux. Cela me fait un pincement au cœur de quitter la Tanzanie et ses habitants. C'est un pays qu'on a énormément apprécié et il nous tarde déjà d'y retourner et pourquoi pas s'y installer un jour mais il faudra composer avec ce terrible fléau de la corruption malheureusement très présent ici et pas sûr qu'on soit encore suffisamment armés pour ça.

L'instant fatidique est enfin arrivé et nous roulons sur cet immense pont orné de gigantesques défenses d'éléphants. C'est un moment émouvant que nous prenons le temps de savourer.

De l'autre côté, le Mozambique nous attend. Mais Serge et Jacline ne voient pas le poste frontière mozambicain un peu en retrait sur le côté et filent tout droit sous le nez des militaires qui sont furieux. Heureusement on a la VHF et on leur dit de faire demi-tour. Autant dire que le comité d'accueil n'est pas des plus chaleureux qaund on descend de nos véhicules pour faire les formalités côté Mozambique. Le jeune sergent, responsable du militaire qui a laissé passé les parents de David, veut montrer qui est le chef et que l'armée fait son travail sérieusement. Alors forcément ils font du zèle, mais on finit par calmer tout le monde avec nos excuses et en répétant qu'on s'est trompé. Les policiers et douaniers eux, sont très sympas. Celui qui s'occupe de nous apprend le français par lui-même, avec un dictionnaire, alors on lui laisse le seul livre en français qu'on a : le guide du routard sur la Tanzanie, il est super content.

Avant de partir, on a droit à une fouille en règle et forcément particulièrement pointilleuse de nos amis les militaires. Bien sûr, quand notre chef découvre la machette qui est sous le siège de David, il commence à en faire tout un plat en nous disant que c'est une arme etc etc. On lui explique que c'est pour couper les branches et à force de batailler il finit par lâcher l'affaire. On lui montre tout et à quoi ça sert et sa curiosité finit par l'emporter, on a même droit à quelques sourires à la fin ! Après quelques kilomètres, le goudron finit brusquement et on retombe sur de la piste.

Ca y est, nous sommes entrés au Mozambique Le tant attendu Unity Bridge vu du Mozambique
Ca y est, nous sommes entrés au Mozambique
 Le tant attendu Unity Bridge vu du Mozambique
Quelques kilomètres après le pont de Unity Bridge, la route s'arrête net !
Quelques kilomètres après le pont de Unity Bridge, la route s'arrête net !

Très peu de monde habite ici et encore moins ne circule. Il fait toujours horriblement chaud et on pique-nique dans la forêt en essayant d'avoir un peu d'ombre.

Requinqués et quelque peu rafraichis, on peut repartir. La piste est plutôt bonne mais elle doit être très difficile voire impraticable quand il pleut comme le laissent deviner les nombreuses traces de plantages. Les gens qu'on croise sont aussi gentils que de l'autre côté de la frontière. Par contre les femmes n'ont pas les mêmes coiffures et ne portent pas les mêmes tissus. La piste est quand même très longue et on est très content de trouver du goudron quand on arrive à Mueda.

De petits villages de temps en temps le long de la piste C'est principalement de belles forêts sèches qu'on traverse
De petits villages de temps en temps le long de la piste  C'est principalement de belles forêts sèches qu'on traverse

Il nous reste encore une centaine de kilomètres pour arriver à Mocimboa da Praia, une assez grosse ville sur la côte. Après tout ce que j'avais lu sur le Nord du Mozambique dans un état peu reluisant, je suis assez surprise de voir pas mal de bâtiments neufs et même des distributeurs bancaires ! On en profite pour retirer nos premiers méticaïs. On traverse la ville et on arrive au camping que j'avais repéré. Les installations sont basiques mais bien entretenues et les emplacements sont sympas. On est très heureux de trouver un tel endroit après une aussi rude journée et on se pose pour profiter de la fin d'après-midi et espérer un peu de fraicheur dans la soirée.

Vendredi 9 Novembre

Pour trouver le port de pêche, on se perd en ville même si on en fait vite le tour. Sur notre guide anglophone, ils parlent du plus grand port de pêche de la région donc on demande à droite et à gauche et à part l'aéroport, personne n'est capable de nous indiquer un grand port. Alors on finit par se rabattre sur la plage principale de la ville qui manifestement fait aussi office de port. Justement, les pêcheurs sont en train de rentrer et ils trient le fruit de leur dur labeur. Certains préparent la plage pour faire sécher le petit poisson. L'ambiance est très agréable, très naturelle. Il y a beaucoup de vie, tout le monde est là, femmes et enfants vaquent eux aussi à leur occupation. On révise nos quelques mots de portugais pour essayer de discuter avec un groupe de pécheurs. Entre l'espagnol, l'anglais, le portugais et le langage universel des mains, on arrive à parler un petit moment puis on s'en va. Près de l'aéroport, il y a une superbe banque toute neuve et on saisit l'occasion pour faire du change car on ne sait pas trop ce qui nous attend après. On apprend alors qu'on n'est pas à la même heure qu'en Tanzanie et qu'il faut reculer d'une heure. Du coup, il fera jour à 4H15 le matin et nuit vers 17H30 ! Moi qui ne suis pas du matin, ça ne m'arrange pas du tout cette histoire. En quittant la ville on croise un immense convoi qui est chargé de déminer. Cela nous rappelle que le Mozambique a été en proie à plusieurs dizaines d'années de conflit pour son indépendance puis en guerre civile et que malheureusement des millions de mines anti-personnelles ont été installées. Même si la paix est heureusement revenue depuis un bon moment, ces mortels engins font encore des ravages et ils sont loin d'être totalement éradiqués. Il y a encore beaucoup de travail à faire.

Les pêcheurs sont fiers de nous montrer leur prise du jour Les petits poissons sont étalés sur la plage pour les faire sécher
Les pêcheurs sont fiers de nous montrer leur prise du jour Les petits poissons sont étalés sur la plage pour les faire sécher

Joli petit port de pêche de Mocimboa da Praia Même plusieurs années après la fin de la guerre, on croise encore des équipes de déminage
Joli petit port de pêche de Mocimboa da Praia Même plusieurs années après la fin de la guerre, on croise encore des équipes de déminage

On descend vers le sud. Le long de la route on retrouve des villages avec des scènes et des paysages qui nous rappellent l'Afrique de l'Ouest. On s'arrête pique-niquer sous un arbre géant puis on prend une piste qui traverse le parc des Quirimbas jusqu'à Quissanga. Mais pas d'animaux, que des villageois qui coupent le bois et qui brûlent la forêt clairsemée pour faire du charbon. Il est vrai que le parc de Quirimbas vaut surtout pour sa partie marine et l'archipel des Quirimbas mais on avait quand même un petit espoir d'apercevoir de la faune sauvage.

Notre arrivée à Quissanga est très folklorique car l'endroit n'est pas dutout touristique et on débarque sans le vouloir en plein dans le marché. On ne passe donc pas inaperçus mais on peut se promener tranquillement sur la plage pour voir un peu mieux la mangrove et les pêcheurs. On s'attendait plutôt à des lagons turquoises mais on apprécie le côté typique de la vie du village. On fait demi-tour pour récupérer la piste principale qui nous emmène à Pemba. Régulièrement, on croise des jeunes femmes au visage enduit d'une crème blanche, un masque de beauté très utilisé dans la région pour se protéger des rayons ardents du soleil. Un peu comme à Madagascar et aux Comores qui sont juste de l'autre côté du Canal du Mozambique, mais avec d'autres couleurs.

La brousse qu'on traverse ne varie pas tellement Encore un petit port de pêcheurs sur la côte
La brousse qu'on traverse ne varie pas tellement Encore un petit port de pêcheurs sur la côte
Pêcheur bravant la mangrove ou simple promeneur ? Petit port de Quissanga
Pêcheur bravant la mangrove ou simple promeneur ? Petit port de Quissanga

La piste principale se révèle très agréable et on ne tarde pas trop à rejoindre Pemba, en toute fin de journée. On trouve assez facilement le camping où on va passer les 2 prochaines nuits et qui est une des meilleures adresses du pays, à juste titre. En explorant les lieux, on découvre un 4x4 immatriculé en France, c'est celui de Gérard et Anne Marie, un couple de Toulousains, en vadrouille en Afrique depuis quelques mois déjà. Comme nous descendons alors que eux remontent, on s'échange bien sûr quelques bonnes adresses et les infos pratiques toujours bonnes à prendre. Ils vont laisser eux aussi leur véhicule à FPCT Center à Dar Es Salaam, alors on leur explique un peu comment ça se passe. Le monde est petit     !

On dirait qu'ils préparent des rizières D'immenses manguiers jalonnent de temps en temps la piste, annonçant un village à coup sûr
On dirait qu'ils préparent des rizières D'immenses manguiers jalonnent de temps en temps la piste, annonçant un village à coup sûr
Les cases de la région sont souvent coquettes et pimpantes Ce petit coin de paradis nous attend
Les cases de la région sont souvent coquettes et pimpantes Ce petit coin de paradis nous attend

Finalement, les parents de David craquent et s'offrent un chalet. On les comprend car, avec leur toit toujours pas réparé, ils voyagent dans des conditions très rudes et un peu de confort de temps en temps fera le plus grand bien. Pour quand même rester ensemble, on réussit à négocier de camper cette nuit devant chez eux.

On découvre que notre frigo est en panne, ça tombe plutôt mal avec ses chaleurs insupportables. S'il n'est pas revenu à la vie demain matin, David le démontera.

On savoure la soirée et la fraicheur qui finira bien par arriver. Pendant le repas, on assiste à un vrai safari en miniature. Un gecko tente de s'approcher de 2 énormes cigales installées sur le mur du chalet. La manœuvre d'approche prend un bon moment et on est impressionné quand le joli lézard finit par attrapper et engloutir la cigale qui fait plus de la moitié de sa taille. On se demande même s'il va arriver à l'avaler en entier. Alors quand celui-ci s'attaque à la deuxième cigale on est sidéré !

Après le repas, on part à la recherche des fameux bushbabies qu'on a raté à Zanzibar. Des cris bizarres voire même effrayants nous mettent en alerte et on finit par débusquer un bushbaby en train de manger les fleurs du baobab géant où on campe. L'animal est plutôt mignon et attendrissant et ça fait très bizarre de savoir que ces sons aussi disgracieux sortent de sa bouche, ça doit être son côté gremlin !

Samedi 10 Novembre

Journée repos aujourd'hui alors je fais une tentative de grasse matinée mais comme le soleil se lève à 4H du matin à peine passées, il fait très vite très chaud. A 7H, c'est tout simplement intenable dans la voiture alors il n'y a qu'une chose à faire : se lever. David bien sûr est debout depuis longtemps ainsi que ses parents. Ils  ont pu explorer le domaine du lodge dont fait partie le camping.

Comme on a du temps libre devant nous, David répare le marche-pied qui a reçu un bon choc sur la piste puis s'attaque au problème du frigo qui ne veut toujours pas fonctionner. Il est obliger de le démonter pour le sortir et avec cette chaleur c'est carrément une séance de sauna. Finalement le problème est dû à un condensateur mais en le replaçant, il éclate, cette fois-ci c'est vraiment fichu.

Comme on est dans une ville, on se dit qu'on peut peut-être trouver quelque chose et puis ça nous donne l'occasion de découvrir la cité sous un autre angle. On part donc en ville pour faire un peu de ravitaillement et tenter de trouver un autre condensateur pour remplacer celui qui a claqué mais le magasin est fermé.

A la station service, on trouve un petit supermarché bien fourni. Puis on fait le tour du port. La partie marchande semble en plein essor. Il y a même une agence SDV, peut-être ont-ils notre colis ? Les porte-containers laissent la place aux bateaux de pêches puis aux petites embarcations des simples pêcheurs. C'est super beau avec des pêcheurs en pirogue et d'autres à pied, sans parler de la couleur de l'eau qui prend toutes les teintes entre le turquoise et le bleu intense.

On déjeune au restaurant du club naval, un établissement chic avec vue sur la mer. C'est très bon mais les prix sont européens. Pemba est un mélange étonnant entre un gros village de pêcheurs, un port en plein développement attirant des expatriés de toutes les nationalités : chinois, brésiliens, européens, sud-africains… et une station à vocation balnéaire et touristique surtout pour les amateurs de plongée. Un endroit très agréable qu'on ne s'attendait pas à découvrir.

On refait un tour en ville pour notre pièce du frigo tandis que les parents de David achètent des langoustes et du poisson. Dommage que notre frigo soit en panne, nous aussi on en aurait bien profité pour faire le stock. On longe la côte jusqu'au phare mais il fait bientôt nuit alors on rentre au camping.

La même baie de Pemba sous un soleil de plomb La pêche est une activité importante bien qu'artisanale
La même baie de Pemba sous un soleil de plomb La pêche est une activité importante bien qu'artisanale
Jeux d'ombres sur la plage A marée basse on peut vite se retrouver prisonnier des hauts fonds
Jeux d'ombres sur la plage A marée basse on peut vite se retrouver
prisonnier des hauts fonds

Je me repose un peu car j'ai le système digestif qui commence à donner des signes de faiblesses, la joie des effets secondaires de la Malarone, médicament qu'on prend en prévention du paludisme. Mais heureusement je suis à peu près sur pied pour attquaer le délicieux repas que David nous a concocté      : les langoustes au barbecue. Il a dû se battre, elles étaient vivantes, mais le résultat est fabuleux, un vrai régal qu'on espère renouveler dès qu'on en aura l'occasion.

Au menu de ce soir, délicieuses langoustes fraiches de Pemba au BBQ

Au menu de ce soir, délicieuses langoustes fraiches de Pemba au BBQ

Pour terminer la soirée, on rejoint le bar où se concentre toute l'animation des lieux grâce notamment au grand écran où sont diffusés les grands évènements sportifs. Au menu ce soir, match de rugby de l'équipe sud-africaine puis de l'équipe de France. La colonnie sud-africaine est bien représentée par de sacrés gaillards qui vivent très intensément le match. Heureusement, l'équipe des Springbok gagne. Quant à la France on est trop fatigués pour voir le match jusqu'au bout, on préferre aller se coucher, à chacun son challenge !

Dimanche 11 Novembre

Nous quittons Pemba aujourd'hui, un dernier tour le long de la côte de la presqu'ile pour admirer encore une fois le spectacle des pêcheurs à pied ou en pirogues. Les étalages de poissons et les vendeurs de langoustes sont installés tout le long de la route, dommage que notre frigo ait rendu l'âme, on aurait bien aimé faire le stock avant de partir.

Les pêcheurs sont à pied d'oeuvre, encore et toujours Les pêcheurs tirent le filet depuis la plage
Les pêcheurs sont à pied d'oeuvre, encore et toujours Les pêcheurs tirent le filet depuis la plage
Une partie des pêcheurs se trouve à l'eau tandis que les autres attendent sur la terre ferme Que cela soit à pied ou en bateau, la pêche s'exerce à la seule force physique des pêcheurs
Une partie des pêcheurs se trouve à l'eau tandis que les autres attendent sur la terre ferme Que cela soit à pied ou en bateau, la pêche s'exerce à la seule force physique des pêcheurs

On a décidément du mal à quitter cet endroit, alors on s'offre un dernier petit café dans un des bars installés sur la magnifique plage de Wimbe et toujours la mer aux couleurs turquoises.

Eaux cristallines et sable fin, le cocktail parfait pour les touristes Chaque point de vue est une invitation à rester
Eaux cristallines et sable fin, le cocktail parfait pour les touristes Chaque point de vue est une invitation à rester

Toute la côte de cette péninsule laisse apparaitre des couleurs tout aussi incroyable. Puis la route s'enfonce vers l'intérieur des terres pour repiquer plus loin de nouveau vers l'océan indien. On aurait bien aimé longer la côte tout le long, mais il y a des rivières à passer et on n'est pas sûr qu'il y ait un moyen facile de les franchir (pont, ferry ou gué). Avec un peu plus de temps devant nous, on se serait lancé dans l'aventure mais avec notre retard accumulé à Dar Es Salaam, on est à 1 jour près maintenant. Alors on prend la voie la plus sûre qui nous mène en fin d'après-midi à destination.

Comme souvent, on expose aux voyageurs ce qu'il y a à vendre, ici du charbon de bois Les maisons sont entourées par les arbres fruitiers et les cultures
Comme souvent, on expose aux voyageurs ce qu'il y a à vendre, ici du charbon de bois Les maisons sont entourées par les arbres fruitiers et les cultures
Tandis que certains bossent dur, d'autres s'offrent des parties de baignades très ludiques Des pic de granit semblent surgir de nulle part
Tandis que certains bossent dur, d'autres s'offrent des parties de baignades très ludiques Des pic de granit semblent surgir de nulle part

On traverse une étendue de marais salants avec des flamants roses, puis on arrive au camping où on dormira ce soir. L'accès pour y aller ne paye pas vraiment de mine et il n'y a pas foule quand on débarque. Heureusement quelqu'un arrive, c'est le proprio. Il nous montre les emplacements, très sympas au bord de la mer et au pied du pont qui relie la terre à Ilha de Moçambique. Par contre les installations sanitaires sont pas terribles et il n'y a pas d'eau courante, le prix lui est assez élevé. Camper au Mozambique n'est pas en général d'un très bon rapport qualité prix mais on le savait et de toute façon il n'y a pas vraiment d'autres alternatives dans le coin.

On se console en s'installant sur la plage, à l'ombre des filaos, au pied de cet incroyable pont de 3,5 kilomètres, construit en 1969 par les Portugais. On passe la fin de journée à observer tout le trafic et l'animation qui règnent sur le pont et dans les eaux qu'il surplombe. Peu à peu, la nuit avançant, l'agitiation se calme jusqu'à laisser place à un silence prenant troublé de temps en temps par quelques motos pétaradantes. Nous passons ainsi l'apéro et le repas à admirer les lumières du pont qui filent vers l'horizon.

Marais salants L'incroyable pont de plus de 3km qui relie le continent à Ilha de Mocambique
Marais salants L'incroyable pont de plus de 3km
qui relie le continent à Ilha de Mocambique
Comme toujours, les pêcheurs ne sont pas bien loin Dommage que les installations du camping ne soient pas à la hauteur de son emplacement idéal sur la plage
Comme toujours, les pêcheurs ne sont pas bien loin Dommage que les installations du camping ne soient pas
à la hauteur de son emplacement idéal sur la plage

Lundi 12 Novembre

Tandis qu'on s'éveille, tout le monde autour de nous est déjà à pied d'oeuvre. Les pêcheurs posent leurs filets, les femmes vont ramasser des coquillages ou chasser le poulpe et les gamins font les pecs. C'est tellement agréable de pouvoir partager ces scènes de vie dans une ambiance aussi simple et tranquille.

Nous partons visiter Ilha do Mocambique ce matin. Auparavant il faut traverser le fameux pont de plus de 3 kilomètres après s'être acquitté d'une modique somme comme péage. Le pont a une seule voie avec des passages aménagés pour que les véhicules puissent se croiser. C'est une sensation incroyable de rouler aussi longtemps au dessus de l'eau. Tout autour de nous, tout le monde pêche avec les moyens du bord. Certains posent les filets en marchant, il doit y avoir des hauts fond car ils ont de l'eau jusqu'à la taille même si parfois cela monte plus haut. Certains naviguent sur des pirogues individuelles et d'autres se mettent à plusieurs sur des boutres plus imposants. On dirait les acteurs d'un tableau au scénario immuable.

Les pêcheurs tirent leur pirogue sur le sable jusqu'à trouver suffisamment d'eau Le fameux pont qui nous relie à Ilha de Mocambique, déroule sa voie unique sur plus de 3,5 km
Les pêcheurs tirent leur pirogue sur le sable jusqu'à trouver suffisamment d'eau Le fameux pont qui nous relie à Ilha de Mocambique, déroule sa voie unique sur plus de 3,5 km
Le niveau de l'eau n'est pas très élevé alors beaucoup de villageois pêchent à pied, au milieu du détroit Il faut bien connaitre ce détroit pour s'y aventurer à pied comme en bateau
Le niveau de l'eau n'est pas très élevé alors beaucoup de villageois pêchent à pied, au milieu du détroit Il faut bien connaitre ce détroit pour s'y aventurer à pied comme en bateau

Arrivés sur l'île, le spectacle continue, on a l'impression d'avoir pris la machine à remonter le temps. Ilha do Mocambique est une île d'environ 3 kilomètres de long sur 600 mètres de large. Cette ile minuscule est pourtant très chargée d'histoire. La ville fortifiée de l'île de Mozambique est un ancien comptoir fondé à la fin du XVe siècle par les Portugais sur la route des Indes. Elle est le lieu le plus ancien de l'Afrique de l'Est où se sont installés les Européens. Elle fut pendant longtemps la capitale de la partie portugaise de l'Afrique de l'Est et le port le plus important au sud de Mombasa pendant près de 4 siècles ; l'activité principale y étant le trafic d'esclaves et d'ivoire. L'île abrite quelques uns des plus anciens bâtiments de l'hémisphère Sud, comme la forteresse de Sao Sebastiao. On comprend bien pourquoi Ilha do Mocambique est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991. Depuis des programmes de restauration ont été lancés pour réhabiliter les anciens bâtiments coloniaux tombés en ruine. J'avais vu un jour un documentaire sur cet endroit et j'étais tombée sous le charme, je suis heureuse aujourd'hui de pouvoir découvrir cet endroit de mes propres yeux.

La première partie de l'île, Makuti, est la partie véritablement habitée par la majorité de la population résidente. On y retrouve cases, paillotes, petites maisons et marchés dans une certaine anarchie habituelle. La deuxième partie est la partie plutôt historique où on retrouve les principaux bâtiments de style portugais et s'appelle Stone Town, comme à Zanzibar ! D'ailleurs pour bien des aspects, ces deux îles sont très similaires.

On entame notre visite de la vieille ville par le palace de Sao Paulo transformé en musée. Il trône face à la mer, avec une longue jetée dominée par la statue de Vasco de Gama. Il y a une grande place où sont réunis les jeunes et gamins du quartier. Bien sûr, nous sommes immédiatement attirés par la jetée, nous rappelant notre estacade de Capbreton. Une lourde chaine en barre le passage. On hésite, mais les jeunes nous font signe d'y aller alors on s'exécute avec plaisir, tandis que Serge et Jacline se reposent à l'ombre. Arrivés au bout de la jetée, on peut voir dans une eau limpide, tout plein de petits poissons qu'on s'amuse à regarder réagir comme un seul homme à la moindre alerte. Autour de nous il y a bien sûr des pêcheurs et parmi eux un grand boutre en pleine manœuvre. Au départ, on les regarde juste faire, puis on se rend compte qu'ils sont en pleine partie de pêche. Sans moteur, ni même l'aide de la grand voile, tout à la seule force de leurs bras, ramant en cadence, ils sont en train de décrire comme un grand cercle et finissent par poser un filet. Deux hommes, munis d'un tuba, plongent à plusieurs reprises et font des va et vient entre l'embarcation et des espèces de bouées. On ne comprend pas tout comment c'est sensé fonctionner mais on reste fascinés par cet extraordinaire spectacle. Le summum de cette scène survient lorsque tout l'équipage se met à chanter au rythme des vigoureux coups de rame. En un clin d'oeil, on se retrouve transportés quelques siècles en arrière. Aucun bruit contemporain ne vient troubler ce retour dans le temps. On est suspendu au moindre de leur geste. Puis tout le monde remonte sur le bateau et tout s'arrête. Il doit falloir attendre et l'équipage goûte un repos tant mérité. On quitte la jetée pour rejoindre Serge et Jacline qui nous attendent. On en revient toujours pas de cette scène incroyable et on leur raconte ce moment si particulier.

A l'autre bout de l'île, la forteresse de Sao Sebastiao pointe son nez Ilha de Mocambique a longtemps été la capitale du Mozambique
A l'autre bout de l'île, la forteresse de Sao Sebastiao
pointe son nez
Ilha de Mocambique a longtemps été la capitale du Mozambique
De nombreux bâtiements ont été restaurés Petit port de l'Ilha de Moacambique
De nombreux bâtiements ont été restaurés Petit port de l'Ilha de Moacambique
Depuis un bon moment déjà, depuis la jetée, on observe ce groupe de pêcheurs en pleine action Pour se donner du courage, les pêcheurs entonnent un champ qui permet de ramer en cadence pour déposer le filet
Depuis un bon moment déjà, depuis la jetée, on observe ce groupe de pêcheurs en pleine action Pour se donner du courage, les pêcheurs entonnent un champ qui permet de ramer en cadence pour déposer le filet
La jetée et sa vue sur l'ancien palais du gouverneur qui fut auparavant collège des Jésuites La statue de Vasco de Gama érigée devant l'ancien palais du gouverneur
La jetée et sa vue sur l'ancien palais du gouverneur qui fut auparavant collège des Jésuites La statue de Vasco de Gama érigée devant l'ancien palais du gouverneur

Le musée aussi nous révèle de belles surprises. La visite est guidée et on nous raconte l'histoire du palace et de chacune de ses pièces ainsi que de leur mobilier. Des lits viennent d'Inde, des porcelaines de Chine, des lampes d'Italie, des bahuts de France, etc, etc. La mondialisation était présente bien avant l'heure.

On part ensuite pour la visite de la forteresse de Sao Sebastiao qui domine la pointe nord de l'île. Elle fut construite au milieu du 16ème siècle pour lutter contre la menace des turcs puis d'autres envahisseurs potentiels. Il n'y a pas grand chose à voir à l'intérieur mais ce sont les murs eux-mêmes qui sont impressionnants ainsi que sa configuration. Elle est très imposante et depuis chaque tourelle, on a une vue imprenable sur le détroit qui sépare Ilha do Mocambique de la terre ou des autres îles alentours. Les panoramas sont fabuleux et nous feraient presque oublier la chaleur torride qui règne au milieu de tant de pierres. A l'abri de ces remparts, une adorable petite chapelle immaculée semble rayonner. C'est le plus vieil édifice européen construit dans l'hémisphère sud. Pour l'instant, j'avoue qu'on est plus sensible à la fraicheur à l'abri de ses murs protecteurs, agrémentée par les brises marines et un panorama toujours aussi éblouissant.

Nous revenons vers le parking par l'intérieur, arpentant les ruelles écrasées de chaleur. Il y a personne dehors, tout le monde reste à l'intérieur des maisons et on les comprend. Mais a quand même un petit aperçu de la vie de tous les jours par les bruits du quotidien qu'on perçoit. Seuls les enfants ont assez d'énergie pour braver les rayons acérés du soleil. Pour notre part, nous rasons les murs, à l'affût de la moindre ombre salvatrice.  Depuis qu'on voyage en Afrique, on a rarement eu aussi chaud et surtout depuis aussi longtemps !

Les rues de Stone Town, sont désertées avec cette chaleur torride La plupart des bâtiment coloniaux restaurés sont des bâtiments publics ou des hôtels particuliers
Les rues de Stone Town, sont désertées avec cette chaleur torride La plupart des bâtiment coloniaux restaurés sont des bâtiments publics ou des hôtels particuliers
L'imposante entrée du fort Sao Sebastiao Les panoramas qu'on découvre depuis la forteresse sont fabuleux
L'imposante entrée du fort Sao Sebastiao Les panoramas qu'on découvre depuis la forteresse
sont fabuleux
Une petite chapelle nichée au coeur de la forteresse de Sao Sebastiao Le port de pêche de Stone Town, la partie vieille ville de Ilha de Mocambique
Une petite chapelle nichée au coeur de la forteresse de Sao Sebastiao Le port de pêche de Stone Town,
la partie vieille ville de Ilha de Mocambique

Une fois revenus aux voitures, on s'offre une pause déjeuner au restaurant. On ne bataille pas, on prend celui qui est juste à côté. Bonne pioche, on se retrouve dans une belle maison ancienne restaurée, avec une cour intérieure, qui fait hôtel et restaurant. En fait il est tenu par une française et nous sommes heureux de pouvoir discuter avec elle qui est installée depuis plusieurs année ici. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, pour une normande, elle apprécie le climat d'ici, même s'il va bientôt faire bien plus chaud que maintenant. En plus, le repas est délicieux. On a bien du mal à se décider à partir. Initialement, j'avais prévu de rester 2 jours ici, et ça n'aurait pas été de trop mais à cause de ce maudit colis … Au moins, on aura eu la chance de goûter et succomber au charme de Ilha do Mocambique.

Il n'y a pas que la vieille ville qui recèle des trésors sur l'île de Ilha de Mocambique Un dernier coup d'oeil sur le petit fortin gardien de lîle
Il n'y a pas que la vieille ville qui recèle des trésors
sur l'île de Ilha de Mocambique
Un dernier coup d'oeil sur le petit fortin gardien de lîle

Nous reprenons le pont en sens inverse. Le pont immense est finalement juste assez long pour se replonger dans notre temps.

On est en milieu d'après-midi mais on n'a pas trop de chemin à faire mais finalement, on risque bien d'arriver en fin de journée à notre destination. On trace jusqu'à Nampula où on espère faire un peu de ravitaillement. Mais c'est pas évident, le supermarché Shoprite étant fermé depuis un bon moment. Nampula est pourtant une grosse ville, c'est quand même la capitale de la province du même nom. Elle est devenue récemment la seconde ville du Mozambique avec plus d'un demi-million d'habitants. Pourtant, en cette fin d'après-midi, on tourne en rond pendant un bon moment pour trouver de l'eau en bouteille. Notre ré-approvisionnement terminé, on s'extrait de la ville à la circulation plûtot anarchique par une piste qui traverse la banlieue et ses bidonvilles pour filer en direction des Monts Nairucu. La piste est très poussiéreuse car assez fréquentée mais elle laisse apercevoir de beaux paysages entre deux nuages de poussière.

De jolis massifs de granit rompent la monotonie du relief

De jolis massifs de granit rompent la monotonie du relief

On arrive à destination peu avant la nuit dans une sorte de complexe touristique près d'un lac avec un camping. Tout a l'air d'être très bien tenu et le propriétaire qui nous accueille se fait un plaisir de nous présenter les lieux et de nous raconter l'histoire de sa famille, venue s'installer ici il y a plusieurs décennies dans l'espoir d'un avenir meilleur. Ils ont tout construit de leurs mains et n'ont jamais baissé les bras, pas même pendant les horreurs de la guerre qu'il a connue. 

On s'installe au camping qui donne sur un lac, situé un peu plus loin. Les installations sont modernes, on a même droit à de l'eau chaude. Grâce à la légère altitude à laquelle nous sommes, la chaleur s'est un peu  apaisée et on peut enfin passer une nuit à dormir à une température devenue raisonnable.

Mardi 13 Novembre

On n'a pas vraiment envie de repasser par Nampula et sa circulation chaotique, alors on tente de continuer la piste en espérant d'en trouver une autre plus loin qui coupe plein sud pour retrouver la direction principale. En tout cas, sur la carte, il y en a une mais c'est loin d'être une garanti.

On traverse la campagne mozambicaine, toujours aussi agréable. En arrivant au village où on pense trouver la fameuse piste et malgré nos arrêts pour demander aux gens, on ne trouve pas la fameuse piste qui coupe au sud. Alors, on continue sur celle-ci en espérant qu'elle restera aussi roulante que jusqu'à présent.

Les paysages sont très beaux avec les massifs de granit qui surgissent de partout.

Toute la région est cultivée et les gens vraiment très sympas et sûrement pas habitués à voir des étrangers. Mais à chaque occasion on a droit un petit signe de la tête, ou un petit sourire ou pour les plus enthousiastes un grand salut de la main sans oublier la main avec le pouce levé en guise de bienvenue. Comme souvent en Afrique, l'accueil est des plus chaleureux même si l'échange ne dure que quelques secondes.

On essaie de chercher un endroit un petit peu tranquille pour pique-niquer mais ce n'est pas évident dans cette région si habitée. On trouve un endroit légèrement à l'écart entre deux villages, au bord la piste mais plutôt à l'ombre car il fait si chaud. On vous a dit qu'on avait chaud;-)

Au bout d'un moment, on s'aperçoit que tout le village est rassemblé à une centaine de mètres à nous observer. Ils doivent se demander ce qu'on peut bien faire là ! Au fur et à mesure de la pause déjeuner, la foule des spectateurs grossit. Un petit groupe de jeunes passe devant nous en direction du village et nous saluent comme si de rien n'était et dès qu'ils estiment la distance de convenance respectée, éclatent de rire et se retournent pour nous saluer de nouveau chaleureusement.

Au milieu de la plaine cultivée et donc habitée, de temps en temps surgit une montagne de cette platitude monotone Dans une petite ville, les ruines d'une bâtisse qui a du être magnifique en d'autres temps
Au milieu de la plaine cultivée et donc habitée, de temps en temps surgit une montagne de cette platitude monotone Dans une petite ville, les ruines d'une bâtisse qui a du être magnifique en d'autres temps
Voilà à quoi ressemble la forêt quand elle n'est pas rasée Par moment, nous traversons des régions complètement déboisées
Voilà à quoi ressemble la forêt quand elle n'est pas rasée Par moment, nous traversons des régions complètement déboisées
On voit des pousses qui reprennent au pied des arbres coupée, on ose espérer que la forêt repart Notre arrêt pique-nique suscite la curiosité dans le village tout proche
On voit des pousses qui reprennent au pied des arbres coupée, on ose espérer que la forêt repart Notre arrêt pique-nique suscite la curiosité dans le village tout proche

Après cette très sympathique halte, on reprend la piste qui attaque plus les montagnes. Les paysages sont de plus en plus beaux en particulier entre Nauela et Gurue. Une fois encore toute la région est cultivée et donc forcément peuplée même si ce n'est pas la foule. En fait, il n'y a pas énormément de monde mais il y a toujours quelqu'un. Les cases des villages changent de style en quelques kilomètres passant du style arrondi au style carré. Un peu avant d'arriver à Gurué, on fait une pause au bord de la route, en dégustant ces délicieuses petites bananes qu'on achète dès qu'on peut. Dans la maison en contrebas, des petites filles dansent tandis que le voisin d'à côté tasse un sac par de vigoureux coups assénés dessus. On s'invite dans sa cour pour en savoir un peu plus. Il s'agit d'un sac de haricots qu'il veut emmener en ville et comme le transport coûte cher il veut en faire rentrer le maximum. On dit aurevoir à tous nos voisins et on repart en direction de Gurué qu'on atteint en fin de journée.

On alterne les campagnes peuplées, et les forêts sauvages Plus nous avançons, plus les panoramas sont grandioses
On alterne les campagnes peuplées, et les forêts sauvages Plus nous avançons, plus les panoramas sont grandioses
Les cases en terre battue avec leur toit de chaume se fondent merveilleusement dans le splendide décor Un curieux dôme parmi les autres montagnes plus escarpées
Les cases en terre battue avec leur toit de chaume se fondent merveilleusement dans le splendide décor Un curieux dôme parmi les autres montagnes plus escarpées

On trouve tant bien que mal l'adresse où on peut camper. En fait, il s'agit d'une pension où on peut camper dans la cour intérieure pas vraiment aménagée pour ça. Les sanitaires sont dans la pension et il n'y a pas d'accès direct, il faut ressortir dans la rue pour y aller. Ce n'est pas le camping le plus agréable mais pour une nuit, cela fera très bien l'affaire. Il y a aussi un restaurant et on se régale d'un poulet grillé avec de vraies frites pour le repas du soir.

Tanzanie-Mozambique 3ème partie : Le nord du Mozambique, de Unity Bridge à Gurué

Ca peut toujours servir :

  • 1 Euro = 37,1 MZN = Méticais nouveaux
  • 1000 MZN = 27 Euros environ
  • Visas pour le Mozambique faits en France car pas possible de les faire sur place à la frontière du Unity Bridge
  • 1750 Kilomètres parcourus
  • Litre Gas-oil : de 38,42 à 42 MZN
  • Guide utilisé : The Bradt Guide to  Mozambique : Excellent guide en langue anglaise. Les Bradt sont très bons sur toute la partie Afrique Orientale avec en plus un blog pour les infos mises à jour.
  • Cartographie : Tracks for Africa (T4A), un excellent outil recensant points d'intérets, hébergement, commerces, ... en plus des pistes et routes. Mais des erreurs subsistent donc toujours être vigilants et avoir une carte papier aussi !
  • Camping Chez Nathalie Lodge - Mocimboa da Praia (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 600 MZN :
    Bonne adresse avec un magasin vendant de jolis exemples d'artisanat local 
  • Camping Pemba Bush Camping - Pemba (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 20 USD : 
    Très bonne adresse, très bien située avec différentes possibilités d'hébergement, resto + bar + grand écran avec DSTV. Rendez-vous des habitués, des voyageurs, des expats, des sudafs en vacances, des plongeurs, ...
  • Camping Casuarina - au pied du pont pour Ilha de Mocambique (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 700 MZN :
    Superbe emplacement mais installations sanitaires nulles
  • Camping Montes Nairucu - Nairucu (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 400 MZN :
    Excellent rapport qualité / prix, installations sanitaires nickel 
  • Camping Pensao Gurue - Gurue (1 nuit / 2 personnes + la voiture) = 300 MZN :
    Pas le camping idéal car on campe dans la cour intérieure de l'hôtel et les installations sanitaires sont dans l'hôtel, accessibles uniquement par l'extérieur mais cette adresse a le mérite d'exister. 
  • Repas standard pour 2 (1 plat avec avec 1 boisson par personne) = de 400 MZN dans petits resto à 1500 MZN dans restos de lodges plus haut de gamme avec bouteille de vin
  • Super repas au Resto EscondinenoIlha de Mocambique : 1700 MZN pour 2 personnes :
    Délicieuse cuisine avec produits locaux et donc de la langouste ! En plus, tenu par une française marié à un Mozambicain, donc on peut discuter un peu du pays et de ses habitants
  • 2 belles langoustes vivantes : 250 MZN
  • 4 pains : 20 MZN
  • Délicieuses petites bananes achetées sur le bord de la route : 50 MZN
  • Péage pont Ilha de Mocambique : 20 MZN

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